Si ce n'était le départ annoncé de Kylian Mbappé, tout irait bien au PSG, qui domine la Ligue 1 de la tête et des épaules (53 points) avec 13 points d'avance sur son dauphin Brest.
D'autant que le club de la capitale s'est mis dans les bonnes conditions pour se qualifier pour les quarts de finale de Ligue des champions (victoire 2-0 contre la Real Sociedad avant le match retour le 5 mars). Ainsi, ce dimanche, les Parisiens ont un seul objectif : maintenir la forme et conserver la distance sur ses poursuivants.
La venue de Rennes est un test intéressant, pour les deux équipes. Les Bretons avaient été surclassés en octobre au Roazhon Park (3-1), mais affichent un visage bien différent depuis la nomination en novembre de Julien Stéphan. Ils viennent d'enchaîner six victoires d'affilée en championnat, souvent avec la manière. "Ce sera un test pour nous", a déclaré Luis Enrique en conférence de presse d'avant-match.
Le milieu de terrain rennais en particulier, avec à la baguette Martin Terrier, devrait offrir un défi de taille aux Parisiens, parfois erratiques dans ce secteur du jeu.
Un bon test
Plutôt serein ces dernières semaines au Parc des Princes, Paris s'apprête à jouer une équipe rennaise en grande forme. Le constat est simple, le SRFC est la meilleure formation de L1 sur les cinq dernières journées. Et, c'est finalement ce qui peut arriver de mieux aux hommes de Luis Enrique, alors que l'objectif est de maintenir le cap en vue d'être compétitif en Ligue des champions.
L'entraîneur espagnol a été interrogé à ce sujet par la presse ce samedi. "C'est toujours positif d'être dans une bonne série de résultats. C'est bien d'être dans une bonne dynamique, mais il ne faut pas se relâcher. C'est ce que je combats chaque semaine, aux entraînements et en préparant les matchs."
Avant notamment d'évoquer donc le collectif de Julien Stéphan comme une entité solide et performante. "C'est une équipe avec des joueurs de haut niveau qui travaille très bien en attaque et en défense. Ce qui veut dire que ce sera un test pour nous, comme celui qu'on va jouer contre Monaco. Ce sont des adversaires qui vont nous obliger à montrer notre meilleure version."
Le calendrier n'est pas idéal, malgré le fait que les Parisiens ne jouent pas nécessairement deux fois par semaine. Il n'empêche qu'ils devront trouver le moyen de conserver la sérénité qui les traverse actuellement.
"Avec l'avance sur la deuxième place, cela implique qu'un possible manque de motivation soit présent. C'est quelque chose contre quoi nous devons lutter. Notre objectif est de gagner des matchs et les compétitions. (...) Le dernier tiers arrive, nous avons besoin d'être performant dans toutes les compétitions. Il y a beaucoup de très bons tests qui arrivent, demain sera un match très difficile", a notamment ajouté Luis Enrique.
Pas de pression
Pour le Stade Rennais, l'état d'esprit est forcément différent. La pression est évidemment absente, car il n'y a pas d'obligation de faire un résultat ce dimanche après-midi.
Stéphan et ses joueurs ont remonté le classement avec brio depuis le début de l'année civile et une fin de série au Parc des Princes ne serait certainement pas dramatique. En revanche, le collectif breton ne va pas se gêner pour se donner au maximum et espérer que la dynamique actuelle fasse vaciller le leader. Mais son entraîneur n'a pas hésité à dresser les louanges de l'adversaire.
"Paris au Parc, ça reste très fort. (…) Par rapport aux années précédentes, c’est une équipe qui a moins de trous, presse mieux, elle est structurée aussi sur le plan défensif alors que parfois, avant, quand on jouait Paris, si on arrivait à passer quarante-cinq, soixante minutes, on pouvait se dire qu’il y avait des ouvertures après. Là, c’est moins le cas et puis elle a aussi comme différence de grosses qualités sur les transitions."
Il y a presque un an, Rennes y était parvenu en s'imposant 2-0. Certes, le contexte est totalement différent, car les hommes sur les bancs de touche n'étaient pas les mêmes, mais le SRFC est un club capable de renverser le PSG.
Avec Terrier et Benjamin Bourigeaud, qui peut prédire avec assurance que les Bretons repartiront forcément du Parc avec zéro point glané ?
