Lens arrache un point au bout du temps additionnel à Rennes, qui pourra s'en vouloir
Grand classique de la Ligue 1 au Roazhon Park, l'occasion pour le Stade Rennais d'enfin lancer sa saison ? Invincibles à domicile jusqu'ici, les Bretons voulaient profiter de ce choc contre un autre candidat à l'Europe pour monter en régime. Mais le RC Lens entendait bien conserver son invincibilité ce soir, et confirmer un excellent début de saison en Ligue 1.
Le début de match était sur un rythme effréné. Le ballon allait d'un but à l'autre, mais le silence se faisait dans les tribunes en 5 minutes quand un centre contré de Florian Sotoca voyait Rémy Labeau-Lascary pousser le ballon dans les buts d'un Steeve Mandanda impuissant. La VAR refusait le but pour hors-jeu, alors que le Lensois n'était en position irrégulière uniquement parce Lorenz Assignon l'avait poussé...
Passé ce coup de semonce, Rennes se projetait enfin vers l'avant. Une frappe de Ludovic Blas, une autre signée Arnaud Kalimuendo, avant une belle virgule de Blas qui forçait Brice Samba à une grosse parade devant Albert Grønbæk. Mais sur le corner suivant, Baptiste Santamaria se faisait découper par Abdukodir Khusanov, occasionnant un pénalty indiscutable que Kalimuendo ne se faisait pas prier pour convertir (24e).
Mais curieusement, alors qu'on s'attendait à ce que le match soit lancé avec cette ouverture du score, il tombait dans un rythme moyen, pour ne pas dire pire. C'est bien simple, il n'y aura aucun tir cadré entre le but et la pause. La pluie n'aidait pas, c'est une évidence, mais les Lensois semblaient curieusement avoir les jambes lourdes, et rentraient aux vestiaires menés 1-0 et sans réelle perspective de rebond.
Et même si Will Still remodelait son XI, le début de seconde période n'incitait guère à l'optimisme. Au contraire, Rennes passait proche du break quand Truffert n'appuyait pas assez sa tête, gêné par... la tentative de retourné de Blas (51e). Lens s'aventurait timidement dans le camp rennais, mais pas de quoi réellement croire en un renversement de situation. Jusqu'à un missile de Jonathan Gradit (65e) qui passait certes au dessus, mais qui avait le mérite de traduire une certaine ambition nordiste.
Sauf que dans la foulée, Albert Grønbæk - juste avant de sortir sous une ovation méritée - rallumait la machine rennaise d'une volée de 25 mètres que Samba avait toutes les peines du monde à sortir en corner. Dans la foulée, la tête de M'Bala Nzola frolait la cage de Mandanda, et il semblait qu'on allait enfin avoir le duel annoncé. Mais il n'aura définitivement pas lieu, Lens n'étant plus en mesure de bousculer des locaux sûrs de leur fait, même avec un seul but d'avance, d'autant que sur blessure, leurs rivaux étaient réduits à dix, n'ayant plus de remplacements.
Mais Amine Gouiri gâchait une énorme balle de but en fin de match. Et un tel raté allait avoir des conséquence, puisqu'au bout des arrêts de jeu, un dernier centre dans la boîte voyait Mandanda se déchirer totalement lors de sa sortie devant Wesley Saïd, et M'Bala Nzola profitait de l'aubaine pour pousser le ballon au fond des filets. Lens arrache donc un nul 1-1 qui préserve leur invincibilité, et qui enlève deux points à des Rennais trop attentistes pour prétendre à la victoire. Et qui pourra avoir de sacrés regrets.