Les postulants devaient recueillir deux parrainages : celui de Foot Unis, le syndicat des clubs professionnels, et de l'UAF (L'Union des acteurs du football), réunissant les différentes "familles" (syndicats de joueurs, entraîneurs, médecins, arbitres, personnels administratifs).
Or Cyril Linette, ancien directeur des sports de Canal+ et ex-Directeur général de L'Équipe et du PMU, avait été parrainé par Foot Unis, mais n'avait pas reçu vendredi le soutien de l'UAF, laissant Vincent Labrune seul en lice pour l'élection.
Devant le tollé suscité par cette décision, et notamment l'intervention de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, selon plusieurs sources proches du dossier, l'UAF a décidé de revoir sa copie et d'accorder un parrainage supplémentaire à Cyril Linette. Celui-ci s'ajoute aux trois personnalités déjà adoubées vendredi : Vincent Labrune, Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, et Alain Guerrini, patron de Panini. Ce dernier n'a pas reçu l'aval de Foot Unis.
"On a attiré notre attention sur la démocratie et c'est une valeur qui nous importe. Donc, on a parrainé un quatrième candidat. Les conditions que nous avions posées (pour repêcher Cyril Linette, ndlr) ont aussi été pleinement acceptées, c'est-à-dire que les statuts de la Ligue soient dûment modifiés après les élections pour que l'UAF dispose à l'avenir d'un poste d'indépendant au Conseil d'administration", a indiqué le président de l'UAF Alain Belsoeur à l'AFP.
C'est donc un duel Labrune-Linette qui se profile pour briguer la tête de la LFP lors de l'Assemblée Générale prévue le 10 septembre. Karl Olive, qui siègera au CA au sein du collège des "indépendants" en tant que représentant de la Fédération française de football, n'a pas fait part de son intention de se présenter à l'élection à la présidence.
Élu à la présidence de la Ligue en 2020, Vincent Labrune est très critiqué depuis les soubresauts de l'attribution des droits TV de la Ligue 1 à DAZN et beIN Sports pour 500 millions d'euros annuels, après l'échec de l'appel d'offres lancé l'an dernier et la promesse avortée d'atteindre un milliard d'euros.
Pour sortir de l'ornière le football français après l'épidémie de Covid-19, Labrune a également conclu un accord très controversé avec CVC, un fonds d'investissement luxembourgeois, qui a apporté 1,5 milliard d'euros contre environ 13 % de ses recettes commerciales à vie.
