Nommé par intérim le 30 novembre après la mise à l'écart de l'Italien Fabio Grosso, Sage (44 ans) est le quatrième technicien au chevet de l'OL depuis le début du championnat après Laurent Blanc, Jean-François Vuilliez, qui avait dirigé l'équipe contre Le Havre (0-0), puis Grosso.
Ce dernier, ancien joueur de l'OL entre 2007 et 2009, arrivé le 16 septembre, n'aura tenu que huit rencontres pour une seule victoire et avait laissé le club à la dernière place du classement.
Quatre victoires de suite
Si ses deux premiers matches de l'ère Sage, alors qu'il n'était nommé que provisoirement, se sont soldés par deux défaites à Lens (3-2) et à Marseille (3-0), l'OL reste sur une série de quatre victoires consécutives sans concéder le moindre but, une première depuis 2017 : trois en championnat face à Toulouse (3-0), Monaco (1-0) et Nantes (1-0).
Elles ont permis à l'Olympique lyonnais de sortir de la zone de relégation et d'obtenir pour débuter 2024 une qualification en Coupe de France contre Pontarlier (N3, 5ᵉ div., 3-0).
Ancien entraîneur-adjoint de Lyon-La Duchère et du Red Star, notamment, Pierre Sage, issu du monde amateur, était revenu à l'OL en juin dernier pour être nommé directeur du centre de formation après un premier passage au club rhodanien entre 2019 et 2022 au sein de la catégorie U17.
Au soir de la victoire sur Nantes, il ne faisait plus guère de doute que Sage poursuivrait sa mission malgré les rumeurs d'un retour de Bruno Génésio ou de l'arrivée, hypothétique, de l'Argentin Jorge Sampaoli. Deux nouveaux adjoints sont arrivés durant la trêve pour renforcer le staff : Jamal Alioui (41 ans), formé au club sans jamais y avoir joué en professionnel, et Damien Della Santa (34 ans), spécialiste du développement individuel.
Soutien des joueurs
De son côté, l'ancien défenseur Jérémy Bréchet (44 ans), champion de France avec l'OL en 2002 et 2003, a aussi été confirmé dans l'encadrement. Mais Pierre Sage, dont l'intérim s'est prolongé pour permettre aux dirigeants de régler contractuellement et financièrement le départ de Grosso, bénéficie aussi d'un fort soutien des joueurs qui ont certainement joué un rôle important dans son maintien sur le banc.
De Maxence Caqueret à Alexandre Lacazette en passant par Rayan Cherki, ils ont fait passer le message qu'ils avaient été séduits par son discours, tout comme l'avait été avant eux le propriétaire et président, John Textor.
"On est à l'aise avec lui et son staff. Ils nous amènent des clés pour réussir nos matches", avait notamment confié Cherki après la victoire contre Nantes. "Il a su apporter un autre état d'esprit", a encore souligné Lacazette après la qualification en Coupe de France. Et surtout, il a réussi à bâtir une équipe type avec un onze dans lequel les meilleurs joueurs évoluent à leur meilleur poste, ce que n'avait pas su faire Fabio Grosso, qui multipliaient les changements d'un match à un autre avant de se couper des cadres.
L'OL, qui a commencé son mercato pour tenter de renforcer son équipe avec les signatures des Brésiliens Lucas Perri, un gardien, Adryelson, un défenseur, tous les deux de Botafogo, mais aussi l'attaquant international belge Malick Fofana de La Gantoise, tentera de poursuivre sa bonne série.
Dès dimanche au Havre contre un concurrent direct pour le maintien, Lyon tentera de prendre le large sur la zone rouge avant de jouer à Limoges contre Bergerac (N2) en 1/16ᵉ de finale de la Coupe de France, le 19 janvier.
