Malgré une frayeur en fin de match, Paris prend trois points précieux face à Rennes
Critiqué depuis le retour de la trêve internationale pour son manque d'efficacité, Barcola a sans doute fait taire les sceptiques ce vendredi soir contre le Stade Rennais. L'ailier gauche a montré qu'il n'avait clairement pas perdu son football.
Sur l'ensemble de la rencontre, le PSG a été dominateur, méritant son succès, mais a dû essuyer quelques offensives imprévues dans les vingt dernières minutes. En effet, la défense a fait preuve d'une fébrilité qui aurait pu se payer cher. Les visiteurs ont inquiété leur adversaire après la sortie de plusieurs cadres comme Marquinhos notamment.
Au championnat, Paris assure l'essentiel en mettant la pression sur l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille qui jouent Montpellier et Strasbourg durant le week-end.
Un PSG dominateur
Sur le coup d'envoi, le Stade Rennais instaure un très gros pressing, obligeant le Paris Saint-Germain à repartir de l'arrière entre les espaces. Après un peu plus d'une minute, c'est réalisé par l'intermédiaire d'Achraf Hakimi notamment. Mais, le ton est donné, les Bretons tentent visiblement d'asphyxier leur adversaire.
Ça n'empêche pas les hommes de Luis Enrique de se montrer dangereux et sur un centre venant de la gauche, Marquinhos parvient à mettre sa tête après une déviation de Lucas Beraldo… sauf que le VAR invalide le but pour un hors-jeu. Rennes est prévenu, il va falloir être très vigilant en défense pour éviter les mauvaises surprises. Dans la foulée, c'est Ousmane Dembélé qui part en profondeur, mais le n°10 manque son face-à-face.
Toujours moins prompt à se projeter, Lucas Beraldo cause néanmoins une première erreur individuelle à la 15ᵉ minute de jeu. Heureusement pour son équipe, Rennes n'en a pas profité, mais il va falloir être lucide dans cette première mi-temps pour les Parisiens. Le collectif de Julien Stéphan n'est pas avare en efforts et espère être récompensé.
18ᵉ minute de jeu, l'attaque directe entre les espaces est parfaitement jouée, mais Dembélé ne trouve pas le cadre en bout de course. Dommage quand on sait qu'Hakimi avait suivi dans l'axe… Une occasion regrettable pour les Parisiens, car les minutes défilent et l'animation de jeu est clairement mise en échec par les visiteurs. Pourtant, à la 30ᵉ minute, Dembélé parvient à presser Christopher Wooh et récupère avant de tomber, mais Joao Neves intercepte et lui redonne. L'international français s'engouffre dans l'espace axial et décide de donner le ballon à Bradley Barcola. Ce dernier se met sur son pied droit et enroule : Steve Mandanda est battu, le PSG mène 1-0 au meilleur des moments.
Luis Enrique n'a évidemment pas caché sa joie et le Collectif Ultras Paris s'est empressé d'acclamer son n°29 – qui met fin à une disette de trois matches.
Barcola retrouve le sourire
Au retour des vestiaires, la physionomie de match suit son cours. Le PSG a le pied sur le ballon et installe sans cesse son bloc haut ou médian, tandis que le SRFC tente de maintenir la pression pour surprendre en transition, mais ce n'est pas efficace jusqu'à maintenant. D'autant qu'à la 47ᵉ, Hakimi a cru inscrire le deuxième but, mais le Marocain était hors-jeu.
À la 57ᵉ, ce sont les Parisiens qui ont l'occasion de faire mal en transition, mais Mandanda lit bien la trajectoire de la frappe de Barcola. Ce n'est pas bien grave, car sur l'action suivante, l'ailier gauche réessaye et trouve cette fois-ci le poteau et le ballon revient sur la tête de Lee Kang-in qui a parfaitement suivi. 2-0, Paris est à l'abri.
Au gré des minutes, l'expression rennaise est réduite à néant et le PSG en profite pour accentuer son avance au tableau d'affichage. Suite à une attaque directe à la 69ᵉ minute, Barcola s'offre un doublé sur un service d'Hakimi qui sert parfaitement son coéquipier au second poteau. 3-0, la messe est dite.
Quatre minutes plus tard, les Rennais sauvent l'honneur en inscrivant un pénalty par l'intermédiaire d'Arnaud Kalimuendo après une main de Lucas Beraldo dans la surface. Il s'avère même que les hommes de Stéphan haussent alors leur niveau de jeu, mettant en échec les sorties de balles adverses. Durant plusieurs minutes, le temps fort est clairement breton. Matvey Safonov ne se montre d'ailleurs pas nécessairement rassurant.
Mais à la 84ᵉ minute de jeu, le portier russe détourne le tir du rentrant Albert Gronbaek qui aurait pu grandement inquiéter le leader de Ligue 1. Que le Danois se rassure, son coéquipier ghanéen Alidu Seidu bénéficie d'une défense adverse apathique pour tromper Safonov dans un angle fermé côté droit (87ᵉ) ! Malheureusement pour Rennes, le but est refusé pour une faute de main du défenseur. Les Parisiens doivent faire mieux dans l'engagement sans ballon s'ils ne veulent pas se faire peur jusqu'au coup de sifflet final.
Et, la baisse d'intensité ne manque pas d'énerver Luis Enrique après une offensive du jeune Ibrahim Mbaye – rentré à la place de Dembélé à la 82ᵉ.