Monaco fête son centenaire par une victoire à la 98e minute !
Pour son centenaire, l'AS Monaco a rassemblé toute la fine fleur du club, les glorieux anciens qui ont porté haut les couleurs du Rocher. Mais au milieu des agapes, il y avait tout de même un match à disputer à Louis-II face à Montpellier.
Montpellier joue le trouble-fête
La première grosse occasion a été à l'actif de la Diagonale. En supériorité numérique, Folarin Balogun avait le choix entre Breel Embolo dans l'axe ou Eliesse Ben Seghir qui arrivait lancé. Il a fait le choix du Suisse qui a totalement manqué sa reprise alors qu'il n'avait plus qu'à trouver le cadre (7e). En revanche, il a fallu un double exploit de Dimitry Bertaud, confirmé dans les cages par Michel der Zakarian, pour empêcher Embolo puis Ben Seghir de marquer, avec une parade du pied suivi d'un plongeon superbe (14e).
La Paillade a su remercier son gardien. À la récupération, Arnaud Nordin a transmis en première intention à Akor Adams dont la remise dos au jeu pour Rabby Nzingoula a permis au milieu de se présenter seul face à Philipp Köhn et de faire le choix d'une frappe sèche au premier poteau pour ouvrir le score (16e).
Dès lors, le temps fort a été héraultais. Tanguy Coulibaly a été proche du but du break mais Köhn a repoussé... sur Khalil Fayad qui, lui, a été empêché par Mohammed Salisu sur la ligne (18e). En confiance, Nzingoula a décoché une belle frappe à l'entrée de la surface mais Köhn s'est interposé (28e).
Mais en dépit de ces initiatives, Montpellier a subi le retour des Monégasques. Dos au jeu, Embolo a reçu le ballon avant de l'offrir en cadeau à Balogun qui n'a pas manqué l'aubaine pour égaliser (33e).
Juste avant la mi-temps, Bertaud s'est fait très peur en sortant au-devant des attaquants et a capté la balle à la frontière avec sa surface de réparation : après quelques instants de doute, il était bien en position licite (43e).
Camara souffle les bougies
Requinqué par sa victoire la semaine dernière contre Auxerre, le MHSC s'est accroché à ce point. Sur un second ballon, Adams a tenté une frappe d'instinct, qui a filé hors cadre (55e). Il faudra attendre une demi-heure pour assister à une autre opportunité pour les Héraultais.
Car Monaco a accéléré. Sans une glissade, Maghnes Akliouche aurait pu marquer après un mouvement avec Caio Henrique et Balogun (63e). L'international américain a ensuite vu une mine à bout portant rebondir sur le poteau droit de Bertaud (65e). Puis c'est Wahbi Khazri, sur sa ligne, qui a dit non à Salisu qui avait décollé sur un corner (75e). Enfin, Aleksandr Golovine a cherché un penalty après un contact très faible avec Enzo Tchato. Sans succès (82e).
Et si Montpellier réussissait le gros coup de la soirée ? Sur un coup franc à 20 mètres, Téji Savanier a enveloppé un coup franc téléguidé, hors de portée de Köhn... mais l'équerre a sauvé les joueurs du Rocher (85e). Ceux-ci sont alors repartis à l'attaque pour forcer la décision. Entré en jeu, Lamine Camara a signé un enchaînement de très haut niveau avec Embolo mais Bertaud a vite plongé pour détourner le danger d'une main ferme (87e). Le Sénégalais a ensuite manqué le cadre sur une frappe en pivot (90e).
Les Pailladins étaient à cours d'oxygène. Auteur d'un match colossal, Coulibaly s'est sacrifié pour éviter un contre et a reçu un deuxième jaune (90e+2). Il ne restait plus qu'une minute dans les arrêts de jeu quand Kassim Ouattara a vu sa tentative écrasée finir dans les gants de Bertaud (90e+7).
Terminé ? Pas tout à fait. Trouvé à l'entrée de la surface, Camara a trouvé l'espace suffisant pour placer une frappe du droit qui a touché le montant de Bertaud avant de finir au fond des filets, au grand désarroi des Héraultais et à la plus grande joie d'un club qui pouvait célébrer comme il se devait ses 100 ans.