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Monaco-Nice, du pareil au même... à 10 points près

François Miguel Boudet
Franck Haise dubitatif lors de Ferencvaros-Nice en Ligue Europa
Franck Haise dubitatif lors de Ferencvaros-Nice en Ligue EuropaAttila Kisbenedek / AFP
Le derby azuréen oppose Monaco qui réussit à maximiser ses temps forts à Nice qui n'arrive pas encore à exploiter toutes ses ressources. Une dichotomie qui peut s'expliquer par la continuité monégasque dont ne bénéficie pas le Gym.

Monaco n'en menait pas large à l'orée des arrêts de jeu contre l'Étoile Rouge de Belgrade. Après avoir arraché le nul dans le bourbier croate contre le Dinamo Zagreb (2-2), la deuxième moitié de la première période était dans la même dynamique, confirmée par le nul concédé contre Lille en ouverture de la 8e journée de championnat (0-0). 

C'est le moment choisi par Breel Embolo pour enfin ouvrir son compteur cette saison. Sa célébration, semblant épousseter sa déveine depuis la reprise, témoignait du soulagement du Suisse qui fut l'un des grands artisans du large succès qui s'est dessiné par la suite (5-1). 

Avec "seulement" 14 buts inscrits, Monaco est la 6e attaque ex-aequo du championnat et doit sa place de co-leader avant tout par sa capacité à bien défendre. Pour ce derby azuréen, les Rouge-et-Blanc affrontent leur miroir à peu de choses près (16 buts inscrits, 8 encaissés)... mis à part qu'ils ont régulièrement su maximiser leurs temps forts au contraire des Aiglons, certes sur une série de 4 matches sans défaite mais surtout composée de 3 nuls de rang. Au classement, cela se matéralise par un écart de 10 points. 

Nice, un futur proche délicat

L'OGCN a changé beaucoup de choses cet été : entraîneur, directeur sportif et même gestion au quotidien depuis que Jim Ratcliffe est entré dans le capital de Manchester United. Les ratés du début de saison sont logiques... mais ils restent frustrants. Au Vélodrome, les Aiglons étaient proches de faire l'OM mais se sont faits piéger (défaite 2-0). Le 8-0 infligé à Saint-Étienne aurait pu être fondateur mais il n'en fut rien : depuis 5 semaines, aucune trace de victoire. En Ligue Europa, après un nul contre la Real Sociedad (1-1), la suite a été calamiteuse avec une déroute à Rome contre la Lazio sous le déluge (4-1) et une défaite jeudi dernier contre Ferencvaros (1-0). En Ligue 1, si le point pris contre le PSG après avoir ouvert le score a été un bon résultat (1-1), tout comme le nul à Lens (0-0) la semaine précédente, le 1-1 à Nantes peut être considéré comme une occasion manquée. Le bilan brut n'est guère réjouissant : Nice n'a battu qu'Angers et l'ASSE, deux promus. 

Et jusqu'à la trêve, le calendrier est ardu : Monaco ce dimanche, puis Brest, Twente et Lille. Il y a autant de points d'écart entre la 4e place qualificative pour la Ligue des Champions et la 16e, celle de barragiste. Nice n'a pas été épargné par les blessures, notamment en attaque. Dans un tel contexte, pas facile de développer les automatismes, d'autant que Franck Haise a intronisé la défense à 3, ce qui provoque des bouleversements dans les circuits de passes instaurés la saison dernière par Francesco Farioli. 

À l'inverse, Monaco n'a pas toujours brillé mais s'est toujours tiré de la situation avec réussite. La frontière entre réussite et échec est ténue, en atteste le 0-0 contre Lille de la semaine dernière. Si Adi Hütter s'en est défendu, le titre est envisageable et chaque match est un nouveau pas en avant, fruit aussi de la continuité de l'entraîneur autrichien. Une notion dont pâtit le Gym qui repart trop souvent d'une feuille blanche et n'enclenche pas de cycle. INEOS a toujours été obnubilé par les gains marginaux en cyclisme; en football, cela se traduit par une position en milieu de peloton, avec le risque de glisser vers l'arrière. 

 

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