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Montpellier-Toulouse ou le trouillomètre à zéro

François Miguel Boudet
Jean-Louis Gasset est revenu à la tête de Montpellier
Jean-Louis Gasset est revenu à la tête de MontpellierPascal Guyot / AFP
Entre Montpellier et Toulouse, c'est malheur au vaincu ce dimanche après-midi. Alors que la Paillade a changé d'entraîneur, Carles Martínez Novell reste sur la corde sensible avec le Tef. Ce duel à la Mosson peut voir les courbes de performance se croiser.

Pour Michel der Zakarian, le couperet est tombé quelques minutes après la déroute de Montpellier à la Mosson contre l'OM (0-5). Aussi navré que contrit, Laurent Nicollin a annoncé devant la presse que le technicien n'était plus à la tête de la Paillade, 18e avec 4 points. Qu'en sera-t-il pour Carles Martínez Novell en cas de défaite à la Mosson contre la lanterne rouge ? 

Successeur de Philippe Montanier dont il était l'adjoint, le Catalan a convaincu lors de sa première saison, avec une 11e place et un barrage de Ligue Europa perdu de peu contre Benfica. Pour autant, il demeurait quelques doutes car le maintien avait été acquis relativement tard. Plusieurs départs ont certes rapporté de l'argent (Logan Costa à Villarreal pour 18M€, Thijs Dallinga à Bologne pour 15M€) mais remplacer des cadres n'est jamais facile, surtout quand la référence en attaque avait scoré 14 fois en championnat (19 toutes compétitions confondues). Trois défaites consécutives, à peine 4 buts inscrits : les Violets n'ont que 6 points et sont aux portes de la zone rouge. 

Il est probable que l'arrivée de Jean-Louis Gasset, adepte d'une gestion paternaliste en situation de crise, est apte à inverser la tendance au sein d'un club créé notamment par son propre père il y a tout juste un demi-siècle. L'électrochoc doit fonctionner dès ce dimanche même si, comme son prédécesseur, l'infirmerie ne désemplit pas, Joris Chotard s'étant claqué dimanche soir et sera probablement absent jusqu'à la trêve. 

"J’ai rappelé les faits et la situation pour les faire culpabiliser, pour qu’ils sentent que ce sont eux qui avaient mis le club dans cette situation, a-t-il tonné en conférence de presse. À partir du moment, où ils étaient comme des gamins qui avaient fait une bêtise, on a dit : qu’est-ce qu’il faut faire, quels sont les échelons à gravir pour remonter ? Ce qu’ils faisaient à l’heure actuelle ne suffisait pas. Ils ont mille excuses, mais là il n’y a pas d’excuse".

Alors que le quart du championnat est dépassé ce weekend, les écarts ne sont pas encore creusés... mais il faut réagir vite. Avec 26 pions encaissés, Montpellier ne peut que mieux défendre. MDZ a tenté d'inverser la tendance en intronisant Dimitry Bertaud... pour mieux remettre Benjamin Lecomte trois matches plus tard. Mais la fébrilité est une tendance de fond qui ne se limite pas à la personnalité des gardiens. 

"Il faut inventer, faire une tactique qui va protéger encore plus sans être défensif, sans jouer petit bras, a expliqué Gasset. Il y aura des changements, il y aura des nouveautés. J’ai vu deux possibilités, on devra prendre une décision. On doit commencer par les fondations de la maison. Partons de zéro". 

Toulouse n'est pas servi par le calendrier

Pour l'heure, Toulouse continue de faire confiance à Martínez Novell. Mais jusqu'à quel point ? La victoire devient cruciale et, à l'inverse de la Paillade, c'est devant que l'aïoli ne monte pas. Bonne nouvelle : Joshua King a ouvert son compteur la semaine dernière contre Angers (1-1). Sur le plan du potentiel, les Violets ont de la matière avec Yann Gboho, Shavy Babicka, Zakaria Aboukhlal et Frank Magri mais les automatismes ne sont pas encore flagrants. 

Mais c'est sur l'implication que l'entraîneur toulousain veut insister car il constate que ses joueurs en manque. Il ne s'en cache pas au demeurant : "l'un des axes de travail est de réussir à être plus régulier tout au long du match. Il faut être compétitif au même niveau tout le temps, quelles que soient les situations ou excuses qu'on peut trouver. On doit constamment montrer le même état d'esprit". Quoi qu'il en soit, cela n'est guère rassurant car cela signifierait que les joueurs lâchent progressivement leur coach. 

Cela n'a pas semblé être le cas à Montpellier, notamment quand lors de la victoire contre Auxerre (3-2). Mais il fallait relancer une dynamique sans attendre, ce qui pourrait avoir des incidences quant à la motivation affichée. CMN s'est voulu pragmatique : "ils ont fait un choix, est-ce que ça va changer quelque chose ? Sans doute au niveau de l'énergie. Notre difficulté est plus tactique, parce qu'on ne peut pas deviner ce que le nouveau staff va mettre en place. Malgré tout, notre objectif est de nous concentrer sur nous, sur ce qu'on peut contrôler, pour ne pas être surpris".

Deux discours différents pour la même urgence : gagner. Mais alors que Montpellier affrontera dans le mois deux autres concurrents directs (Le Havre la semaine prochaine, Saint-Étienne le 24 novembre), Toulouse affrontera Reims et Rennes avant la trêve et reprendra au Parc des Princes contre le PSG. Mais d'ici là, les choses auront peut-être changées, dans l'Hérault comme dans la Ville rose. 

 

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