Multi' Ligue 1 : naufrage de Lille, Brest en joie, Lyon en Ligue Europa, Lorient en enfer

Lille OSC 2-2 OGC Nice

Lille avait les cartes en mains : une victoire, ou au moins un aussi bon résultat que Brest, et la troisième place était nordiste, si tant est que les Bretons ne comblent pas la différence de buts. Mais le coup de froid était gigantesque à Pierre-Mauroy quand Gaëtan Laborde a ouvert la marque en dix minutes. L'opération était castrophique pour le LOSC, virtuel 4e. Le pire, c'est qu'on ne sentait pas de réel esprit de révolte chez les Nordistes. À la pause, ce sont les tours préliminaires qui attendaient les hommes de Paulo Fonseca.

Les supporters commençaient à trembler, heureusement, Hakon Arnar Haraldsson est venu rallumer l'étincelle, avec beaucoup de réussite, pour ramener les siens à hauteur. Mais le LOSC demeurait crispé dans le jeu, alors qu'un but pouvait faire l'affaire. C'est finalement le capitaine Benjamin André qui délivrait les siens à l'aube du dernier quart d'heure, de la tête. Il fallait tenir, mais Brest poussait fort et n'avait plus besoin que d'un but pour souffler la 3e place. Et la pression a fait dérailler les Nordistes, qui ont fini par concéder l'égalisation de Jordan Lotomba. Après un nouveau but niçois refusé, Lille tentait d'arracher la décision, mais ce nul condamnait le LOSC à la quatrième place, une énorme désillusion pour une équipe pas récompensée de sa belle saison. 

Toulouse FC 0-3 Stade Brestois

Brest était donc dépendant du résultat du LOSC, à moins de faire parler la poudre en attaque. Ce qu'ils ont tenté de faire, prenant le match à leur compte, multipliant les occasions, mais sans succès. Malgré tout, la déroute lilloise permettait aux Brestois de tenir la corde pour la troisième place, et Toulouse ne semblait pas réellement concerné par la rencontre. 

Celle-ci a pris une nouvelle tournure quand les Bretons ont ouvert la marque au retour des vestiaires sur une sublime feuille morte de Mahdi Camara. Juste après, le revenant Jordan Amavi s'offrait un magnifique coup franc direct pour sceller le résultat. Ne restait plus qu'à attendre le score lillois, mais quand le LOSC a repris la main, il fallait marquer deux fois de plus. Kenny Lala a fait la moitié du chemin en fin de match, mais c'est Nice qui a fait le travail et renversé le LOSC, permettant au Stade Brestois, après une saison splendide, de finir sur le podium et de se qualifier pour les phases de poule de la Ligue des Champions ! 

RC Lens 2-2 Montpellier HSC

En attendant de savoir dans quelle compétition, une victoire assurait l'Europe aux Sang et Or. Elye Wahi avait reçu le message, ouvrant le score de près en moins de 5 minutes. Les occasions pleuvaient, un poteau de Wahi, un raté énorme de Florian Sotoca, mais rien à faire jusqu'aux arrêts de jeu, quand Deiver Machado doublait enfin la mise et mettait Lens à l'abri. 

Peut-être trop sûrs de leur fait, les Lensois allaient se faire surprendre à l'heure de jeu sur un but de Othmane Maamma. De manière incroyable, les Sang et Or reculaient et commettaient une incroyable erreur dans leur surface qui permettait à Lucas Mincarelli d'égaliser à la stupeur générale. Un nul qui vaut au RC Lens de terminer 7e, et de se voir condamné à la Ligue Europa Conférence.

Olympique Lyonnais 2-1 RC Strasbourg

Deux cartouches pour l'Europe pour l'OL, qui pouvait régler la question dès ce soir. Avec un nul, la 7e place allait être lyonnaise, et quelque soit le résultat de la finale de Coupe, Lyon retrouverait l'Europe. Strasbourg ne jouait plus rien, certain de son maintien, et aura tenu 40 minutes avant que l'inévitable Alexandre Lacazette ne vienne délivrer le Groupama Stadium, parfaitement placé au deuxième poteau pour reprendre l'offrande de Saïd Benrahma.  

Un avantage que les Lyonnais ont tenté de tenir, mais sans mettre les ingrédients. Résultat, Strasbourg a repris vie, et Habib Diarra a terni les ambitions lyonnaises, l'OL devant au moins sauver le nul vu l'ouverture du score marseillaise. Craintif, Lyon manquait de sombrer quand Mangala commettait l'irréparable et offrait un pénalty que Emanuel Emegha expédiait sur le poteau (76e). Lacazette, lui, ne tremblait pas dans cette situation, et offrait à l'OL une victoire qui assurait la Ligue Europa, quelque soit le résultat de la finale de Coupe de France. 

Le Havre 1-2 Olympique de Marseille

Seule une victoire et une défaite lyonnaise pouvait permettre à l'OM de rafler la 7e place, qui devenait européenne en cas de victoire du PSG en Coupe. Cela faisait beaucoup de "si". Et l'équipe ne semblait de toute façon pas réellement y croire, puisqu'hormis une belle frappe de Pierre-Emerick Aubameyang, les occasions marseillaises étaient rares, et la première période bien terne. 

Et puisque plus haut, Lens et Lyon remplissaient leurs contrats, il n'y avait plus rien à espérer. Sauf quand Aubameyang trouvait enfin la mire à l'heure de jeu, et que Lyon se laissait rejoindre. À l'entrée du dernier quart d'heure, Michael Murillo s'offrait un rare but pour assurer la victoire de l'OM, malgré la réduction du score havraise. Malgré tout, il n'y aura pas d'Europe pour Marseille. 

FC Metz 0-2 Paris Saint-Germain

3 points de retard, différence de buts extrêmement défavorable : le maintien direct semblait exclu pour Metz, mais même avec une défaite, la place de barragiste paraissait scellée. Champion, le PSG avait largement fait tourner, mais cela n'a pas empêché Carlos Soler, pour probablement son dernier match avec Paris, d'ouvrir la marque avec de la réussité sur un centre transformé en tir, en 7 minutes. Kang-in Lee doublait rapidement la mise, promettant une longue soirée aux Grenats. Et s'ils avaient tenu le choc à la pause, ce résultat et celui de Lorient allaient faire trembler jusqu'au bout. 

Conscients du danger, les Messins ont rattaqué fort la deuxième période, mais jamais le score ne bougera. Les Grenats étaient tributaires de Lorient, qui revenait fort au goal average, mais c'est finalement grâce à ses performances dans les face à face avec les Merlus terminent 16e. Ce n'est pas fini, il reste des barrages à gagner pour rester en Ligue 1.

FC Lorient 5-0 Clermont Foot

Gagner le plus largement possible pour espérer : telle était la mission des Merlus. Pourtant, ces derniers semblaient en bout de course, ne parvenant pas à faire le jeu, malgré de nombreux essais. C'est finalement sur une bourde de la défense clermontoise - un ballon perdu devant la surface - que Laurent Abergel ouvrait la marque après la demi-heure de jeu. En suivant, Clermont se sabordait en concédant un pénalty que Mohamed Bamba se faisait une joie de transformer. À la pause, il manquait néanmoins quatre buts au goal average. 

Puis trois quand Badredine Bouanani s'offrait son premier but en Ligue 1 pour entretenir la flamme. Puis deux quand Bamba Dieng a crucifié le portier clermontois, tout était relancé, d'autant que l'ancien Marseillais doublait la mise à l'aube des arrêts de jeu. Il ne manquait alors qu'un but aux Merlus pour réaliser l'impensable. Mais il n'arrivera pas, et Lorient retourne en Ligue 2 à la différence de buts particulière. Cruel.

AS Monaco 4-0 FC Nantes

Match sans intérêt aucun, volume 1. Ce qui a permis à Monaco de régaler son public avec une montagne de buts. Wissam Ben Yedder a ouvert la marque pour probablement son dernier match à Louis-II, avant que Thilo Kehrer, Mohammed Camara et Eliesse Ben Seghir ne salent la note. De quoi finir en beauté pour le vice-champion de France.

Stade de Reims 2-1 Stade Rennais

Match sans intérêt aucun, volume 2. Mais cela aura permis au capitaine rémois Yunis Abdelhamid, pour son dernier match, de s'offrir un rare but sur pénalty pour dire au revoir de la meilleure des façons. Sergio Akieme doublera la mise pour assurer un dernier succès des siens, malgré la réduction du score de Fabian Rieder, et mettre fin à une saison décevante pour les deux équipes.