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Nakamura et Daramy, deux recrues estivales déjà importantes du système Will Still

Eliott Lafleur
Daramy et Nakamura profitant de leur victoire à Lille.
Daramy et Nakamura profitant de leur victoire à Lille.Profimedia
Ils sont arrivés cet été sur la pointe des pieds, Keito Nakamura et Mohamed Daramy semblent être devenus des rouages offensifs essentiels au bon fonctionnement de l'animation rémoise. Mais qui sont-ils ?

Ils compilent trois buts et deux passes décisives à eux deux après six journées, Nakamura et Daramy ont intégré le collectif rémois avec succès. Ce n'est que le début, mais les promesses sont belles, car les qualités sont là et le Stade de Reims semble sur la voie de la progression.

5ᵉ du championnat avant le début de cette 7ᵉ journée, l'équipe de Will Still confirme ce que l'on a vu la saison passée. Une vraie force collective, des principes de jeu séduisants, au sein d'un club géré sereinement, Reims a de quoi embêter l'Olympique Lyonnais ce dimanche

Keito, le travailleur

Pas encore totalement titulaire, l'international japonais de 23 ans n'est pas encore référencé en Europe et Reims pourrait bien être son tremplin s'il continue ainsi. Acheté cet été au LASK pour 12 millions d'euros, Keito Nakamura constitue un investissement important de la part des dirigeants rémois. Ces derniers ont d'ailleurs pulvérisé leurs records en déboursant trois fois 12 millions. 

Cela signifie que le SdR souhaite franchir une étape importante dans son développement et pour que cela fonctionne, les recrues doivent performer. Ce qui est le cas de Nakamura.

Droitier, jouant ailier gauche principalement depuis le début de sa carrière, il s'est d'abord révélé une première fois à Twente lors de la saison 2019-2020, mais a peiné pour passer un cap. Son club du Gamba Osaka, au Japon, a préféré le prêter successivement aux Pays-Bas, puis en Belgique à Saint-Trond et en Autriche au FC Juniors OÖ. Ensuite, le LASK l'a acheté pour 500 000 euros. Il s'est alors éclaté en Bundesliga autrichienne durant les deux dernières saisons. Et, au regard de son apport statistique et de ses qualités, il n'est pas étonnant de voir que les Rémois ont mis leur grappin sur lui.

Sous l'impulsion de Mathieu Lacour et de Pol-Édouard Caillot notamment, Reims prouve depuis son retour dans l'élite qu'il est capable d'attirer de très bons talents. Jens Cajuste, acheté 10 millions d'euros, puis vendu cet été pour 12 millions est un bon exemple parmi d'autres. Keito Nakamura pourrait être le prochain sur la liste, surtout s'il enchaîne les bonnes performances dans les mois à venir.

Face à Lille cette semaine, il a débloqué son compteur but d'une très belle façon. Crochet en bout de course après une magnifique action collective, Nakamura a montré l'étendue de son talent en quelques secondes. 

En effet, il est l'ailier moderne par excellence. Très polyvalent, il est capable de décrocher, de déclencher des pressing à répétition grâce à son gros volume de jeu. Rapide, endurant et agile, sa technique est forcément très efficace lorsqu'il s'agit de faire des différences. Et, face au but, il sait mettre le ballon au fond des filets. Dans le système de Will Still, il pourrait faire beaucoup de dégâts, car il est un élément qui répond au cahier des charges. Mardi, il a pris des risques, perdu beaucoup de duels, mais il ose et ça a fini par payer – à l'instar de ce que montre son compatriote Junya Ito sur le côté droit.

Mohamed, le dribbleur

Il donne l'impression de l'attaquant pivot par excellence, pourtant, Mohamed Daramy est bien plus que ça. Comme son compère japonais, il présente un profil physique très complet pour répondre aux exigences du staff et de la tactique mise en place. Le Danois d'origine sierraléonaise est très jeune (né le 7 janvier 2002), mais possède déjà une certaine expérience du très haut niveau – qui devrait servir au collectif rémois.

Il a joué la Ligue des champions et la Ligue Europa avec Copenhague ainsi qu'avec l'Ajax, Daramy est arrivé à Reims cet été avec l'idée de confirmer son talent dans un championnat majeur (12 millions d'euros). En effet, il avait finalement échoué du côté d'Amsterdam, la faute à une grosse concurrence notamment. En Champagne, la réalité est différente et son temps de jeu devrait progressivement augmenter au fil de la saison. Pour le moment, il alterne entre le banc et le onze titulaire, mais à chaque fois qu'il joue, il est intéressant.

Buteur face à Clermont au mois d'août, il a réitéré mardi à Pierre-Mauroy en faisant parler son sens du but grâce à sa technique. Talent précoce à Copenhague (buteur à 16 ans en professionnel), Daramy est un bon dribbleur malgré son mètre 80. D'ailleurs, lorsqu'on regarde ses statistiques avancées, il s'avère qu'il est à plus de trois dribbles en moyenne par match tentés. Aligné comme avant-centre face à Lille, il sait également jouer sur les côtés. Depuis le début de sa carrière, c'est sur l'aile gauche qu'il a disputé le plus de rencontres. 

Pour Will Still, il est un joueur polyvalent supplémentaire. Et, comme Nakamura, il est capable de répéter les courses et les pressings sur les défenses adverses à haute intensité. Rapide et endurant, le Danois va faire beaucoup de bien à l'attaque rémoise. Associé avec les deux Japonais, Daramy pourrait bien multiplier les buts durant la saison. 

À l'occasion de la réception de l'Olympique Lyonnais, il ne serait pas étonnant de voir les deux performer. D'autant que les Gones n'ont plus gagné à Auguste-Delaune depuis 2015… Dans un contexte particulièrement compliqué pour l'équipe de Fabio Grosso, le Stade de Reims pourrait de nouveau briller grâce à ses recrues estivales.

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