Où jouera le Paris FC l'an prochain ?
"Actuellement, il n'y en a que deux pour l'an prochain, que l'on reste en Ligue 2 ou que l'on parvienne à monter en Ligue 1", explique à l'AFP une source proche du club parisien. "C'est soit Charléty que nous occupons actuellement, soit Jean-Bouin si nous parvenons à nous entendre avec le Stade français."
A moins qu'inspiré par les exemples milanais et romain, le club se tourne vers le Parc des Prince, "une hypothèse qu’il ne faut pas totalement rejeter", selon les termes de Pierre Ferracci, actuel président du PFC.
Charléty, option N°1 mais des écueils
Le stade Charléty, situé dans le 13e arrondissement de Paris (sud), héberge depuis plusieurs années les matches du Paris FC, en National puis en Ligue 2.
Avec près de 20 000 places assises, une pelouse enfin de bonne qualité depuis cette saison et une affluence en pleine croissance grâce à une politique tarifaire révolutionnaire (gratuité des matches de championnat), Charléty pourrait rester l'antre du PFC l'an prochain, même en cas de montée en première division.
Mais l'enceinte omnisports, désuète et gérée par le PUC, un autre club parisien, rencontre plusieurs écueils et devra subir un gros lifting si le PFC, leader de L2 après 13 journées, rejoint la Ligue 1.
"Le premier écueil, c'est l'accueil de nos supporters, séparés du terrain par l'équivalent de trois pistes d'athlétisme si l'on compte les sautoirs. Charléty est un stade conçu pour l'athlétisme. Les sports collectifs, le football et le rugby, ont du mal à se l'approprier dans cette configuration", selon la même source interrogée par l'AFP.
Rénové en 1994, le stade ne compte pas non plus suffisamment de loges, nécessaires aux hospitalités des clubs, concentrées dans la tribune principale mais très en deçà des normes en vigueur en Ligue 1.
Dans une interview donnée à La chaîne L'Equipe, Pierre Ferracci évoquait son souhait de faire de Charléty, si des travaux y étaient effectués, l'antre du PFC. Une volonté renforcée par l'emplacement de l'enceinte, la plus proche géographiquement du centre d'entraînement du club implanté à Orly, au sud de Paris.
Jean-Bouin, l'épineuse question du calendrier
En vue d'une éventuelle montée, le Paris FC a d'ores et déjà entamé des négociations avec le club de rugby du Stade français, locataire du stade Jean-Bouin qui jouxte le Parc des Princes où évolue le PSG, dans le 16e arrondissement de Paris (ouest).
Refait à neuf en 2013, le stade dispose de la même jauge que Charléty mais offre les hospitalités nécessaires et une architecture adaptée et se doterait, si les négociations entre les deux clubs aboutissent, d'une pelouse aux normes de la Ligue 1 (elle est actuellement synthétique et devrait devenir hybride pour que le PFC ait le droit d'évoluer dessus).
Footballeurs et rugbymen cohabiteraient alors le temps de refaire Charléty, ou à plus long terme.
Mais l'affaire n'est pas pliée. D'abord parce que le Stade français, gestionnaire du stade, n'y organise pas seulement des matches de rugby. D'autres événements sont sources de revenus et le calendrier serait donc surchargé si deux clubs devaient y résider.
Il faudrait en outre déloger le club de Versailles, en National, qui y délocalise déjà des rencontres.
"On a bon espoir de parvenir à un accord", estime cependant une autre source proche du PFC.
Parc des Princes, partage compliqué avec le PSG
L'idée d'une autre cohabitation, avec le PSG, futur rival désigné de l'ambitieux PFC, a aussi germé. Lors de cette même interview sur la chaîne L'Equipe, Pierre Ferracci a parlé "d'une hypothèse qu’il ne faut pas totalement rejeter", invoquant "des temps de pénurie où on ne multiplie pas les équipements publics".
Ferracci s'est appuyé sur les exemples de Milan et de Rome, où deux grands clubs, l'AC et l'Inter à Milan, la Roma et la Lazio à Rome, partagent une seule et même enceinte.
La capacité du Parc des Princes (autour de 45 000 places) serait plus conforme également aux ambitions de la nouvelle direction parisienne, soucieuse d'installer le PFC dans la première moitié du championnat de Ligue 1.
"On se refuse à aborder la question, précise-t-on tout de même au sein du PFC. On ne sait pas si le PSG serait ouvert à un partage, parce que, même s'ils sont en conflit avec la mairie de Paris qui possède le stade, ils en ont la location jusqu'en 2043."