Pablo Longoria : "Ce qu'on a fait ces dernières semaines, ce n'est pas acceptable "
Quel est le bilan de la saison 2022-23 ? : "C'est une saison qui a été marquée par 3 moments particuliers. Il y a eu la campagne européenne, la période Mondial au match contre Paris et le reste de la saison. C'est pas acceptable de perdre la qualification dans le dernier match de Ligue des champions comme on l'a fait.
Ensuite, on a eu une très bonne préparation après le Mondial. Pour moi, c'est le meilleur moment de l'année en termes de résultats. Cela a commencé dans un moment où on n'était pas spécialement bon techniquement ou offensivement, donc c'était très bien. Mais on a eu une perte d'humilité après le match contre Paris.
Et puis... Ce qu'on a fait ces dernières semaines, ce n'est pas acceptable en tout cas. Le match final de la saison n'est absolument pas plaisant, ni l'ambiance, d'ailleurs."
Quelle est sa vision pour la saison à venir ? : "Il faut qu'on prenne de la hauteur. On a stabilisé un niveau économique. Notre avenir est positif. Au niveau sportif, on a cherché une certaine régularité et on doit continuer ainsi. Ce qu'on fait, c'est distribuer les plus grandes parts des ressources dans la constitution de l'équipe. Après, il faut être intelligent et maximiser tous les revenus additionnels dans un club de foot. La billetterie, par exemple, c'était un objectif et c'est très important dans la continuité. La prochaine saison on doit réussir dans l'atteinte d'un résultat sportif."
Conséquences de la fin de saison et le cas d'Alexis Sanchez : "Quand tu joues à l'OM, même les matchs amicaux sont importants. L'engagement et l'amour envers le maillot, ce n'est pas négociable. Si ce n'est pas le cas, les bilans de fin de saison individuels en pâtissent. On se bat avec un stade qui a été avec nous toute la saison contre Brest, et perdre ainsi... Ce n'est pas avoir beaucoup de respect pour l'institution et pour toi-même. On a besoin de plus de personalités et de courage. Quelqu'un qui a plus de leadership parce qu'il y a des situations lamentables.
Pour Alexis, sa saison a été positive. Sur un niveau technique et sur son travail à l'entraînement, il a été exemplaire. Il a récupéré des statistiques qu'il n'avait pas depuis longtemps. Cela nous pousse à vouloir continuer avec lui. Notre intention serait de poursuivre avec lui. Mais maintenant... L'argent rentre en compte aussi. On est à l'écoute. On parle."
Quid du futur entraîneur ? : "Il y a eu des contacts. Il faut établir le profil du coach, et bien le connaître pour réintroduire un cycle plus avantageux. Il faut établir les relations avec la hiérarchie et aussi perpétuer les valeurs importantes à cette institution (rigueur, travail et discipline). On doit aussi jouer d'une façon qui plaît à notre public, car il est passionné. On a besoin d'un jeu offensif avec des transitions offensives et de la vitesse."
Le cas Dimitri Payet : "On a discuté ces dernières semaines. Il faudra voir avec le nouveau coach qui doit arriver aussi, voir comment il veut jouer avec lui. J'aime parler avec tous les profils à ce moment-là. C'est une question collective."
Tudor a-t-il eu sa part de responsabilité dans la gestion humaine de certains joueurs ? : "Il y a eu des erreurs des deux côtés. Mais le principe d'autorité d'un entraîneur ce n'est pas négociable."
Est-ce que le prochain entraîneur aura le même style que Tudor ? : "Il existe plusieurs de façons de jouer. Je ne crois pas qu'on va continuer à jouer avec un marquage individuel sur tout le terrain. C'est spécifique. Il faut tenir un niveau énergique et physique important."
Est-ce qu'il compte proposer le poste à Christophe Galtier ou Zinédine Zidane ? : "Les conversations avec un entraîneur doivent rester privées."
Ses intentions à l'égard du prochain effectif : "C'est prématuré de parler de mouvements. Il y a des fins de contrats, il faut faire de la rotation dans l'effectif. Les joueurs ont parfois envie de bouger et voir de nouvelles choses."
Ressenti sur Vitinha : "Je reste confiant. Il a toutes les caractéristiques que l'on recherche chez un attaquant. Tout le monde l'apprécie. Il a besoin d'une période d'adaptation. Avec la compétivité imposée par la présence d'Alexis, c'est plutôt compliqué de se faire une place."
Un plan pour la formation marseillaise : "C'est très important. Un club qui n'a pas un centre de formation performant ne va pas avoir de communion avec ses supporters, et la formation est un pilier économique. Oui, maintenant je suis content des décisions prises dans la saison et on va continuer à en prendre. Il y avait un manque de rigueur et de discipline complètement honteux avant. Sans exigence, sans discipline et sans amour, on ne peut rien faire dans la vie. On veut aussi donner une infrastructure (...) Cette année, des joueurs qui venaient s'entraîner avec l'équipe A ne tenaient pas la cadence à l'entraînement et cela est innaceptable."
Est-ce qu'on peut connaître l'identité de l'entraîneur dans les 15 jours et, doit-il être français ? : "C'est compliqué de donner une date. On ne doit pas se précipiter.
Le football est universel, c'est un fait. Mais le Français compte. Je ne vais pas accepter qu'à la fin d'une saison l'entraîneur ne le parle pas. C'est nécessaire sur un territoire de s'adapter."
Pourquoi ne pas réussir à vendre ses joueurs comme Lyon ou Lens ? : "Ca m'étonne. Je dois gagner un championnat pas une course à la vente. Peut-être que c'est notre faute. On a refusé des offres d'Angleterre. Avec le salaire qu'on donne, c'est plus difficile aussi de vendre dans d'autres clubs. Tu ne peux pas non plus dépenser plus que tu as."
Quels sont les aspects négatifs des collaborations passées qu'il ne veut pas reproduire ? : "Ne pas avoir de stabilité (rires). Je veux retenir le positif et discuter de cela avec le nouvel entraîneur. J'ai appris de Sampaoli qu'il faut toujours vouloir gagner. Tudor nous a donné des bases de constructions entre les relations entre entraîneurs et joueurs."
Le cas Sead Kolasinac : "Il y a une réflexion générale. Son profil est très particulier. Il est très défensif en tant que latéral. Si un coach souhaite arriver avec des latéraux offensifs, cela va coincer... Il est très professionnel et on le garde en considération."
Où en est le club économiquement parlant ? : "Je suis très content du développement. On est dans la direction qu'il faut. On va arriver en 2024-25 avec une grande autonomie économique qui nous propulsera dans un nouveau cycle."
Quel bilan sur le retour des joueurs prêtés et quel est leur avenir ? : "Pour certains, leur prêt n'a pas été simple. Pour d'autres, le développement a bien marché."
Le sentiment du club quant à la famille agressée en tribunes à Ajaccio : "Ca a été le moment le plus triste que j'ai vécu à un niveau personnel ces dernières années. Je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé. Mais cette situation m'a choqué pendant 1 heure. Je ne la comprends pas. Comment agresser un enfant ? Si on joue au football, c'est pour transmettre du bonheur. Le sourire d'un enfant, c'est quelque chose de magique. Avec mes valeurs, voir tout cela... Le petit tremblait. Tu te demandes quel malade mental est capable de faire cela. Il y a aussi eu une faille de sécurité. On a cherché à faire le maximum pour aider l'enfant. Son frère aussi était traumatisé."
Est-ce que l'OM est intéressé à racheter le stade ? : "Ce n'est pas un sujet actuel. A moyen termes, on devrait étudier le modèle financier du Vélodrome."
Satisfaction de Pau Lopez et recrutement ? : "Sa saison est très bonne. La plupart de ses interventions ont été des 1 contre 1. Je suis très satisfait. Je le suis également de Ruben Blanco. Je veux continuer sur cette dynamique."
La difficulté de recruter des gros noms tant qu'on est pas sûrs de disputer la Ligue des champions ? : "C'est difficile, oui. En même temps, c'est un pari que les joueurs doivent faire. Je pense qu'on est plutôt attractifs."
Des regrets au sujet du mercato hivernal ? : "Le mercato d'hiver, c'est un mercato de réparation. C'est pas la même dynamique que Lens. Leur saison est irréprochable. Nous, nos joueurs ont eu besoin d'adaptation."