Pourquoi il ne faut pas s'inquiéter des deux matches nuls du PSG ?
Il y a dix ans, Laurent Blanc avait concédé deux matches nuls pour entamer son mandat au Paris Saint-Germain – 1-1 à Montpellier, puis 1-1 face à Ajaccio. La suite, nous la connaissons avec trois Ligue 1 remportées en autant de saisons. Alors, oui, cela ne suffit pas pour expliquer que Luis Enrique connaîtra pareil succès. Néanmoins, même si le contexte est totalement différent pour de multiples raisons, il convient d'admettre qu'il est possible de ne pas forcément bien démarrer pour ensuite devenir très convaincant.
D'ailleurs, à l'époque, l'animation de jeu avait plutôt enchanté les observateurs dès les premiers instants. Et, apparemment, nous vivons quelque chose de similaire avec l'entraîneur espagnol. Ce qu'a dégagé ce collectif parisien durant ces deux premières journées tranche avec ce qui a été constaté avec Mauricio Pochettino et Christophe Galtier : une identité de jeu se dessine. C'est bien là-dessus que toutes les espérances – ou presque –, doivent être basées.
Luis Enrique est l'homme de la situation
Est-il vraiment judicieux de céder aux conclusions hâtives, dans la vie comme sur les terrains de football ? Probablement pas, car il est toujours plus sain de ne pas subir cette culture de l'instant. Lorsqu'on parle ballon rond, mais aussi de sport en général, il est important de se montrer patient. Parfois, lorsqu'on est supporter, il est difficile de l'être, mais avec Luis Enrique, il y a de quoi y croire. Quand un club travaille bien, les résultats surviennent naturellement.
Pour le moment, on ignore encore si le Paris Saint-Germain est sur la bonne voie, celle où la direction agit pour le bien de tous ses employés et de son institution. Pour cela, il faudra attendre quelques semaines. Mais sur le terrain, on voit déjà où le staff veut aller.
Le PSG peut devenir, à terme, un collectif souverain, sûr de lui et de ses forces, capable de produire offensivement, tout en étant solide en défense. Surtout, construire un succès qui ne provient pas seulement d'individualités, comme cela a pu être le cas par le passé. Aujourd'hui, il semble crucial – même si cela a souvent été le cas dans l'histoire du football -, une Ligue des champions se gagne davantage par la force d'un groupe, plutôt qu'une addition de joueurs.
Avec Luis Enrique, cette philosophie pourrait parfaitement être employée. Face à Lorient et Toulouse, on a vu une équipe qui a monopolisé le ballon, mais qui s'est efforcée d'introduire un contre pressing efficace (indispensable pour réussir au plus haut niveau), tout en essayant de se montrer ambitieux dans le dernier tiers adverse. L'idée est de trouver l'espace en créant des décalages. Pour le moment, cela ne fonctionne pas suffisamment. Mais c'est jeu de position qui pourrait faire ses preuves assez rapidement, car le nouveau technicien du PSG sait ce qu'il fait.
Désormais, il faut lui faire confiance, car son nouveau collectif a le potentiel pour se montrer très dominant, un caractère qui manque cruellement au club de la capitale depuis de nombreux mois…