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Repéré par les grands d'Europe, Leny Yoro symbolise la pérennité défensive lilloise

Pablo Gallego
Leny Yoro lors de la rencontre face à Toulouse en novembre dernier.
Leny Yoro lors de la rencontre face à Toulouse en novembre dernier. AFP
Il a eu 18 ans au mois de novembre et, pourtant, le défenseur central français s'est installé en patron de la défense du LOSC. Une précocité qui rappelle celle d'un certain Raphaël Varane.

26 septembre 2023. Après une première mi-temps de haut vol, le Stade de Reims est venu glacer un stade Pierre-Mauroy qui s'attendait à un meilleur visage de l'équipe de Paulo Fonseca. Reconnu depuis son arrivée en juin 2022 pour son jeu de position, le Portugais et les siens semblent être à bout de souffle et à court d'idée, après une saison 2022-2023 honorable d'un point de vue du football proposé.

Les Rémois s'étaient imposés 2-1 – et ce quelques semaines après la débâcle 4-1 à Lorient – et, en interne, les premiers doutes se sont installé quant au réel niveau de ce LOSC : cette équipe n'était-elle pas en surrégime un an plus tôt ? Certains joueurs, retrouveront-ils leur niveau d'antan, tel que Ismaily ? Jonathan David est-il l'attaquant parfait pour l'entraîneur de 50 ans ?

Mais voilà, c'était sans compter sur l'explosion d'un jeune garçon qui avait déjà connu ses premières minutes avec les pros les deux saisons précédentes. À 17 ans, Leny Yoro s'est ordonné en taulier de la défense lilloise, permettant à son équipe de retrouver une certaine sérénité défensive. Depuis que les clés lui ont été réellement données, Lille a retrouvé de la confiance et a pu enchaîner de bons résultats en championnat et en Europe, leur permettant de remonter à la 3ᵉ place de L1 et de se qualifier pour les 1/8 de la Ligue Europa Conference

Fonseca et Yoro parlent le même football

Pour éviter d'encaisser des buts, il faut avoir le ballon. C'est ce que prônent certains coaches adeptes du jeu de position comme Paulo Fonseca, ou encore Luis Enrique, qu'il rencontrera ce samedi soir. Malgré tout, les individualités défensives font également la différence et lorsque vous possédez des cracks comme le natif de Saint-Maurice, tout devient plus simple à l'heure de montrer une certaine solidité derrière. 

Entre les chiffres de Leny Yoro et ceux du LOSC d'un point de vue défensif, tout corrèle. Deuxième meilleure défense de Ligue 1 avec 14 buts concédés (0,7 par match), Lille est devant le PSG (3ᵉ) et derrière la sensation Nice. On peut se dire que la possession y joue son rôle, vu que les Nordistes ont la balle en moyenne durant 57,7 % du temps (soit la 2ᵉ équipe du championnat), mais il faut par ailleurs s'attarder sur les statistiques de Yoro pour comprendre qu'il est l'autre grand facteur de cette réussite défensive. 

Avec 67 % de duels remportés en L1, le jeune joueur fait mieux que 91 % des joueurs à son poste en Europe… Ahurissant, à seulement 18 ans. Pour le reste, on retrouve 75 % de tacles réussis (soit 80 % de mieux que le reste) et 28 interceptions (soit 93 % de mieux), entre autres… Voilà pourquoi le Paris Saint-Germain et le Real Madrid vont se livrer une rude bataille l'été prochain pour se l'arracher. Et surtout, voilà pourquoi le LOSC va bien défensivement, les joueurs de Fonseca ayant obtenu 12 clean sheets cette saison en 20 matches. 

Mais s'il s'est imposé ainsi et s'il s'intègre aussi bien au jeu demandé par le Portugais, c'est parce que Leny Yoro ne se cache pas à l'heure de participer au jeu de son équipe. Avec 1355 touchers, il fait mieux que 91 % des joueurs à son poste, lui qui réussit 83,3 % de ses dribbles. Une participation très active et peu de pertes de balle. Un détail loin d'en être un pour Paulo Fonseca, qui demande toujours à ses défenseurs de jouer au sol et de ressortir le plus proprement possible. 

Comment résister au chant des sirènes ?

Alors oui, Leny Yoro ne devrait pas faire long feu à Lille. Dans sa logique de recrutement tourné vers l'avenir et vers la production française, le PSG veut aller le chercher l'été prochain. Le Real Madrid, quant à lui, en a fait une priorité pour rajeunir le poste, avec des joueurs comme David Alaba (31 ans) – qui, on ne sait pas comment il va revenir de sa blessure –, Antonio Rüdiger (30 ans) et Nacho (34 ans). Alors sera-t-il le nouveau Raphaël Varane ?

En tout cas, du point de vue de la maturité à son âge, il y a beaucoup de similitudes. Et, qui sait, peut-être que Didier Deschamps le convoquera à l'Euro s'il continue à performer de la sorte. Les prochains mois de Leny Yoro risquent d'être palpitants, mais pas de quoi le perturber pour autant. "Ce n'est pas facile pour un jeune joueur qui arrive à ce niveau aussi vite. J'ai parlé avec lui, le principal, c'est qu'il reste concentré sur ce qu'il doit faire cette saison, qu'il reste équilibré, humble. Il continue à l'être. S'il veut avoir la possibilité de jouer à un autre niveau un jour, il doit rester entièrement focus sur le présent", a analysé Paulo Fonseca.

Quant au président Olivier Létang, l'avis tend vers le même sens, comme il l'expliquait il y a de cela une semaine : "Leny est humain, donc il lit, il voit et ça peut perturber, bien évidemment. Mais il est resté, je trouve, très hermétique à ce qui se passait à l'extérieur et concentré sur le jeu. Aujourd'hui, il arrive à un niveau de performances qui est assez incroyable. Mais le plus important, ce ne sont pas les matches passés, ce sont ceux qui arrivent".

À l'aller, Leny Yoro avait été sous les feux de la rampe à la fin de la rencontre après avoir bien tenu Kylian Mbappé durant 90 minutes. Ce samedi, il a l'occasion de réitérer la performance, d'autant qu'il y aura, sans aucun doute, plusieurs scouts présents au Parc des Princes pour le revoir à l'œuvre.  

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