Son équipe a besoin de points, Terrier est-il l'homme providentiel du Stade Rennais ?
Il était aux portes de l'équipe de France la saison dernière avant sa blessure, Martin Terrier a manqué presque 300 jours de compétition. Un trou béant pour lui, mais peut-être encore plus pour son équipe, qui n'a pas encore trouvé sa vitesse de croisière cette saison.
Le n°7 du Stade Rennais retrouve progressivement du temps de jeu depuis un mois et ce dimanche, il devrait démarrer un match en tant que titulaire (si l'on en croit les derniers échos) pour la première fois depuis une réception de… l'OGC Nice ! En janvier dernier, il était sorti sur civière alors que ses coéquipiers et lui étaient tenus en échec 1-1 - il avait même ouvert le score et Rennes avait fini par l'emporter 2-1.
Ce dimanche soir, comme un symbole, il retrouve les Aiglons, mais cette fois-ci, à l'Allianz Riviera. L'objectif est immense puisqu'il s'agit de faire tomber la dernière équipe invaincue du championnat. Par ailleurs, Nice est le dernier club, avec le Bayer Leverkusen, à ne pas avoir connu la défaite toutes compétitions confondues parmi les cinq grands championnats européens depuis le début de saison.
Martin Terrier peut donc être le déclic rennais ce week-end, d'autant que la formation bretonne n'a pas gagné encore à l'extérieur cette saison et que les déplacements à Nice ne réussissent que trop rarement au SRFC ces dernières années…
La pièce manquante du puzzle
"C’est énorme pour moi, ça m’a aidé durant ma rééducation. Je crois que je n’ai pas passé une seule journée sans recevoir un message de soutien. Cela montre tout l’amour que les supporters me portent. C’est réciproque. Quand on est absent, on se sent un peu en dehors des choses. J’avais besoin de ressentir de l’affection. Tout le monde l’a visiblement compris sur les réseaux sociaux. Ça m’a fait du bien", a déclaré Terrier à l'occasion de son retour en conférence de presse vendredi.
Avant même de parler de football, l'attaquant de 26 ans a semblé émotif devant la presse, traduisant un vrai soulagement de revenir à la compétition depuis le mois dernier. Son envie devrait faire du bien à ses coéquipiers, malgré le fait que cela ne se soit pas encore vraiment constaté durant les dernières sorties rennaises.
"C’est un soulagement et une grande fierté de pouvoir me présenter devant vous après cette période difficile. Dès que j’ai repris avec le groupe, je me suis senti vivre à nouveau. Ressentir la pression des matchs, l’approche, ça m’avait énormément manqué."
Et, ce dimanche, il va être servi, car l'ambiance chaude de l'Allianz Riviera devrait lui donner l'envie de se surpasser. Cela tombe bien, Rennes a besoin d'un attaquant capable d'haranguer le collectif. Aucune victoire depuis celle contre Nantes il y a un mois, le club breton est actuellement 8ᵉ de Ligue 1. Sur le papier, la situation ne semble pas critique, mais dans le jeu, l'animation de jeu proposée par Génésio est plutôt décevante. Offensivement, malgré un contingent très intéressant, l'équipe est trop peu dangereuse.
16 buts marqués, 13 encaissés, le SRFC a le potentiel pour faire bien mieux, d'autant qu'en regardant les statistiques avancées, il s'avère que les pensionnaires du Roazhon Park sont en cruelle manque de réussite. Troisièmes du championnat en termes de xG, ils auraient davantage dû marquer et même encaissé moins de buts. La faute probablement aux buteurs désignés. Aucun joueur de l'effectif ne dépasse les trois pions. Les rendements d'Amine Gouiri et d'Arnaud Kalimuendo sont bien trop faibles…
En ce sens, Terrier peut être celui qui mettra le coup de pied dans la fourmilière. Il est vrai que depuis son retour, il n'a pas encore vraiment aidé les siens. Mais, justement, ce déplacement à Nice peut être l'occasion de lancer sa saison. S'il parvient à retrouver sa forme de 2022-2023 (9 buts et 4 passes décisives en 16 matches de L1), nul doute que les Rennais pourront repartir de l'avant. Réponse ce dimanche soir.