Vincent Labrune veut "donner exemple" en baissant sa rémunération
Le résultat : "Il y a eu beaucoup d'échanges. Chaque candidat a pu s'exprimer, présenter ses projets. Les urnes ont parlé et nous en sommes satisfaits. Depuis quatre ans, on a lancé un plan de réformes structurelles très ambitieux face aux crises que nous traversons. Dès demain, nous passerons à la phase 2. Il faut qu'on se réinvente, parce que le football professionnel d'aujourd'hui n'est pas celui qu'on a pu connaître ces dernières années.
Celui qui doit donner l'exemple, c'est le président de la LFP qui devra faire des gestes importants en termes de révision à la baisse de sa rémunération. On doit aussi se repenser en termes de gouvernance. On a fait de bons trucs, on doit s'appuyer dessus, mais il y a des choses qu'on a moins bien fait, notamment sur les derniers mois. On va renforcer le poids des clubs, des collèges de façon à ce qu'il y ait plus d'échanges avec un objectif commun: la valorisation de notre produit."
Le piratage : "On doit travailler à créer de la valeur ensemble avec DAZN. Donc, dès demain matin, on a prévu un collège Ligue 1 avec l’ensemble des clubs pour voir comment on peut accélérer le succès de cette plateforme. On peut appuyer fort pour la lutte contre le piratage qui est un fléau. Il n'y a que nous qui puissions se battre contre ça et on va faire le maximum pour que ce soit une réussite.
Dès demain, on va s'attaquer au piratage sans peur sur tous les terrains : médiatique, politique, juridique. Le piratage c'est comme voler le sac d'une vieille dame sur un marché. Ici, on trouve normal que des médias expliquent comment un IPTV marche. Est-ce que DAZN peut renégocier son contrat ? Dans le cadre de ce contrat avec l'attribution de 8 matchs sur 9, une grande majorité de clubs professionnels ont souhaité mettre une clause de sortie au bout de 18 mois. On aura le temps d'en parler. On doit tout faire pour que ce projet soit une réussite."
Sa baisse de salaire : "Avec Arnaud Rouger, on a lancé un plan de réformes structurelles très ambitieux face aux crises majeures que nous traversons et aux défis que nous devons affronter en tant qu'entreprise de spectacle. On est dans un monde en mutation forte et profonde. On va passer dès demain à la phase 2 de ce projet. Il faut qu'on accélère notre transformation et presque qu'on se réinvente, en tant que partie prenante du football. Il faut qu'on réinvente notre football, car ce n'est pas celui qu'on a pu connaître encore ces dernières années. Comment ? À travers le quotidien et notre fonctionnement, c'est le sens des plans des économies de charges qu'on a mis en place depuis deux mois, qu'on doit diminuer pour augmenter l'assiette de répartition de clubs. Celui qui doit donner l'exemple, c'est le président de la LFP qui lui aussi devra faire des gestes importants en termes de révisions à la baisse de sa rémunération."
La campagne : "Une campagne animée, dense, dynamique, violente. C’est sans doute à l’image de notre société, du débat politique qu’on a pu observer ailleurs. À titre personnel, je regrette, de la part d’une minorité d’entre vous, les excès et les outrances à mon égard. J’ai été meurtri par certains propos."
Les championnats : "On souhaite faire de nos championnats des marques iconiques, à l'image des Français et de ce qu'on a véhiculé pendant les JO. Le football, ce n'est pas juste un match de football, c'est un pur divertissement. Le foot ne doit pas vivre que les jours de match, mais aussi la semaine. Il faut encrer notre championnat dans le patrimoine français. On voudrait que nos marques soient une porte vers la mode, le cinéma, la musique… On va s'appuyer sur nos partenaires."
Les droits TV : "Il y a deux choses que je vis comme un échec personnel assez fort. D'abord, le montant de notre appel d’offres sur la Ligue 1. La Ligue 2, on a fait un bon résultat. La Ligue 1, je ne le vis pas bien. C'était une ambition absolue qu'on avait annoncé en septembre 2022. Prioriser un diffuseur unique de façon à faire baisser les prix pour prendre en compte les difficultés économiques du moment et pour que tous les fans de foot puissent avoir un prix du football à la baisse. Je suis plus déçu encore de ne pas avoir réussi à avoir un seul diffuseur que le montant que nous avons obtenu. Je suis très sensible au prix (des abonnements). Ce n'est pas la LFP qui fixe les prix. On a des acquéreurs qui, en fonction des investissements, choisissent le prix."
Le geste de DAZN : "Je me réjouis du geste. Je comprends parfaitement que ce sont des montants importants dans un monde qui est en crise majeure. Le foot est un produit premium. On peut voir aussi la Ligue 1/Ligue 2 sur les réseaux sociaux. En France, l'intégralité de la Ligue 1 est moins chère que dans tous les autres pays européens. C'est moins cher en Italie, car DAZN a eu le temps de s'installer. On est loin du compte, on doit faire tous nos efforts pour faire en sorte que le football reste un produit abordable et accessible pour tous."
Philippe Diallo : "On a une relation de confiance avec la FFF. On travaille main dans la main, on a toujours eu un grand soutien de la part de la Fédération, même dans les moments compliqués. Le partage l'avis de Monsieur Diallo sur la crise que nous traversons, c'est une crise réelle."