Vincent Sierro, pilier toulousain au service de son collectif
"Je prends mes responsabilités, et ça marche !". Tout sourire après la victoire de Toulouse sur Lille le week-end dernier (3-1), Vincent Sierro a résumé en une phrase à La Dépêche une bonne raison du récent succès toulousain. Si tout n'a pas été rose depuis le début de la saison, l'équipe reprend des couleurs. Une chose qui n'aurait pu se dérouler en l'absence du capitaine et homme fort de l'année des Violets.
"Un exemple pour nous"
Arrivé à l'hiver 2023 à Toulouse, Sierro a su se faire une place et devenir après acharnement, un homme fort de l'équipe du TFC. Milieu de terrain appliqué, directif, et central, il excelle à la récupération. Un autre de ses grands atouts est sa capacité à relayer le ballon et animer le jeu pour faire en sorte que l'attaque et la défense avancent dans un même sens. De ce fait, il sait mobiliser des hommes, ce qui lui a valu le brassard de capitaine.
Mais, cela n'a pas toujours été le cas. Le début de saison du Suisse a démontré des failles et conditionné les mauvais résultats de son équipe. Ce n'est qu'à partir de début 2024 qu'il est passé dans une autre dimension. Et maintenant, grâce à sa régularité et son implication sur le terrain, tout va mieux. Preuve en est, sur le banc contre Lille, il a tout changé en entrant aux côtés de Thjis Dallinga.
Auteur de quatre buts et trois passes décisives en l'espace de deux mois, le Violet enchaîne et ne se lasse pas. Son sang-froid a permis à Toulouse de transformer ses penalties, et de triompher de grosses équipes comme Monaco (1-2) en Ligue 1, ou tenir tête au Benfica en Coupe d'Europe. Ce qui ne passe pas inaperçu.
"Depuis le premier jour, Vincent est un exemple pour nous, a fait valoir récemment Carles Martinez Novell. Il a parfois souffert, il voulait être meilleur, il voulait montrer les qualités qu’on pouvait voir aux entraînements. Mais parfois, pour différentes raisons, ce n’était pas le cas. Ma confiance a toujours été maximale avec lui. Il le savait. Parfois, c’est bien d’aller sur le banc. Quand il a été remplaçant, ce n’était pas une punition, mais pour lui dire “repose-toi et reviens avec encore plus d’énergie”. Maintenant, il est excellent".
Le meilleur joueur de Toulouse en 2024 ?
En tout cas, il est déjà le meilleur joueur suisse à l'étranger en février, selon Swiss Football Mag. Et d'après notre logiciel, Flashscore Ratings, il a enchaîné les matchs d'exception avec quatre notes à plus de 8/10. Homme de confiance assurant une sérénité sur le terrain, Sierro rayonne. Et même s'il ne marque pas à chaque rencontre - ce qui n'est pas son rôle - il contribue activement à la réussite de son équipe.
Et depuis que Toulouse s'est mis au 5-2-3 (contre Benfica), il semblerait que Sierro puisse encore un peu plus prendre du poids au milieu de terrain. Non loin du niveau affiché par Stijn Spierings l'an dernier, il doit prouver que sur la longueur des trois mois de compétition restant, il peut conserver ce degré de performance.
Ce dimanche, une nouvelle grande échéance attend le Toulousain. Face à Nice, il devra non seulement se battre au milieu de terrain, mais aussi pousser les siens dans leurs retranchements pour l'emporter. Comme le Suisse l'a dit lui-même : "Le chemin du succès passe par là, il n’y a pas de secret".