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Le Paris FC a "un gros potentiel sportif", assure Antoine Arnault

Flashscore, avec AFP
Antoine Arnault en mai dernier à Paris.
Antoine Arnault en mai dernier à Paris.CLAIRE SERIE/Hans Lucas via AFP
La famille Arnault, via sa holding Agache, est en passe d'acquérir le Paris FC avec pour objectif une montée en Ligue 1 et un travail dans le "temps long", explique ce mercredi à l'AFP Antoine Arnault, fils de Bernard Arnault, à la manœuvre sur ce dossier avec son frère Frédéric.

Quelle est la genèse de ce projet ?

Je suis passionné de foot depuis longtemps, deux de mes frères aussi, Frédéric et Alexandre. Avec mes frères et ma sœur, on a convenu que l'idéal serait de regarder un club qui ne soit pas déjà très installé pour pouvoir construire notre histoire.

Nous avons regardé différents dossiers, de loin sans se mettre en contact avec les clubs, comme Reims ou Bordeaux. Et très vite, le projet du Paris FC s'est détaché. Il y avait un gros potentiel sportif.

Nous avons une forme de compétence sur le management et l'organisation de maisons de mode, de maroquinerie, de parfums cosmétiques, de vins et spiritueux, mais dans le management sportif, on est quand même assez novices.

Nous connaissons, à travers notre partenariat avec la Formule 1 et avec nos marques de montres, la maison Red Bull qui a aussi une vraie compétence en matière de développement de clubs.

Quel a été le regard de Bernard Arnault sur ce choix ?

On fait tout en famille et il y a un chef de famille qui prend la décision finale. Il était très favorable. Le foot, il faut bien reconnaître que c'est moins son domaine que le tennis ou les affaires, mais il aime le sport en général.

En homme d'affaires avisé, il s'est rendu compte que le Paris FC avait du potentiel de développement. Il faut reconnaître qu'on est la seule ville en Europe probablement à avoir un seul grand club et non pas deux ou trois.

Est-ce un investissement peu habituel pour la famille Arnault ?

C'est différent des autres investissements et en même temps ce n'est pas tellement dans les habitudes de la famille de gaspiller de l'argent.

On a bien conscience que les premières années, il va falloir investir et que l'investissement sera important et donc par définition non profitable. Mais l'idée est vraiment d'arriver à une forme d'équilibre économique et de valoriser le club, de le développer pour qu'il soit une entreprise rentable.

Quels sont vos projets pour le Paris FC ?

Même avant notre arrivée, l'objectif, c'était la montée en Ligue 1 dans les deux années qui viennent. Bien entendu, on préfèrerait qu'il monte cette année.

On se base sur l'équipe existante et nous n'allons pas arriver en en injectant trois stars du foot. L'objectif, c'est d'être dans ce temps long qui nous caractérise dans à peu près tout qu'on fait en matière de luxe.

Le bassin parisien est le premier vivier de talents footballistiques au monde, à égalité avec Sao Paulo. On va essayer de créer un centre de formation qui permettra à ces jeunes footballeurs d'éclore et de jouer assez vite dans un bon club.

Le Paris FC va-t-il perdre son aspect populaire ?

Ce n'est pas du tout l'idée de supprimer le côté populaire, c'est vraiment ce qui fait l'âme de ce club. La gratuité va continuer au moins cette année. On aura des tarifs extrêmement attractifs quand on sera en Ligue 1, voire même une section gratuité qui continuera parce que cela fait partie de l'ADN du club.

Dans quel stade jouer ?

Charléty est un beau stade qui n'est pas un stade idéal en termes de foot parce qu'il y a une grande piste d'athlétisme et des sautoirs. Le public est assez loin du terrain et les joueurs sont loin du public. Je ne veux pas fermer cette éventualité parce qu'avec quelques travaux, on peut faire de Charléty un vrai stade de foot.

Après, Jean-Bouin est une très belle option. C'est un vrai stade, un peu plus à l'anglaise. Mais il y a d'autres contraintes aussi à Jean-Bouin.

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