Angel Gomes, l'angelot du jeu lillois
À cause de l'absence pendant deux à trois mois de l'Islandais Hakon Haraldsson, blessé, et de Nabil Bentaleb, victime d'un malaise cardiaque en juin et à propos duquel le club ne donne plus de nouvelles, il n'y a plus qu' Angel Gomes à la baguette. C'est désormais lui qui est chargé d'animer le jeu offensif des siens.
Cela tombe bien, le Britannique de 24 ans ne semble jamais avoir été aussi performant. Ses deux premières sélections avec les Three Lions ont d'ailleurs récompensé sa constance et sa justesse technique.
Le natif de Londres a transformé cette occasion en promesse, réussissant un match plein d'assurance en tant que titulaire face à la Finlande, après être entré en jeu face à l'Irlande quelques jours plus tôt. La presse britannique s'est enthousiasmée, The Independent lui accordant la note de 8/10 pour sa capacité à "toujours essayer à jouer des ballons vers l'avant" et à "montrer qu'il a un don techniquement", tandis que The Guardian (7/10) soulignait son "assurance".
"Je suis toujours très heureux lorsqu'un de nos joueurs est sélectionné, qui plus est pour la première fois, se réjouit l'entraîneur lillois Bruno Génésio. C'est la récompense de son début de saison, de sa constance, parce que l'année dernière, il a fait beaucoup de très bons matches et c'est un footballeur un peu atypique."
Milieu de poche (1,68 m), Gomes virevolte sur le terrain, toujours à son rythme, et trouve parfois ses partenaires par des passes habiles, audacieuses.
"C'est un joueur qui a une petite taille, qui compense beaucoup par son intelligence de jeu, l'évitement, sa qualité technique, détaille Génésio. Ça montre qu'on est capable malgré les images arrêtées du foot de très haut niveau de bien s'exprimer au plus haut niveau sans avoir des qualités athlétiques immenses."
À Reims, le choc
Cette saison de Ligue 1 ne pouvait pourtant pas plus mal commencer pour Angel Gomes, sonné dès le premier match à Reims après un choc à la tête avec Amadou Koné.
Les images du joueur formé à Manchester United recevant des soins sur la pelouse pendant plus de 25 minutes ont alors fait peur au football français. Écarté de la compétition pendant deux semaines, il a finalement repris face au PSG. "Il y a deux façons d'aborder les difficultés : s'apitoyer ou se relever et les surmonter, c'est ce qu'Angel Gomes a fait", souligne Génésio.
C'est tout le groupe lillois qui doit s'inspirer de cette ténacité, après trois défaites consécutives, dont une dernière indigente à Saint-Étienne. Angel Gomes était d'ailleurs de la partie, et n'a pas assez pesé sur la rencontre.
Il lui faudra faire bien plus face au Sporting Portugal, qui survole le championnat portugais et paraît favori de cette rencontre au Stade José-Alvalade.
Ce match sera particulier pour Angel Gomes, aux racines portugaises par son père, également joueur de football. Prêté à Boavista une saison (2020-2021), il est très proche de l'ancien international portugais Nani. Ce sera bien à Angel Gomes, sur des terres qui lui sont familières, de montrer la voie.