Le milieu de terrain anglais a marqué cinq buts en cinq matches de Liga, prenant d'assaut la première division espagnole après son transfert de 103 millions d'euros du Borussia Dortmund cet été. Le Real Madrid affiche un bilan de 100 % pour ses premiers matches nationaux, mais sa saison commence pour de bon avec le début de la Ligue des champions cette semaine.
Bellingham, 20 ans, devrait faire ses "deuxièmes" débuts avec Los Blancos contre l'Union Berlin mercredi au Santiago Bernabéu, dans la compétition qui leur tient le plus à cœur. Les 14 fois champions d'Europe ont été écrasés 4-0 par Manchester City lors du match retour de la demi-finale de la saison dernière, 5-1 sur l'ensemble des deux matches, et l'achat de Bellingham est en partie une réponse à cette défaite cuisante.
Les Madridistas ont commencé à réduire le nombre de minutes de jeu de leurs vétérans au milieu de terrain – Luka Modric et Toni Kroos –, tout en donnant plus d'opportunités à Bellingham, Eduardo Camavinga, Aurélien Tchouameni et Fede Valverde. Bellingham vient s'ajouter au noyau dur de l'équipe madrilène cette saison, privée du Ballon d'Or Karim Benzema, parti cet été pour une nouvelle aventure en Arabie saoudite. Face à une équipe de Bundesliga en Europe, Bellingham devrait se sentir à l'aise, même s'il est clair qu'il s'est déjà senti chez lui.
Pour sa première apparition dans le mythique Bernabéu, l'international anglais a failli faire exploser le nouveau toit du stade en marquant à la 95ᵉ minute pour permettre aux Madridistes de remporter une courte victoire sur Getafe dans le derby du 2 septembre.
Portant le numéro 5 dans le dos en hommage à Zinédine Zidane, Bellingham est rapidement devenu l'un des joueurs préférés des Madridistas. Célébrant ses buts les bras ouverts, comme pour partager sa joie avec les supporters, ces derniers se sont instantanément attachés à lui, ce qui ne s'est jamais produit avec l'ailier gallois Gareth Bale. Bellingham a reçu une sérénade avec le refrain de la chanson des Beatles "Hey Jude", ce qui, selon lui, a été un moment spécial.
Quand ils ont chanté "Hey Jude" à la fin, j'ai eu la chair de poule", a-t-il déclaré à Real Madrid TV après la victoire contre Getafe. "J'avais envie de me retourner et de rester immobile pour l'écouter alors que mes jambes tremblaient." Bellingham a fait un clin d'œil à la culture espagnole en agitant le drapeau d'un matador après avoir évité une tentative de barge de la part d'un joueur de Getafe.
Une belle personnalité
"Les bons joueurs qui ont de la personnalité souffrent un peu moins que les autres", a déclaré Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real Madrid, lorsqu'on lui a demandé comment Bellingham avait pu s'intégrer si rapidement. "Il n'y a pas d'autre raison. Un joueur avec de la personnalité, plus que de la qualité, permet à un maillot important comme celui du Real Madrid de ne pas peser trop lourd."
Cette personnalité s'est manifestée lorsqu'il a mené l'Angleterre en quart de finale de la Coupe du monde l'année dernière au Qatar, à seulement 19 ans. Jusqu'à présent, Ancelotti a utilisé Bellingham comme numéro 10, assurant une forte présence physique dans la zone derrière le duo brésilien agile de Rodrygo et Vinicius Junior, ce dernier étant actuellement blessé.
Le seul match au cours duquel il n'a pas marqué a été la victoire 2-1 de dimanche contre la Real Sociedad, au cours de laquelle il a joué plus bas et s'est impliqué dans la bataille du milieu de terrain. "Il a fait un match cohérent, il n'est entré dans la surface qu'à la fin, mais il a été impliqué tout au long du match, il a beaucoup travaillé", a déclaré Ancelotti. Les buts de Bellingham ont remplacé ceux de Benzema. Depuis qu'il a rejoint le club, il joue davantage comme l'attaquant français que comme l'icône des Bleus, Zidane.
