Brest étrille Salzbourg dans son stade et prolonge son conte de fées en Ligue des Champions
L'entrée en lice du Stade Brestois en Ligue des Champions (et même en compétition européenne) s'est parfaitement déroulée, avec un succès 2-1 sur le Sturm Graz. C'est encore un club autrichien qui était au menu ce soir, le RB Salzbourg, plus aguerri sur la grande scène européenne, évoluant à domicile et donc logiquement favori. Un nul pouvait donc être considéré comme un bon résultat pour les Bretons ce soir.
Mais pas impressionnés, ces derniers ont tenté de prendre le contrôle du ballon d'entrée de jeu. Une mainmise qui ne se traduisait cependant pas en occasions. Au contraire, c'est Marco Bizot qui se mettait en évidence en fermant l'angle devant Mads Bidstrup. Mais sur le corner suivant, il ne pouvait rien quand Edimilson Fernandes, surpris par la chute de son adversaire direct, trompait malencontreusement son portier (11e). Heureusement, la VAR venait au secours des Brestois et Anthony Taylor refusait le but.
Un coup de semonce qui perturbait néanmoins les Bretons et galvanisait les locaux, Amar Dedic passant proche de trouver la lucarne (16e) avant que Kamir Konaté, seul face à Bizot, ne loupe le cadre trois minutes plus tard. La question semblait être : "quand Brest va-t-il craquer ?", et la réponse est un but de 100 mètres et trois passes, un extérieur somptueux de Ludovic Ajorque pour Abdallah Sima, qui résiste à son défenseur et ouvre la marque (24e).
Stupeur à la Red Bull Arena. Salzbourg ne désarme pas pour autant, multiplie les centres dangereux et les frappes lointaines, avant que la situation ne s'anime sur une belle frappe signée Oscar Gloukh bien sortie par Bizot (38e). Dans la foulée, Brest enclenchait un nouveau contre éclair qui voyait Sima passer tout proche du doublé. Bidstrup gâchait une occasion sur une frappe bien trop nonchalante, et les sentiments pouvaient être mitigés à la pause, mais Brest était en train de réussir un gros coup (0-1).
Mais bien évidemment, Salzbourg n'allait pas s'avouer vaincu aussi facilement, et poussait fort devant le but de Bizot, qui devait sortir une double parade de très haut niveau (54e) avant une sortie spectaculaire sur corner puis un arrêt devant Dedic pour préserver l'avantage des siens. Les Autrichiens lançaient alors leur banc, mais comme en première période, Brest frappait au plus fort de la tempête et Mahdi Camara profitait d'un ballon bien mal renvoyé par la défense autrichienne pour crucifier Janis Blaswich et faire hurler de bonheur les quelques supporters brestois présents (66e).
Et moins de quatre minutes plus tard, c'était l'hallali pour Salzbourg, apathique en défense qui laissait Hugo Magnetti frapper et Sima reprendre le ballon repoussé par Blaswich pour donner au score une incroyable ampleur. Mais ce n'était pas fini, car tout le monde voulait participer à la fête. Et à peine entré, Mathias Pereira Lage envoyait une frappe à ras de terre parfaite de l'entrée de la surface (76e). Quatre buts et un sentiment sensationnel d'euphorie de Brestois incroyables de réalisme ce soir.
Totalement KO debouts, les Autrichiens n'en revenaient pas de ce qui était en train de leur arriver. Et encore, Blaswich aurait pu aller rechercher une ou deux fois de plus le ballon au fond des filets, mais les Bretons ont fini par logiquement faire tomber le rythme. Brest s'impose donc 0-4 sur la pelouse de Strasbourg, et a donc remporté ses deux premiers matchs de Ligue des Champions. Une performance ahurissante, épatante d'une équipe qui garde son meilleur pour l'Europe. Et qui peut même rêver d'une qualification qui serait un exploit astronomique.
