City tout puissant : comment l'équipe de Guardiola a-t-elle fait pour museler le Real Madrid ?
Certains disaient déjà il y a quelques années que jouer contre Manchester City est source de vertige. Ce mercredi soir, les joueurs du Real Madrid n'ont peut-être pas tourné de l'oeil, mais ils ont certainement pris l'une des plus grandes raclées depuis un bout de temps sur la scène européenne. Incapables d'exister en première période, ils ont coulé en seconde.
Les plans de Pep Guardiola ont marché à la perfection. Grâce à son réalisme, ses courses folles, son intensité et sa justesse technique, Manchester City a offert ce pourquoi les gens suivent la Ligue des champions : du spectacle.
Des essais d'abord détournés, puis l'inévitable
Tout est allé vite dès le départ. Trop vite pour que le Real Madrid n'ait le temps de comprendre ce qui se passe. La première carte de Pep Guardiola a été abbatue. Si au match aller, les Citizens avaient fait preuve d'un peu plus de retenue, à l'Etihad Stadium, il fallait frapper fort et rapidement.
Dans ce cadre, avant même que les premières 10 minutes ne soient passées, Manchester City avait déjà tenté de frapper à plus de 5 reprises et s'était montré particulièrement incisif. Kevin De Bruyne et ses tirs ratant le cadre, tout comme ceux de Rodri ou de Kyle Walker ont d'abord laissé croire à des soucis techniques. Chose inhabituelle lorsque l'on sait l'importance qdonnée à la justesse au sein de l'équipe. Réglé comme du papier à musique, cela est censé filé droit. Ce qui n'a pas forcément été le cas en début de match.
A l'image d'Erling Haaland et de sa course sur l'aile droite et de son centre en retrait, non récupéré par qui que ce soit, City a buté, avant de régner. Et pas qu'en manquant de peu les filets espagnols. Non, la formation anglaise a également dû essuyer toutes les repousses de Thibaut Courtois, avant de pouvoir enfin prendre l'avantage.
Après les deux buts de Bernardo Silva en 1re période, le sort était scellé. Fonctionnant très bien collectivement, les Skyblues ont su faire circuler le ballon - et le reprendre de suite en cas de récupération merengue. Et même lorsque des changements ont été opérés, ils n'ont pu qu'être bénéfique, à l'image de Julian Álvarez. A peine rentré en jeu que l'Argentin a utilisé sa qualité de percussion pour mettre totalement fin aux espoirs madrilènes.
De véritables maestros en démonstration lors du match le plus attendu de la saison.
Une maîtrise sur les ailes et au milieu de terrain
Non satisfaits d'être ingérable lorsqu'il est question de passer en transition offensive, City s'est également illustré de par sa rigidité au milieu de terrain et sur les ailes. La preuve, avant la trentaine de minutes passée, le Real n'était pas passé dans la moitié de terrain adverse. Il n'a, en plus, bénéficié que de 13 passes dans le premier quart d'heure selon l'UEFA.
Un Rodri des grands jours, un John Stones plutôt bon au milieu, et un Walker à l'aise dans son couloir ont précipité la chute des visiteurs. Plus cassant et plus percutant que Vinicius Jr dans son couloir, le défenseur anglais n'a d'ailleurs laissé quasiment aucune chance au Brésilien de s'illustrer.
Bien sûr, au final, le Real Madrid a pu tirer plusieurs fois au but et percé à quelques reprises la défense locale. Seulement, sur l'entièreté du match, les 11 joueurs de City ont tout donné pour que cela n'arrive pas, et les empêcher de progresser correctement. Les duels imposés par Silva lui-même ont mis Luka Modric, et Toni Kroos en déroute. Autre preuve du fait que ce mercredi soir, le football total de Guardiola a resplendi de mille feux.