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Corrigé par Newcastle, le Paris Saint-Germain n'y a vu que du noir et blanc

François Miguel Boudet
Newcastle a puni le PSG
Newcastle a puni le PSGAFP
Le Paris Saint-Germain a été surclassé à Saint James' Park par Newcastle (4-1). Face à une équipe qui n'a pas arrêté de courir, les joueurs de Luis Enrique ont eu largement la possession (73% à 27%) mais n'ont quasiment pas été dangereux offensivement, au contraire des Magpies qui ont marqué la moitié de leurs tirs cadrés.

Pour le retour de Newcastle en Ligue des Champions, Saint James' Park promettait une ambiance exceptionnelle. Elle le fut, sous la bruine so English. Néanmoins, la ferveur, aussi puissante soit-elle, ne fait pas marquer de buts.

Pendant toute la première période, le Paris Saint-Germain a vu le film en noir et blanc. Survoltés, les Magpies d'Eddie Howe ont imposé leur rythme, avec des courses à haute intensité, un pressing qui confinait au harcèlement. À la pause, Newcastle avait 6 kilomètres de plus au compteur que les Parisiens (il y en aura 9 de différence au coup de sifflet final). Accessoirement, il y avait aussi 2-0. 

À la 17e minute, en conséquence d'une entame de match intense, Newcastle a ouvert le score. L'ancien Lyonnais Bruno Guiramares a intercepté de la tête une relance de Marquinhos. Alexander Isak a buté sur Gigio Donnarumma mais, au rebond, Miguel Almirón a eu le temps de revenir sur son pied gauche et d'enrouler sa frappe dans le petit filet opposé. 

À cinq minutes du retour au vestiaire, après une intervention très longue de la VAR, le gigantesque latéral gauche Dan Burn, a utilisé ses 2,01m pour postériser Milan Skriniar, après une frappe de Guimaraes repoussée par Donnarumma qui a permis au Brésilien de centrer au deuxième poteau. La potentielle main de Jamaal Lascelles plus tôt dans l'action après avoir été à la lutte avec Achraf Hakimi a été vérifiée, mais Istvan Kovacs, l'arbitre qui a laissé des souvenirs périssables aux supporters de l'OM contre le Panathinaïkos, a finalement désigné le rond central. 

Submergé, le 4-2-4 de Luis Enrique laissait le PSG en constante infériorité numérique et ce n'est pas le repli défensif a minima des joueurs offensifs qui a changé la situation. Il y avait des faux-airs du FC Barcelone version MSN mais sans la structure défensive, sans Lionel Messi ni Luis Suárez ni Neymar

Zaïre-Emery, le seul à surnager

52 minutes (en comptant le temps additionnel) à la rue : le PSG devait revenir pour revendiquer son statut face à un novice à ce niveau ou presque. Las, à la 50e minute, sur une nouvelle récupération, Almirón a orienté à droite sur Kieran Trippier qui, dans l'intervalle, a servi Sean Longstaff. Quoique excentré, le milieu a frappé fort croisé et, avec l'herbe mouillée, le ballon a fusé et Donnarumma n'a pas eu la main assez ferme pour détourner le tir. 

Le match virait à la correction. Les Magpies ont reculé, comme pour prendre un round de récupération. Ils l'ont payé immédiatement. Warren Zaïre-Emery, probablement le seul Parisien au niveau, a trouvé Lucas Hernandez à la limite du hors-jeu. La déviation de la tête du latéral gauche a suffi pour réduire l'écart (56e). 

Relancé, le PSG faisait désormais le siège face à une équipe qui coulissait parfaitement, laissant Isak seul en pointe pour gêner la première relance. L'entrée de Bradley Barcola à la place de Randal Kolo Muani a apporté du dynamisme mais il y a toujours eu un contrôle ou un crochet en trop, quand ce n'était pas un défenseur qui annihilait l'action. Ousmane Dembélé a été remuant mais chacune de ses tentatives rappelait les efforts de Xavi Hernández la saison dernière pour que le "Moustique" soit létal face aux cages... Enfin, Kylian Mbappé, soit les mains sur les hanches, soit dans une action compliquée ou mal ajustée, a été inexistant et n'a frappé pour la première fois qu'à la... 85e minute.  

Et puis dans les arrêts de jeu, la punition a été totale quand, Fabian Schär, qui avait eu le but du 2-0 au bout du pied à la 25e minute sur un corner frappé en retrait, a récupéré un ballon dans les pieds de Gonçalo Ramos. Un relais de Jacob Murphy, une frappe du droit en perdant un appui qui file en plein lucarne : le Suisse concluait la démonstration avec maestria (90e+1). 

Rarement le PSG a été autant dépassé par les événements en phase de groupes de la Ligue des Champions. Cette déroute inédite pourrait bien symboliser la fin d'un 4-2-4 très déséquilibré et sans vertus collectives quand l'adversaire répond avec de l'intensité et des efforts perpétuels. 

France gouvernement

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