En pleine tempête, l'Inter et le Benfica se disputent une place en demi-finale
À première vue, on pourrait se dire que la confrontation a été réglée au match aller après que l'Inter soit venu à bout du Benfica au Estádio da Luz (0-2). Cependant, lorsqu'on voit les états de forme des deux clubs et qu'on prend un peu de recul, on se dit que rien n'est encore joué.
L'Inter : la qualif' ou le néant
Ce lundi, la presse sportive italienne informait qu’en cas d’élimination en 1/4 de Ligue des champions, Simone Inzaghi serait très probablement limogé. Le ton est donné par la direction interiste, à quelques heures du match retour en terres italiennes.
"Une différence de niveau entre la Serie A et la Champions League ? On ne vit pas notre meilleur moment en championnat. On n’arrive pas à débloquer les situations et les points qu’on attend et qu’on mérite n’arrive pas. Maintenant, on est concentré sur la Ligue des champions et rien d’autre", a expliqué Darmian avant la rencontre.
Mis à part son bon résultat au match aller (0-2) contre le Benfica, l'Inter reste sur sept matches sans victoire toutes compétitions confondues. La défaite de ce week-end face au promu Monza (0-1) à domicile est venue enfoncer un peu plus le clou. Au classement, les Milanais sont 5e, à deux points de leur éternel rival rossonero (4e). À huit journées de la fin, Simeone Inzaghi voit l’étau se resserrer, avec l'Atalanta (6e), à deux points, et la Juve (7e), à 7 points, qui vont pousser jusqu’au bout.
"Nous savons que c'est la deuxième mi-temps d'un match très important, nous partons avec un avantage mais nous connaissons la valeur de l'adversaire. Ce sera compliqué et nous devrons être bons, sachant que nous pourrions être dans les quatre premiers en Europe et que ce serait un grand objectif", a déclaré le coach italien à 24h du coup d’envoi.
Heureusement que l’Europe est venue remettre du baume au cœur des supporters. Non flamboyant dans le jeu, mais létal devant les buts, les Italiens ont réussi à prendre un très bon avantage dans la première manche des 1/4 au Portugal. Malheureusement, la règle du but à l’extérieur n’existant plus, les Milanais vont devoir se méfier jusqu’au bout des Portugais. Dans le jeu, le Benfica, en panne d’inspiration depuis quelques matches, a montré des phases de jeu beaucoup plus fluides que son adversaire. Seul la finition a manqué et si celle-ci revient à Giuseppe Meazza mercredi, l’Inter va devoir faire très attention.
Dos au mur, le Benfica doit trouver la formule pour retrouver son efficacité
En face, les Benfiquistes rament depuis la défaite dans le Clássico contre Porto (1-2) à domicile. Comme si, la confiance engendrée au fil des mois depuis le début de la saison commençait progressivement à s’estomper. Dès lors, les hommes de Schmidt perdu contre leur adversaire du jour (0-2), puis contre le promu Chaves (1-0).
Le Benfica joue ; le Benfica crée ; le Benfica prend en main les rencontres ; mais depuis trois matches, le Benfica est en panne d’inspiration face aux buts. Face à l'Inter, les Portugais ont tenté 12 fois pour cadrer seulement 2 fois. Contre l’équipe du nord du Portugal, 19 tirs ont été réalisés, uniquement 4 ont été cadrés. À chaque fois, le mastodonte portugais a la possession, mais rien n’y fait, les équipes ont étudié leur adversaire et savent comment les jouer.
À Roger Schmidt maintenant de trouver la formule pour relancer l’équipe. Les Portugais doivent remonter deux buts, ce qui n’est pas une mince affaire, mais tout est possible dans le football, surtout lorsque deux équipes a priori malades s’affrontent.
“Dans ce club, rien n'est impossible. On sait qu'il y a 2-0 et on sait qu'on affronte une équipe compétitive, mais nous allons lutter avec nos armes et on essaiera de faire quelque chose d'historique”, a lancé Antonio Silva, le défenseur portugais du Benfica, en conférence de presse mardi. À eux et à Roger Schmidt d'écrire leur histoire.