Face au BVB, le PSG doit trouver le bon équilibre entre prudence et sérénité
La dernière fois que les deux formations s'étaient croisées, le monde était alors en plein Covid-19. Cela n'avait pas empêché les Parisiens de triompher et de célébrer de façon iconique avec leurs supporteurs après le match du fait qu'ils n'avaient pas pu être en tribune.
À l'époque, en mars 2020, la victoire 2-0, et donc la qualification, avait lancé la saison européenne du PSG, qui s'était hissé ensuite jusqu'en finale. Il faut donc souhaiter le même scénario pour Luis Enrique et ses hommes. Néanmoins, l'entraîneur espagnol a tenté de dédramatiser l'enjeu en conférence de presse d'avant-match.
Prendre match après match
"Quand une équipe est obsédée par quelque chose, ce n'est pas bon signe. Il faut avoir de l'envie et de l'espoir, dans n'importe quel domaine de la vie. Si nous avons de l'obsession pour cette compétition, nous n'arriverons à rien", a déclaré Luis Enrique ce lundi. Il faut donc comprendre que son équipe n'a pas l'intention de se mettre une grosse pression avant de débuter sa saison en Ligue des champions.
Et, cela peut se comprendre lorsqu'on sait l'atmosphère qui règne autour du club de la capitale depuis de nombreuses années. En revanche, l'ancien sélectionneur de la Roja sait de quoi il parle lorsqu'il s'agit d'évoquer la C1. Vainqueur avec le FC Barcelone en 2014-2015, il peut être celui qui apportera la première étoile au PSG. Mais il le dit lui-même, il ne faut pas en faire une obsession.
Il faut donc prendre les matches comme ils viennent, d'autant que le début de saison n'est pas complètement rassurant. Perdre face à Nice à domicile juste avant de jouer une telle rencontre n'est pas évident. Il va donc falloir jouer sans peur au ventre. Ce qui n'est pas non plus facile, car le Borussia Dortmund devrait arriver au Parc des Princes avec le couteau entre les dents. Malgré ce paramètre, il convient de dire que les Allemands ne sont pas favoris et que les Parisiens vont devoir aborder l'événement avec sérénité.
Enfin, dans un groupe où figurent Newcastle United et l'AC Milan – qui s'affrontent à 18h45 à San Siro –, il est peut-être préférable de débuter par le BVB, qui semble être le collectif le moins bien rôdé. Toutefois, il ne faudra évidemment pas les surestimer, eux qui ont une sacrée expérience européenne.
"Il faut bien analyser l'adversaire, bien se préparer et tous les matches seront une finale pour nous. Contre des grandes équipes comme ça, cela va nous préparer tout de suite, dès le début de la saison. Un challenge", a d'ailleurs affirmé Marquinhos en conférence de presse.
Un exploit pour lancer la saison ?
Le Borussia Dortmund s'est rassuré ce week-end en battant Fribourg 4-2, grâce notamment à un doublé de Mats Hummels. Avec deux victoires et deux matches nuls après quatre journées, la formation d'Edin Terzic pointe à la 7ᵉ place de Bundesliga. Une situation à relativiser puisqu'elle ne possède que deux points de retard sur les deux équipes de tête : le Bayer Leverkusen et le Bayern Munich.
Cependant, dans le jeu, le BVB ne respire pas la confiance. Comme à son habitude, il a lâché des points face à des clubs d'un plus petit calibre et cela fait forcément tache alors que la perte du titre 2023 à la dernière journée résonne encore dans toutes les têtes.
"Il faudra être le plus agressif possible et ne pas laisser les espaces ouverts que le PSG affectionne. Chaque erreur nous coûtera un but. S'il n'y a pas d'équilibre, il sera difficile de vaincre le PSG", a déclaré Terzic ce lundi.
La saison dernière, la gestion des deux surfaces a fait défaut à Dortmund et le problème n'a pas encore été résolu, en témoigne les premiers matches. La réussite n'est pas au rendez-vous et il est donc forcément difficile d'obtenir des résultats. Face au PSG, il ne va pas falloir se poser des questions. Surtout, les hommes de Terzic n'auront, contrairement à d'habitude, pas le ballon. Ainsi, il faudra trouver le moyen d'être bon en transition, tout en restant solide en défense.
"Bien sûr qu’on a analysé ce match, on a vu que Nice a joué très bien et qu’ils ont pressé très agressivement, en défendant intelligemment. Le PSG a eu beaucoup de difficultés. Naturellement nous aussi, on a essayé de voir comment on va essayer de les contrarier. On a des idées, on sait qu’on a suffisamment de qualités. Après nous savons aussi que c’est difficile de commencer ici à Paris, mais nous avons les larmes pour lutter."
