Jade Le Guilly au PSG, polyvalence, constance et une certaine assurance
Arrivée au centre de formation du PSG à 12 ans, la Parisienne – championne de France en 2021 – a gagné en temps de jeu depuis le début de la saison, au point de devenir quasiment incontestable dans le onze-type mis en place par l'entraîneur Jocelyn Prêcheur, après le départ de la Canadienne Ashley Lawrence.
Après un prêt l'année dernière à la Real Sociedad, elle a commencé dans l'axe en septembre avant d'être alignée dans le couloir droit de l'équipe de la capitale, fortement renouvelée cet été (huit recrues et de nombreux départs dont celui de sa joueuse phare Kadidiatou Diani pour l'OL).
"J'ai dû m'adapter, car c'est un jeu axé vers l'avant et cela me plait, car on a des joueuses techniques", développe-t-elle auprès de l'AFP, et "en tant que latérale cela me plait le fait d'être en maitrise et de déborder sur le côté pour centrer, comme ça je participe offensivement".
Vers une prolongation
La native de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), qui sait faire preuve de polyvalence, met en avant ses "qualités de vitesse", assurant pouvoir "répéter les accélérations". Sur le plan mental ? "Je suis une joueuse intelligente", ose-t-elle, ajoutant, sûre de sa force et d'un ton calme, avoir "une grande détermination, je ne lâche jamais rien".
Préférée à l'internationale suisse Viola Calligaris, prêtée à la Juventus, Le Guilly n'en demeure pas moins lucide sur les progrès qu'elle doit encore faire, notamment pour améliorer "les centres" et le "tempo de ses appels".
Discrète, la Francilienne se considère comme "une joueuse comme une autre", qui doit encore passer des "paliers" pour devenir cadre du vestiaire parisien, derrière des internationales françaises comme la capitaine Grace Geyoro, Sakina Karchaoui et Marie-Antoinette Katoto ou encore la Néerlandaise Jackie Groenen.
Celle qui a commencé le foot en "regardant son père jouer en bas de chez (elle)" puis "avec les garçons à l'école" est en fin de contrat au PSG en juin.
"Heureuse" d'être dans le club parisien, avec lequel des négociations sont en cours pour une prolongation, selon plusieurs sources proches du dossier, la latérale se dit "très fière" d'y avoir fait sa formation "et de pouvoir maintenant jouer au plus au niveau sous ces couleurs".
"Objectif" JO avec les Bleues
La "titi" qui poursuit un parcours modèle, faisant preuve de constance qu'on loue en interne au club, semble prendre le même chemin en équipe de France.
Membre des moins de 23 ans, après avoir évolué dans toutes les catégories jeunes, Le Guilly a été appelée plusieurs fois par Hervé Renard, sans encore jouer. Elle est "là pour apprendre, ouvrir grand les yeux, c'est à elle de pousser derrière", avait déclaré le sélectionneur de l'équipe de France fin octobre.
Chez les Bleues, "je m'entraine avec des filles qui jouent au foot depuis très longtemps, qui ont vécu des compétitions et joué au très haut niveau", abonde-t-elle, et "pour moi, c'est de l'expérience que je dois engranger".
Non convoquée pour le Mondial l'été dernier en Australie, Jade Le Guilly souhaite participer aux Jeux olympiques cet été, or seulement 18 joueuses seront sélectionnées, sachant qu'il existe une forte concurrence en défense (Maëlle Lakrar, Elisa De Almeida, Delphine Cascarino, Eve Périsset). "C'est un groupe restreint, mais cela reste un objectif cette saison. Il faut bien jouer avec le club et remporter des compétitions", se persuade-t-elle.
Dans l'immédiat, cela passe par une victoire contre l'Ajax mercredi soir, si le PSG souhaite se qualifier en quart de finale de Ligue des champions, avant la dernière journée mardi prochain contre le Bayern Munich.