Le Paris FC condamné à un nouvel exploit, le PSG revanchard à Manchester
Deux fois championnes d'Europe, six fois finalistes, vice-championnes en titre, les joueuses allemandes érigent leur palmarès comme un mur face à des Parisiennes vierges de toute expérience au plus haut niveau européen, avant leur double confrontation dont le premier acte va s'écrire ce mardi (19h00) au stade Charléty, à Paris.
Condamnées à l'exploit, les Parisiennes peuvent cependant miser sur leur bonne dynamique du moment, avec une belle première place en championnat grâce à trois victoires en autant de matches, et une qualification surprise face aux Anglaises d'Arsenal lors du premier tour préliminaire de la Ligue des champions (3-3, 4-2 aux t.a.b.) le 9 septembre.
Le Paris FC affiche la meilleure attaque de D1 avec 11 buts marqués en trois journées, devançant de deux unités les redoutables Lyonnaises et leur saignant trio Diani-Le Sommer-Dumornay.
Wolfsburg, actuel premier de Bundesliga, enchaîne aussi les succès mais sa deuxième place derrière le Bayern la saison dernière dans le championnat allemand l'a contraint d'en passer par ce tour préliminaire de la C1.
Un PSG revanchard
Le PSG ira de son côté batailler outre-Manche contre les Reds de Manchester United, mardi (21h00).
Les joueuses de la capitale, qui ont déjà disputé deux finales de la prestigieuse compétition européenne (2015, 2017), attaquent cette nouvelle campagne avec une Grace Geyoro en forme et des ailières percutantes à l'image de Sandy Baltimore et de la Malawite Thabitha Chawinga, arrivée cet été.
Mais elles ont péché par manque de réalisme sur le front de l'attaque, notamment lors de la défaite 1-0 contre l'OL il y a dix jours malgré un jeu huilé.
"L'année dernière, Kadi (Diani) nous apportait beaucoup sur le plan offensif. Elle est partie il y a quelques mois, on essaie de reconstruire cette attaque: il y a des automatismes à trouver, une alchimie à recréer, Thabi (Chawinga) est arrivée, il y a aussi Lieke (Martens van Leer), et Marie (-Antoinette Katoto) qui revient" après sa grave blessure au genou, a déclaré le nouvel entraîneur du PSG Jocelyn Prêcheur, qui a succédé à son père, Gérard, fin septembre.
"On a toujours la frustration de ne pas avoir éliminé Wolfsburg l'année dernière. La Ligue des champions a une saveur que toutes les joueuses ont envie de retrouver", a ajouté l'entraîneur, présent dans l'encadrement du club parisien la saison dernière.
Une saveur d'autant plus particulière pour la milieu Jackie Groenen qui s'apprête à croiser le "club de son enfance" où elle a joué près de quatre ans. "C'est très bizarre d'être de retour ici, mais aussi très excitant. J'aime ce club depuis que je suis enfant, mais demain tout sera différent : on veut gagner", a-t-elle dit.