Grand spectacle entre Galatasaray et Manchester United, Séville se saborde contre le PSV
Galatasaray 3-3 Manchester United
Une défaite ce soir, et MU pouvait dire adieu aux 8e de finale. Ce qui explique sans doute pourquoi les Mancuniens ont pris les commandes d'entrée de jeu. Et il ne faudra que dix minutes au désormais célèbre Alejandro Garnacho, trouvé en bout de chaîne d'une action collective bien construite - comme quoi tout arrive - pour trouver la lucarne turque. À peine le temps de reprendre leurs esprits que Bruno Fernandes foudroie Muslera d'un missile longue portée (17e). Le match est fini ?
Bien sûr que non. Un coup franc bien placé suffit à Hakim Ziyech pour percer un mur peu étanche et raviver l'espoir au Rams Park. Dès lors, MU recule, souffre dans l'impact, et s'expose, au point de concéder l'égalisation peu avant la pause signée Mauro Icardi, heureusement et justement signalé hors-jeu. Manchester menait à la pause, mais rien n'était joué, et le début de deuxième période est venue enteriner cet état de fait. Le jeu est devenu totalement ouvert, et il était clair que la prochaine équipe à marquer frapperait un grand coup.
Cette équipe, ce sera United, grâce à Scott McTominay, à la réception d'un déboulé de Wan-Bissaka (55e). C'est fini ? Toujours pas. Car Hakim Ziyech s'illustre à nouveau sur coup franc, mais cette fois - et ce n'est pas une première - André Onana se rentre le but totalement tout seul (62e), relançant un match que l'on croyait terminé. Erreur de débutant dans les deux cas.
Et à 20 minutes de la fin, Kerem Akturkoglu, parfaitement trouvé dans la profondeur, se charge de faire exploser le stade en trompant un Onana encore pas exempt de tous reproches. Vexés, les Mancuniens se ruent à l'attaque, obtenant une kyrielle d'occasions, dont une frappe de Bruno Fernandes qui heurte le poteau (85e). La fin de match est débridée, mais aucune équipe ne parviendra à arracher la décision, et tout le monde se quittera sur un nul qui n'arrange personne. Et si le Bayern venait à lâcher le match ce soir contre Copenhague, ces deux formations seraient en position inconfortable à l'aube de la dernière journée.
Séville 2-2 PSV
L'équation était la même pour Séville, qui ne devait absolument pas perdre sous peine de ne même pas voir le moindre printemps européen. Le PSV tenait lui une belle occasion de mettre la pression sur Lens. Mais la première période n'a pas été enthousiasmante, et comme souvent dans ce cas-là, la situation s'est débloquée sur coup de pied arrêté. La patte de Rakitic trouve Sergio Ramos, qui, avec de la réussite, trompe Walter Benitez et met les siens sur le voie (24e). Une coup dur suivi d'un deuxième pour une défense néerlandaise naïve, qui laisse Séville développer son football et encaisse peu avant la pause le deuxième but signé Djibril Sow, parfaitement servi par Lukebakio. La cause paraissait entendue à la mi-temps.
Séville semblait gérer son affaire en patron, mais tout a basculé peu après l'heure de jeu, quand Lucas Ocampos a eu la bonne idée de prendre deux jaunes en trois minutes pour relancer totalement des Néerlandais qui semblaient en perdition. La punition n'a pas tardé à venir sur une reprise de volée somptueuse signée Ismael Saibari (68). De quoi mettre du piment sur la fin de partie. Qui va basculer de manière infortuite quand Nemanja Gudelj envoie le ballon dans ses propres cages. Un but malencontreux qui change tout, puisque dans les arrêts de jeu, un ultime contre permet à Vertessen de déposer le ballon sur la tête de Ricardo Pepi, fossoyeur des ambitions de 8e de finale des Andalous. Le PSV, de son côté, en sera si Arsenal bat Lens.