Kjaer : "L'AC Milan est le club où j'ai toujours rêvé de prendre ma retraite"
Voici les déclarations du défenseur central de l'AC Milan Simon Kjaer, quelques heures avant le premier acte de la double confrontation en Ligue des champions contre l'Inter.
Comment faites-vous vos preuves en tant que joueur de l'AC Milan ?
"C'est dans le quotidien, c'est dans le travail que je fais tous les jours et puis bien sûr les matches ont aussi une influence, parce que ça dépend de la façon dont vous jouez, c'est là qu'ils vous mesurent, mais je ne pense pas que le club ait des doutes sur mon attitude. Ils peuvent voir à quel point je suis professionnel, ils peuvent voir à quel point je me soucie des autres, et j'ai aussi essayé de dire que je pense à l'avenir pendant de nombreuses années."
Qu'en est-il de votre avenir ?
"Comme je l'ai dit, la dernière fois que j'ai été blessé, c'était au moment le plus étrange de ma carrière. Mais à ce stade, je ne vois pas pourquoi j'arrêterais dans un avenir proche. Je vois qu'il y a toujours beaucoup à améliorer. Physiquement et mentalement. À 34 ans, ce n'est pas vrai qu'on est vieux. C'est seulement dans la tête. Quand on est vieux, ce n'est que dans la tête. Parce que le corps va encore bien et que je me sens bien, j'ai encore de nombreuses années de football devant moi. Même au plus haut niveau, je ne suis pas près d'arrêter."
Finir sa carrière à l'AC Milan :
"Oui, je l'espère. Il y a deux camps, un entraîneur et beaucoup de choses qui entrent en jeu. Mais je vais certainement contribuer. C'est ici que je veux finir, c'est le club où j'ai toujours rêvé de finir. J'espère donc finir ici, mais pas tout de suite."
Quelle expérience tirée de votre blessure ?
"Je n'ai pas de stress. Il n'y a pas de stress. L'une des choses que j'ai apprises de cette blessure, c'est qu'il faut prendre un jour à la fois. Vivre vraiment. Ce que les jours vous donnent et ce qu'ils vous offrent. Il peut y avoir de bonnes et de mauvaises choses. Mais les mauvais jours sont ceux où vous devez trouver les pourcentages. Quand on est motivé, on s'entraîne, mais c'est dans les mauvais jours, quand on n'a pas envie de travailler, qu'il faut s'engager. Et c'est là que l'on sépare les moutons des chèvres (expression danoise, ndlr), à mon avis. C'est ainsi que je vis ma vie. D'un point de vue footballistique. Je sais ce qui m'attend le 10 et le 16 et je sais ce qui m'attend le samedi. C'est un processus, mais ce sont les jours que je vis. Si je vis comme ça, je ne peux pas penser aux 25, 26 et 27. Je n'en tirerai rien. Ce n'est pas quelque chose que je peux contrôler."
Les différences par rapport au début de votre carrière
"Ce sont deux styles de vie complètement différents. Ce sont des choix différents. La façon dont on choisit de vivre. Je pensais que je travaillerais plus dur quand j'étais plus jeune, mais je ne l'ai pas fait. Il y a toujours quelque chose à faire pour s'améliorer. Et c'est aussi ce qui me motive. Je pense que c'est bien. Je veux dire que les jours où vous souffrez, le sentiment que vous avez en rentrant chez vous est que c'était un bon entraînement et que vous avez fait ce que vous aviez à faire. Puis, vous vous réveillez le lendemain et vous êtes plutôt détruit, et vous devez recommencer, mais j'aime le processus derrière tout ça."