La classique avec Koundé ou la spéciale avec Araújo : quel vis-à-vis pour Mbappé ?
S'il y a bien un joueur que Xavi Hernández apprécie, c'est bien Jules Koundé. Même quand l'ancien Bordelais a été dans le dur avec le FC Barcelone ou avec l'Equipe de France, le coach blaugrana lui a toujours renouvelé sa confiance. Parfois dans l'axe mais surtout à un poste de latéral droit qu'il finit par apprécier, Koundé est revenu à un très bon niveau, à l'image de son équipe qui a arrêté de défendre comme des portes de saloon.
Koundé a élevé le curseur
Alors que le Barça avait multiplié les victoires 1-0 la saison dernière, ce qui avait permis de conquérir le titre de champion, la phase aller a été aux antipodes de cette robustesse. Or depuis le 3-3 à Monjuic contre Granada le 11 février dernier, les Culés ont signé 5 cleansheets lors des 6 dernières journées de Liga. Mieux : elles sont consécutives. Le dernier but encaissé toutes compétitions confondues remonte au 1/8 de finale retour de la Ligue des Champions contre Naples (3-1), le 12 mars.
La date importe moins que le moment, le Barça n'ayant depuis disputé que deux matches, contre l'Atlético (3-0) et Las Palmas (1-0). En effet, alors que les Catalans dominaient nettement les Partenopei, ils se sont mis le feu tout seuls avant d'inscrire le 3e but qui validait leur qualification. Cette faculté à se compliquer le match, comme ce fut le cas à l'aller (1-1), est un point d'amélioration important et le Paris Saint-Germain pourrait profiter de ces pertes de concentration.
Pour le match aller au Parc des Princes, Xavi dispose de plusieurs solutions tactiques, notamment en défense. Défenseur central de formation, Koundé s'est révélé en Espagne à Séville où il a composé une charnière d'acier avec Diego Carlos. Or à Barcelone, il a dû s'exiler à droite la plupart du temps. Cela sera-t-il de nouveau le cas ce mercredi soir ? Le duel face à Kylian Mbappé monopolise l'attention dans la cité comtale. Koundé connaît parfaitement le Parisien, les deux joueurs se retrouvant en Equipe de France. Un avantage pour le défenseur ou l'ailier gauche ? Difficile d'établir un rapport de force clair et net.
Araújo, une arme plus si secrète
En revanche, Xavi dispose d'une autre solution pour s'occuper du cas Mbappé. Ronald Araújo a souvent joué latéral droit et son duel face à Vinicius Jr a souvent permis au Barça de bloquer le Brésilien... mais pas toujours. La demi-finale retour de Copa del Rey la saison dernière au Camp Nou avait tourné à l'avantage du Merengue, une sorte de revanche pour lui quand les premiers duels avaient tous tourné en faveur de l'Uruguayen. Excellent en défense centrale, le Charrua est sous la menace d'une suspension au retour en cas d'avertissement. De quoi conforter l'idée qu'il jouera dans l'axe au côté de Pau Cubarsí.
Sur le dernier mois de compétition, il est délicat de jauger l'état de forme de Mbappé. Transparent avec les Bleus comme lors du Classique il y a 10 jours, la star du PSG a été très réticent à aller au duel. Cela s'était notamment vu contre le Chili. Contre l'Olympique de Marseille, alors que la présence d'Ulisses Garcia, gaucher devenu latéral droit en raison des blessures, annonçait une promenade de santé pour Mbappé, le Suisse, appuyé par Chancel Mbemba, n'a guère été mis en difficulté, voire pas du tout. Sa sortie peu après l'heure de jeu relevait même de la logique sportive.
Xavi a certainement analysé cette rencontre. Y a-t-il vu des raisons de conserver sa défense classique ? Cela serait le cas si le technicien catalan proposait un 4-4-2 pour densifier son milieu de terrain, tandis que Luis Enrique devra faire sans Achraf Hakimi, suspendu, ni Nordi Mukiele, forfait suite à une commotion cérébrale contre Clermont samedi (1-1), ce qui pourrait pousser l'Asturien à placer Warren Zaïre-Emery dans une position hybride à droite.
L'apport d'un milieu supplémentaire au coup d'envoi (Frenkie de Jong, Sergi Roberto ou Fermin López), permettrait de cerner Mbappé d'encore plus près... à condition qu'il évolue bel et bien sur le côté gauche du PSG, ce qui n'est pas nécessairement acquis car le repli défensif n'est pas la préoccupation première du capitaine de l'Equipe de France et, dans ce genre de matches, Luis Enrique pourrait privilégier le sérieux à la flamboyance.