La force de l'habitude : Carvajal et Vinicius offrent la 15e Ligue des Champions au Real Madrid !
C'était donc l'heure du dénouement pour la Ligue des Champions 2023/2024. Et quoi de mieux que Wembley comme écrin pour sacrer le vainqueur. Un favori, le Real Madrid, qui visait tout simplement une 15e victoire dans la compétition. Mais le Borussia Dortmund ne venait clairement pas en Angleterre en victime expiatoire.
Après que quelques hurluberlus - pour reste poli - aient perturbé le début de match, Dortmund a été la première équipe à faire le jeu. Se créer des occasions est une autre histoire, et les deux défenses restent hermétiques. On voit Federico Valverde tenter sa chance, alors qu'en face, Jadon Sancho est remuant. Mais c'est sur un appel splendide de Niclas Füllkrug que Julian Brandt se crée la première réelle occasion d'une frappe trop croisée (14e).
Le Real ne parvient pas nécessairement à développer son football, mais garde la possession du ballon. Et manque de prendre la foudre quand Karim Adeyemi fausse compagnie à la défense, crochète Thibaut Courtois mais se fait prendre par le retour de Dani Carvajal (21e). Le match s'emballe, et après une situation confuse, Füllkrug est trouvé dans l'axe et touche le poteau d'un Courtois battu (23e). C'est le quart d'heure du BVB, et le portier belge est sollicité.
Mais il reste vigilant sur un nouvel envoi d'Adeyemi, et rassurant sur corner. Mais cette domination n'empêche pas Dortmund de se faire peur quand Gregor Köbel cafouille devant sa surface, sans autre conséquence qu'un jaune pour Vinicius Jr. Le BVB rallume le courant sur une ogive de Marcel Sabitzer, mais Courtois veillera jusqu'au bout. Malgré 59% de possession, le Real ne trouve pas son triangle offensif, et s'en sort bien à la pause (0-0).
Conscient du danger, le Real revient avec d'autres intentions, et les matérialise rapidement sur un splendide coup franc de Toni Kroos impeccablement sorti par Köbel, enchaîné avec une tête de Carvajal juste au dessus sur le corner en découlant (50e). La pression s'intensifie, Carvajal tente encore sa chance, et il faut bien ça pour réveiller Dortmund, qui ronronnait mais relance ses supporters d'une tête de Füllkrug bien boxée par Courtois (62e).
Le Real devient alors de plus en plus menaçant, et un centre de Vinicius manque d'être dévie par Jude Bellingham (69e). Moins en vue depuis la reprise, le BVB lance alors Marco Reus, lui donnant l'occasion de peser pour son dernier match avec Dortmund. C'est à ce moment là que le Real va frapper quand Toni Kroos, lui aussi au coeur de son ultime sortie en club, dépose un corner sur la tête de Carvajal, qui gagne son duel et fait trembler les filets de Köbel (74e).
Coup de massue pour le BVB, qui disparait des débats. Très vite, Bellingham passe à un cheveu de doubler le score, il pleut des occasions, Kroos puis Eduardo Camavinga mettent Köbel à rude épreuve, puis le portier sort le grand jeu sur une tête de Nacho (82e). Mais ne pourra rien quand il sera abandonné par sa défense, qui lâche un ballon crucial pour permettre à Vinicius Jr de plier les débats (83e).
Comme d'habitude, le Real est clinique, et Dortmund se mord les doigts. Et encore plus à l'aube des arrêts de jeu, quand Füllkrug fait enfin trembler les filets de la tête, mais le drapeau se lève. De quoi enterrer les espoirs des plus optimistes. Le Real s'impose donc 2-0 et remporte sa 15e Ligue des Champions. Une grande finale, un scénario convenu, et un record de victoires dans la compétition qui ne cesse de grossir. Pour la dernière de Toni Kroos, le Real lui offre un ultime trophée, alors que Marco Reus rentre bredouille, comme trop souvent.