Pour la cinquième fois de l'histoire de la C1, un club espagnol et un club allemand vont s'affronter. Les deux pays ont chacun gagné deux fois (le Real Madrid en 1960 et 2002, le Bayern Munich en 1974 et 2001). Les Madridistas vont donc tenter de conserver cette invincibilité, tandis que le BVB va tenter d'imiter leur rival bavarois.
Wembley, terrain de la 15ᵉ Ligue des champions ?
Côté Real Madrid, le mot d'ordre à moins de 24h du début du match est "confiance" en leurs qualités, mais aussi du "respect" envers l'adversaire : "c'est le match le plus important, mais aussi le plus dangereux. Il y a toujours la peur de perdre. Je suis très heureux d'être ici, car il est très difficile d'atteindre une finale. Vous êtes tout près du succès et puis vous commencez à vous inquiéter. C'est normal", a avoué le coach italien en conférence de presse.
"Nous avons eu le temps nécessaire pour bien préparer le match. Il y a la confiance nécessaire dans le vestiaire pour jouer le match le plus important de la saison", a-t-il ajouté.
À Wembley, les Espagnols peuvent remporter la 15ᵉ Ligue des champions de leur histoire. Un chiffre vertigineux, d'autant plus que ces derniers sont sur une série de huit finales remportées sur huit. Dans l'effectif, Modric et Nacho peuvent, quant à eux, soulever leur 6ᵉ Coupe aux grandes oreilles, aux côtés de Carvajal et Kroos. Dans l'histoire, seul Paco Gento, l'ancienne gloire du Real Madrid dans les années 50-60, a réussi à atteindre ce chiffre.
"Il était difficile de penser que nous pourrions faire jeu égal avec une légende comme Paco Gento, a avoué le capitaine du Real Madrid. Ce serait une grande joie de le faire demain." Le Croate, lui, a affirmé que cela serait un "succès inimaginable".
Thibaut Courtois sera titulaire comme l'a déclaré Ancelotti en conférence de presse. Une nouvelle que beaucoup attendaient, après que Lunin ait disputé tous les matches cette saison en Ligue des champions : "Lunin a eu une grippe qui ne lui a pas permis de s'entraîner. Il voyage demain, mais il sera sur le banc". Pour le reste, ça sera du traditionnel, hormis l'absence de Tchouaméni pour blessure au pied et qui sera remplacé par Camavinga.
Dortmund en outsider
Quand on dispute une finale de Ligue des champions face au Real Madrid, il est difficile d'arriver en favori. Mais, ce statut d'outisder plaît plutôt bien au Borussia Dortmund. En quart de finale, puis en demi, les hommes d'Edin Terzić n'étaient certainement pas dans les petits papiers des parieurs, cela ne les a pas empêchés de se qualifier pour Wembley.
Comme en 2013 donc, le BVB va revivre une rencontre de ce type dans le mythique stade anglais. Il y a un onze ans, cela n'avait pas souri au club allemand, qui avait vécu une désillusion face au Bayern. Ce samedi, l'affiche est de nouveau délicate, puisque le Real est également l'un des meilleurs clubs européens de ces dernières années et surtout l'écurie la plus titrée de la compétition.
D'autant que contrairement à la dernière finale, Dortmund semble tout de même moins bien armé. La période est moins faste, car moins dominante sur la scène nationale, et lorsqu'on regarde l'effectif et le collectif formé sur le terrain, il fait moins peur que celui dirigé à l'époque par Jürgen Klopp.
Cela n'empêche pas qu'il va falloir y croire malgré tout et batailler avec ses armes. Car le BVB en a pour espérer embêter l'équipe de Carlo Ancelotti. Des individualités, une solidarité plutôt impressionnante, une défense qui a fait effet lors de la phase finale, les ingrédients sont là pour rivaliser.
Néanmoins, il semble clair que des joueurs comme Karim Adeyemi, Julian Brandt, Nico Schlötterbeck ou encore Jadon Sancho vont devoir être dans la forme de leur vie s'ils veulent ramener le trophée dans la Ruhr. Et, cela va être l'un des enjeux pour Terzic : de parvenir à faire briller ses joueurs dans l'animation tactique qui risque d'être plutôt restrictive. En effet, bloc bac et jeu en transition pourraient bien être la recette payante pour mettre à mal la force du Real.
