Manchester City entre doux souvenir et grands soucis au moment de retrouver l'Inter
Côté terrain, tout va bien. Les Citizens ont lancé leur saison de Premier League en trombe avec quatre victoires en autant de matches, une série agrémentée de onze buts, dont neuf pour le seul Erling Haaland. "J'ai joué onze ans en professionnel et j'ai marqué onze buts. Ce gars-là, en quatre matches il en a mis neuf! Encore un match et il m'égale", en a rigolé son entraîneur Pep Guardiola.
Le Norvégien représente une arme absolument fatale en Ligue des champions, une compétition où il a toujours brillé (41 buts en 39 matches), peu importe le maillot qu'il avait sur le dos. Sa contribution s'est révélée particulièrement précieuse durant la saison 2022-2023, sa première à Manchester City, où ses douze pions en onze rencontres ont tracé un chemin doré vers la finale victorieuse d'Istanbul.
En Turquie, la cape de superhéros a néanmoins été portée par l'Espagnol Rodri, unique buteur d'une finale verrouillée, la première remportée par le club aux capitaux émiratis. "Le match en entier ? Je l'ai revu une ou deux fois. Mon but ? Des milliers de fois, pour être honnête", a souri le milieu défensif de 28 ans. "C'était un super moment, mais maintenant la vie continue, on a d'autres défis et objectifs à atteindre."
L'indispensable N°16 a traîné une blessure à une cuisse après la victoire à l'Euro avec l'Espagne, mais il est revenu à la compétition samedi, juste à temps pour le retour de la Ligue des champions à l'Etihad. Dans ce stade, l'hymne diffusé par l'UEFA est systématiquement recouvert de sifflets avant le coup d'envoi, stigmate d'une sanction passée qui trouve un écho particulièrement fort au regard de l'actualité.
Guardiola encense l'Inter
Les supporters n'ont pas digéré la suspension de deux ans de toutes les compétitions européennes prononcée par l'organe décisionnaire contre leur club, en 2020, pour non-respect des règles du fair-play financier.
La sanction a certes été levée devant le Tribunal arbitral du sport, mais la Premier League qui régit le championnat d'Angleterre a repris le flambeau des accusations, depuis. La puissante ligue a comptabilisé 80 infractions financières possibles pendant neuf ans (2009 à 2018) pour le club racheté en 2008 par le cheikh Mansour, membre de la famille royale d'Abu Dhabi.
Après une longue enquête, la commission indépendante en charge de ce dossier explosif a enfin commencé à auditionner City, lundi. Le quadruple champion d'Angleterre en titre nie tout en bloc, mais il risque de lourdes sanctions, la plus sévère étant son exclusion de la Premier League. La décision n'est pas attendue avant début 2025.
En attendant, l'armada de Guardiola se concentre sur les enjeux sportifs à venir, à commencer par la venue de l'Inter ce mercredi. "C'est une équipe historique avec une mentalité incroyable, bâtie pour remporter chacun de ses matches, pour gagner des trophées", a détaillé l'entraîneur espagnol.
En points forts des Nerazzurri, le manager a listé le pressing haut pratiqué, la capacité à "souffrir" en défense et la menace des coups de pied arrêtés, entre autres.
Le début de saison est pourtant laborieux pour son homologue Simone Inzaghi, champion en titre certes invaincu en Serie A, mais dont les performances sont accompagnées d'un certain scepticisme. Le capitaine Lautero Martinez n'a pas encore marqué et n'a pas toujours été titulaire, par ailleurs. Quant à l'arrière ou ailier gauche Federico Dimarco, il est annoncé très incertain pour le choc en terre anglaise.
Mission impossible, pour Benjamin Pavard, Marcus Thuram et consorts ? Manchester City n'a plus perdu un match européen à domicile, hors séance de tirs au but (défaite en quarts contre le Real Madrid en avril), depuis la venue de l'Olympique lyonnais en septembre 2018.
