Pour l'histoire, Brest tombe Graz et remporte sa première en Ligue des Champions !
Un moment d'histoire se déroulait ce soir au Stade du Roudourou de Guingamp : même si le Stade Brestois ne pouvait occuper son stade, qui n'était pas aux normes UEFA, il allait tout de même disputer son tout premier match européen dans son histoire. Et en Ligue des Champions en prime, avec de surcroit une opposition "abordable" en la personne du Sturm Graz.
Pas timides, les Bretons attaquent d'entrée, et le stade se lève quand Romain Faivre s'écroule dans la surface, mais l'arbitre ne bronche pas (5e). Graz, de son côté, débutait par une mauvaise nouvelle, puisque Gregory Wüthrich sortait rapidement sur civière. Mais les Autrichiens passaient proches du gros coup sur un cafouillage brestois à la suite d'un contre éclair, Seedy Jatta trompant Marco Bizot avant d'être signalé hors-jeu.
Brest effaçait rapidement ce coup de chaud pour remettre le pied sur le ballon. Et ne tardait pas à se voir récompensé sur une longue touche de Kenny Lala repoussée mollement par la défense. Hugo Magnetti enchaînait contrôle poitrine - frappe à ras de terre et faisait vibrer le Roudourou, devenant à l'occasion le premier buteur de Brest en Ligue des Champions (23e).
Les Bretons se regroupaient alors en défense pour faire face à la contre-attaque autrichienne. Graz monopolisait le ballon, mais n'était pas excessivement dangereux, entre frappes contrées et coups de pied arrêtés bien mal tirés. Le rythme du match tombait alors, de la volonté même des Brestois, qui souhaitaient rentrer aux vestiaires en tête. Sauf que dans les arrêts de jeu, William Boving, lancé sur la gauche, met la balle dans les 6 mètres et Edimilson Fernandes trompait alors son portier, réduisant à néant tous les efforts bretons (mi-temps : 1-1).
Au moins, cela poussait Brest à retourner au charbon, les locaux passant proches de reprendre la main sur une tête de Brendan Chardonnet (48e). Encore une fois, l'intensité mise allait rapidement payer ses dividendes, sur un nouveau centre de Lala dévié par Ludovic Ajorque pour Abdallah Sima, qui dominait physiquement son défenseur et fusillait le portier autrichien (56e).
Cette fois, il ne fallait pas d'erreur grossière pour anéantir tant d'efforts. Mais il restait plus d'une demi-heure à jouer, et il n'était pas encore question de gestion. Graz commençait à remonter en tension, mais restait bien trop imprécis pour être réellement menaçant. La défense brestoise ne tremblait pas vraiment, et les flèches offensives ressortaient timidement pour tenter de tuer le match, sans succès.
Le match se tendait alors, l'homme en noir (en bleu pour l'occasion) voyant jaune à plusieurs reprises, puis rouge envers Dimitri Lavalée. Le coaching d'Éric Roy faisait alors son oeuvre pour densifier le milieu, mais on frolait plusieurs fois le break quand Ajorque et surtout Jonas Martin - à deux reprises - butaient de peu sur le portier autrichien. Heureusement, ce manque de réalisme tardif ne sera pas préjudiciable.
Brest s'impose 2-1, un score étriqué mais une soirée de rêve pour les Bretons, qui ont enfin lancé leur saison avec ce match, un grand rendez-vous qui leur a rappelé la saison passée. On a vu l'équipe troisième de Ligue 1, ne reste plus qu'à prolonger cet élan pour pourquoi pas rêver plus grand.