Sur deux défaites d'affilée, Monaco va à Bologne avec quelques doutes à effacer
Après 8 journées de championnat et 3 de Ligue des Champions, l'AS Monaco arborait fièrement un bilan vierge de toute défaite. Las, le club du Rocher a subi deux revers consécutifs, le premier à Nice en étant 45 minutes à 10 (2-1), le deuxième à Louis-II contre Angers (1-0).
En Coupe d'Europe, les sorties contre le Dinamo Zagreb (2-2) et l'Étoile Rouge de Belgrade (5-1) avaient indiqué une baisse de régime mais l'ASM avait réussi à prendre 4 points sur 6. La capacité à maximiser ses temps forts, grâce à un réalisme important, a permis à l'équipe d'Adi Hütter de très bien démarrer la saison, au point d'être au coude à coude avec le PSG en tête de la Ligue 1.
Un milieu trop tendre ?
Mais comme la saison dernière, les brêches aperçues n'ont pas tardé à être exploitées. La 10e journée contre le SCO a mis à jour une faiblesse défensive dans l'utilisation du jeu direct. Il y a quelques semaines, Carlens Arcus expliquait dans les colonnes de Flashscore qu'Angers, alors lanterne rouge, était en phase ascendante : "il y a de nombreux principes de jeu que nous mettons en place ces derniers temps, on essaie de les travailler au maximum à l'entraînement et, d'ici deux mois, l'équipe sera bien rodée et on aura une autre image de nous". Cela s'est vu, alors que Monaco a souffert dans les transitions rapides adverses, au coeur d'un bloc coupé en deux dès la première période. À ce titre, la lecture des duels disputés par les milieux est éloquente, notamment côté droit, par là où est venu le but de Jean-Eudes Aholou : 0/9 pour Lamine Camara, 1/8 pour Maghnes Akliouche. Si dans la moitié gauche, Aleksandr Golovin (6/10) et Takumi Minamino (4/7) ont remonté la moyenne, le manque de ressort, notamment celle du Russe sur le but, a coûté cher.
Jusqu'alors, malgré une attaque peu prolifique par rapport à son classement (14 buts en 8 journées de L1), l'ASM avait toujours réussi à marquer à des moments clefs. Idem en Ligue des Champions. Avec un bilan de 7 points sur 9, les joueurs de la Principauté ont profité d'une immense erreur d'Eric García d'entrée de jeu pour battre le Barça, sont revenus d'un bien mauvais pas en Croatie avec un penalty salvateur dans les ultimes secondes et peuvent remercier Breel Embolo d'avoir retrouvé le chemin des filets juste avant la pause contre l'Étoile Rouge car, collectivement, ils étaient une pente savonneuse depuis vingt minutes.
Face à Bologne qui reste sur deux matches de Serie A sans encaisser de but, Monaco doit résoudre une partie de ses soucis globaux contre une équipe novice en C1 qui ne compte qu'un point et doit impérativement gagner pour rester en course. Une performance dans ses cordes et qui validerait déjà la certitude de jouer l'Europe en février prochain.