Un doublé de Vinicius porte le Real, qui résiste au Bayern à l'Allianz Arena
Première manche d'une demi-finale de Ligue des Champions au sommet ce soir. À domicile, le Bayern Munich voulait frapper fort dans une compétition qui est sa dernière chance de titre cette saison. Mais le Real Madrid, recordman de victoires dans la compétition, entendait bien continuer sur sa lancée après avoir sorti le tenant en quarts. Un choc quatre étoiles à l'Allianz Arena.
Un choc qui a failli voir un but en 40 secondes sur une action collective de qualité des locaux conclue par une frappe de Leroy Sane sortie par Andriy Lunin. La vitesse des Bavarois gêne considérablement la défense madrilène, qui recule, laisse des espaces au duo Sane - Jamal Musiala qui sème le trouble. Après une tentative de lobe de 50 mètres signée Harry Kane (9e), la domination du Bayern est totale...
... mais elle est stérile, alors que les occasions pleuvent. Que ce soit sur une frappe trop enlevée de Sane (10e), la même chose pour Musiala (12e), une tentative ratée de Thomas Müller (16e), tout est vain. Le Real a clairement la volonté de laisser passer l'orage, et de jouer le contre. Et ce qui devait arriver arriva quand après une très longue séquence de possession, une ouverture magique de Toni Kroos trouve Vinicius Jr, seul devant Manuel Neuer, qui exécute le portier allemand (24e).
Un but qui ne peut pas plus être contre le cours du jeu. Le Bayern repart fièrement à l'attaque, mais le mal est fait, et les Bavarois semblent avoir perdu de leur superbe. Le Real a remis de l'intensité, alors que les locaux ont toujours le contrôle du ballon, mais hormis un missile de Kane sur coup franc (41e), il ne se passe plus grand chose. À la pause, le constat est implacable : le Real mène 0-1 et a marqué sur son seul tir cadré.
Bien évidemment, les Madrilènes ne changent pas de stratégie. Ils campent sur leurs positions et manquent de frapper sur un contre mené par Vinicius et que Kroos tente de transformer en or, mais Neuer se détend bien (51e). Dommageable, car dans la minute qui suit, Leroy Sane s'offre un numéro sur son aile conclu par un missile au ras du poteau sur lequel Lunin ne peut rien.
Le match change alors totalement de physionomie, et trois minutes après l'ouverture du score, Lucas Vazquez fauche Musiala dans la surface et concède un pénalty indiscutable qu'Harry Kane se fait une joie de transformer. En cinq minutes, le Bayern vient de renverser le match mais ne ralentit pas pour autant. Le Real a perdu sa maîtrise, et subit un nouvel orage, que Vinicius tente de court-circuiter en vain (63e).
Il pleut des occasions, et une frappe contrée de Kane manque de surprendre Lunin (66e). Sur le corner qui suit, Eric Dier y va d'une tête puissante, sans succès. Carlo Ancelotti lance alors son banc pour sauver les meubles, ce qui insuffle un semblant de réveil dans le jeu madrilène. Mais à un quart d'heure de la fin, on voit mal le Real arracher le nul.
Vinicius manque de nous faire mentir en faussant compagnie à Kim-min Jae, mais Neuer veille au grain (79e). Le Sud-Coréen, fautif sur le premier but, parachève sa soirée maudite en plaquant Rodrygo dans la surface et offrant ainsi au Real un pénalty, que Vinicius transforme sans trembler (83e). Au final, les visiteurs ont réussi leur coup, le Bayern ayant clairement baissé de pied en fin de match, malgré quelques dernières banderilles signées Kane.
Les deux équipes se séparent donc sur un nul 2-2, et le Bayern peut s'en vouloir, tant il avait sorti le grand jeu pour renverser la situation. Les Bavarois se déplaceront à Madrid sans aucune marge, et le Real sera favori pour une nouvelle finale, même si le suspense sera sans aucun doute assez imposant sur les 22 acteurs.
