Contre une Italie en chantier, la France à la recherche de son attaque
"Nous avons besoin de mettre en place quelque chose de nouveau." Luciano Spalletti est apparu désolé en conférence de presse. Quelques semaines après l'élimination de l'Italie en 8ᵉ de finale de l'Euro 2024 par la Suisse, le sélectionneur accuse encore le coup. En chantier avec ses joueurs, il n'a cependant pas le temps de s'apitoyer. La France accueille l'équipe transalpine ce vendredi afin de disputer la 1ʳᵉ journée de Ligue des nations. Et elle ne laissera certainement pas ses vieux rivaux instaurer leur jeu. Entre solidité défensive à garder et création offensive à trouver, la formation à Didier Deschamps a, elle aussi, du pain sur la planche.
"Maîtrise et danger"
Ce n'est un secret pour personne : l'équipe de France a éprouvé de grandes difficultés cet été en attaque. Peu de buts, peu de précision et des joueurs décevants n'ont pas su se hisser plus haut que la 1/2 finale, et n'ont marqué que trois buts dans le cours du jeu. Mais, cela pourrait changer à partir de ce vendredi.
Conscient des problèmes évoqués, Deschamps a testé plusieurs animations cette semaine. Parmi elles, on retrouve, selon RMC Sport, l'ex-construction parisienne alignant Bradley Barcola, Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé. En forme, les Parisiens comptent tous deux au moins un but (4 pour l'ex-Lyonnais, 1 pour l'ex-Barcelonais). Quant au capitaine français, il a enflammé la pelouse du Santiago Bernabéu contre le Bétis la semaine dernière (2 buts).
Mais en plus du challenge à relever en attaque, les Bleus doivent répondre défensivement. Les Italiens possèdent Giacomo Raspadori, Mateo Retegui et Mattia Zaccagni en guise de fer de lance et le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont tous vifs. L'efficacité de la charnière centrale et des latéraux montrés pendant l'Euro sera donc également attendue.
"On est toujours dans la logique d'avoir le plus de maîtrise et être le plus dangereux possible", a attesté le sélectionneur en conférence de presse jeudi. "L'adversaire réagit en fonction. Notre manque d'efficacité nous a pénalisés lors de la dernière compétition malgré les demies. Il n'y a pas forcément tous les joueurs. Il y a deux matchs à gérer en trois jours. Peu importe les joueurs qui commenceront, l'objectif sera le même. Il y aura aussi des combinaisons différentes, je considère que c'est le moment. Je veux concerner le maximum de joueurs."
"Moins mettre la pression"
L'Italie a besoin de se retrouver une nouvelle fois. Avec des joueurs de qualité, mais une tactique que Spalletti dénigre lui-même, la sélection n'a pas su faire l'Euro qu'elle souhaitait. Pire, le sélectionneur a évoqué "mettre trop la pression" à ses hommes, et n'a pas hésité à remettre en question ses choix tactiques.
Pour amorcer une nouvelle ère avec son groupe, l'Italien a décidé de changer radicalement sa tactique. Celle-ci passera d'abord par sa gestion humaine, puis par sa défense. "L'Italie jouera désormais toujours avec trois défenseurs, je ne veux pas emprisonner le talent de mes joueurs, je veux qu'ils se sentent libres", a-t-il exprimé en conférence de presse, tout en précisant qu'à partir de maintenant ils "joueront toujours en 3-5-2 ou 3-4-2-1".
Et dans le but de contrer la France, l'Italie a fait table rase. Souhaitant "créer un nouveau groupe, une nouvelle équipe", le sélectionneur a fait appel à Caleb Okoli et Marco Brescianini. Il tentera de créer un nouveau modèle à partir des matchs qui seront joués en ce mois de septembre et en octobre. Ce qui devrait lui être avantageux étant donné que le fait d'innover constamment l'a ralenti avant et pendant l'Euro.