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Ibrahima Konaté : "C'est aux joueurs de se poser la question et voir comment tenir toute la saison"

Ibrahima Konaté pendant l'Euro.
Ibrahima Konaté pendant l'Euro.OGUZ YETERANADOLU/Anadolu via AFP
Ce mardi midi, Ibrahima Konaté a répondu aux questions des journalistes.

Sa tenue : "C'est drôle. Jules a montré des belles pièces, j'ai toujours dit que je le concurrencerais. On sait pourquoi on vient, ce sont juste des tenues. On aime la mode. On aime bien porter des pièces. On le fait pour nous, pas pour les gens et on est heureux". 

Les qualités pour être un leader en équipe de France : "C'est quelque chose d'inné. Faut être apprécié de tous sur le terrain ou en dehors. Il va être là quand ça ne se passe pas bien. C'est comme les fondations d'une maison et quand il y a de la turbulence, ils maintiennent le groupe. Il y a quelques joueurs qui ont un profil. J'ai deux trois noms en tête : Mike, moi, Jules, Aurélien...". 

Vivre une rentrée difficile : "C'est toujours chiant de perdre. A la rentrée, tout le monde n'était pas à 100%. Avec la défaite contre l'Italie, on était triste. Mais le plus important, c'est de se remettre en question. Rien n'est jamais parfait. Il faut comprendre pourquoi ça s'est mal passé. C'est ce qu'on a fait contre la Belgique et on doit continuer". 

Dire au revoir d'Antoine Griezmann : "Le fameux Grizou (sourire). Moi ça m'attriste. Un joueur comme lui, un leader comme lui... C'était l'exemple typique d'un leader. Il aurait voulu le brassard. Le jour où l'annonce a été faite, il a été un peu contrarié mais le soir même c'était fini. Avec tout ce qu'il a fait, ses sélections... Il méritait des adieux extraordinaires. Je ne sais pas s'il prépare quelque chose pour la suite. Mais, j'aurais préféré le savoir lors du dernier rassemblement pour lui faire un adieu. Quand j'ai vu ça, j'étais trop surpris. Je me suis dit 'mais non, c'est impossible, ça ne peut pas se finir comme ça'. J'espère qu'on lui fera un au revoir digne de ce nom".

Christopher Nkunku : "C'est un joueur très offensif et généreux défensivement. Il peut faire marquer. Il a un sens du jeu exceptionnel. Il a énormément de qualité, je m'inquiète pas pour lui. Il a de l'expérience et il est de retour pour montrer de quoi il est capable".

Etre un cadre : "Je n'ai pas loupé un premier tournant. Mais, ne pas avoir joué pendant l'Euro, ça a été une remise en question. J'ai beaucoup appris. C'est de l'expérience prise. Ca me permet d'avoir changé, d'avoir compris beaucoup de choses entre joueurs et entraîneurs. Il y a de nouvelles échéances. Je dois voir et agir en conséquence. Je pense que si j'avais joué cet été, j'aurais eu un mot à dire concernant le capitanat. Mais, maintenant, ça ne change rien du tout. Un leader il est là quand ça se passe mal. Moi, j'ai discuté avec le coach et dis qu'il pourrait compter sur moi peu importe ce qu'il se passe. J'ai apporté de la joie de vivre, j'ai apporté mon soutien aux autres. J'ai fait mon travail. Maintenant, l'Euro est derrière. Je suis là pour faire ce que j'ai à faire".

Mbappé : "C'est Kylian Mbappé. C'est à la hauteur de tout ce qui se passe autour de lui. Le nombre de fans qu'il a. Oui, il sensibilise tout autour de lui. Je pense que ça doit pas être facile à vivre. Il est jeune. Et moi, si j'avais tout cet engouement, je ne sais pas si j'aurais tenu. Il peut avoir un craquage, mais j'en ai aucune idée. Il faut se mettre à sa place. Il a gagné très jeune, il a des statistiques impressionnantes. Il a pas de vie. Ca doit être dur. J'étais pas au courant qu'il avait été sifflé à Lille. Je ne comprends pas ça. J'avais joué contre Toulouse, les gens m'ont fait un accueil exceptionnel, les joueurs de Liverpool pensaient que j'avais joué là-bas. Mais, c'est drôle. Ca fait partie du football. Je pense qu'il passe au-dessus de tout ça. Mais, c'est bizarre".

Les calendriers : "Faut en parler et ne pas le négliger. Après, à Liverpool, il n'y a pas de discussion. MacAllister a joué et est parti en sélection. Il y a certains joueurs qui restent. Mais, faut comprendre les clubs. Il y a tellement de joueurs. Les clubs veulent leurs joueurs à 100%. C'est aussi aux joueurs de se poser la question. Voir comment tenir toute la saison. Peut-être qu'on peut payer tous ces matchs l'année d'après. Il faut voir comment arranger ça. En Premier League, déjà, on a pas de vacances à Noël. Il y a trop de matchs. C'est très compliqué de rester fit. C'est dur. Ca nous dépasse. La question est : qu'est-ce qu'on doit faire pour joueur moins ou tenir toute une saison".

Faire grève : "Si ça continue comme ça, bien sûr que si tous les joueurs et les leaders dans le monde du foot se décident à taper du poing sur la table et qu'on est tous ensemble... L'important c'est que tout le monde joue et soit en forme. On peut payer les conséquences. On peut dire qu'on est trop blessé, ça joue sur notre contrat. Les fans nous critiquent parce qu'on joue pas comme on devrait le faire. Si demain, il y a un mouvement qui peut amener à une compréhension, je serai de la partie". 

Concurrence à Liverpool : "J'ai appris beaucoup. Ca ne dépend pas que de nous. La loyauté et la confiance c'est très compliqué dans le monde du football". 

Capitanat : "Non, Didier Deschamps n'est pas venu me voir".

Israël à Budapest : "C'est un match comme un autre, on est là pour jouer au football, on va pas regarder contre qui on joue. Mais, ce qui se passe dans le monde, ça ne laisse pas insensible. Ce qu'on voit, c'est abominable. J'ai même pas les mots pour décrire l'horreur. Moi, j'ai la lucidité de me dire 'okay, ce qu'il se passe c'est très grave, je fais ce que j'ai à faire', mais je m'inquiète pour les jeunes. Aujourd'hui on entend des adultes qui pleurent ce qu'il se passe. Imaginez les enfants qui ouvrent leur téléphone. Imaginez l'impact psychologique. Ce que ça peut créer... Moi je m'inquiète pour eux et pour les personnes qui souffrent dans le monde aujourd'hui. C'est la guerre. Combattre le terrorisme, c'est une chose. Les civils qui sont tués en masse et qui n'ont rien à faire avec ça, ça me fait mal. Ce qu'il se passe, toute injustice, toute mort, faut pas les négliger. C'est difficile à voir et à accepter. Ce que je souhaite - et je parle au nom de tout le monde - c'est juste la paix. C'est quasiment impossible mais c'est ce qu'on veut et si on peut aider à travers notre comportement, à calmer le coeur des gens... Au-delà de la religion, on est des êtres humains. Si seulement on pouvait se rappeler que la vie est très courte et qu'on peut vivre notre vie... Ce serait déjà meilleur". 

Nouvelle ère : "Ca en est une, surtout avec l'annonce du départ de Griezmann, ça chamboule beaucoup dans le coeur. Mais, ça fait partie du football. J'ai déjà vécu ça avec Jürgen Klopp. Quand le temps passe, les gens partent. C'est à nous de nous adapter et d'essayer de faire mieux. Il y a eu aussi Giroud, Lloris, Varane, Mandanda... Ils sont partis. Ca fait bizarre. C'est des noms que j'ai vu à la TV. J'ai eu la chance de passer un peu de temps avec eux et je suis très heureux. Maintenant, il faut des nouveaux leaders et profiter".

Echanges avec Didier Deschamps : "Je lui dis ce que je ressens, ce que je pense. J'aime pas trop parler au nom du groupe parce que je ne veux pas dire ce que les gens ne pensent pas. Collectivement, c'est un échange constructif".

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