Les Bleus débutent la Ligue des nations par une défaite cuisante face à l'Italie
Bradley Barcola avait pourtant montré la voie, mais c'est le collectif dans son ensemble qui n'a pas répondu présent ce vendredi soir. Une animation de jeu stérile, trop peu d'imagination, la rentrée a été complètement manquée pour les Bleus.
En face, l'Italie a su relever le défi imposé en mettant bien plus d'impact et de verticalité en seconde mi-temps. L'inspiration des éléments offensifs a fait le reste. Après l'Euro raté, la sélection de Luciano Spalletti commence donc sa nouvelle ère avec la manière.
Dimarco répond à Barcola
Le match débute sur les chapeaux de roue grâce au local de la soirée Bradley Barcola. Le Parisien profite de l'engagement pour mettre un gros pressing d'entrée. La défense italienne est pris à la gorge et le n°20 des Bleus récupère à 25 mètres pour s'en aller défier son coéquipier en club Gianluigi Donnarumma. Dans le dernier geste, Barcola ne tremble pas et ouvre le score avec brio ! Jamais un joueur de l'équipe de France n'avait marqué aussi vite dans un match depuis 1933.
Les Azzurri engagent une seconde fois en à peine une minute et osent repartir du côté droit. Cette fois-ci, pas d'erreur commise, mais l'idée est de garder le ballon. Après plusieurs minutes (6ᵉ), les hommes de Luciano Spalletti se procurent une première occasion sur attaque placée. Le bloc tricolore recule trop vite, il va falloir être vigilant. Dans la foulée, les Bleus réagissent en transition et Mbappé tente sa chance, mais Donnarumma est sur ses gardes (8ᵉ).
L'animation tricolore sait aussi jouer haut, mais ça manque de rythme, la faute à une possession trop neutre. Mais, un certain Michael Olise est l'un des seuls à se montrer. Il est franchement intéressant lorsqu'il se trouve face au jeu et tente sa chance, mais Donnarumma ne se laisse pas surprendre (11ᵉ).
Après un quart d'heure de jeu, les débats sont équilibrés, mais l'Italie affiche des intentions plus claires et souhaite réellement faire mal sur attaque placée. Problème : ça manque cruellement d'inspiration. De plus, c'est friable à la perte et les Français en profitent à chaque fois pour contrer.
Les minutes passent et la physionomie de jeu reste la même : il n'y a que trop peu de verticalité de part et d'autre, voire trop peu de rythme.
Et, alors que la défense française ne s'y attend pas, le joueur de la Juventus Andrea Cambiaso renverse le jeu vers Federico Dimarco qui trouve instantanément Sandro Tonali en relais dans le half-space droit. En réponse, le milieu de terrain de Newcastle joue le une-deux et Dimarco reprend de nouveau instantanément de l'extérieur du gauche. La lucarne est trouvée, Mike Maignan est impuissant : l'égalisation est sublime (30ᵉ).
Avant le retour aux vestiaires, Bradley Barcola est trouvé sur son aile gauche et il se montre encore dangereux. C'est dommage que ses partenaires ne le touchent pas plus souvent. De l'autre côté, Olise est souvent en possession du cuir et peine à prendre son vis-à-vis de vitesse.
Des choix payants pour Spalletti
Spalletti fait un choix fort à la reprise, Lorenzo Pellegrini sort au profit de celui qui était pressenti pour débuter, Giacomo Raspadori. Et, ce n'est pas surprenant tant le joueur de la Roma n'a pas pesé sur la rencontre, perdant cinq duels sur sept.
Au-delà du choix offensif, les consignes semblent être passées étant donné l'intensité mise par les Italiens. En face, les Bleus sont perturbés par le rythme imposé et manquent d'impact. La sentence arrive alors très vite. Sur une transition parfaitement exécutée après une perte de balle française, c'est Davide Frattesi qui reprend une belle inspiration de Mateo Retegui eu point de pénalty (51ᵉ). La défense tricolore est dépassée, la Nazionale passe devant au tableau d'affichage.
Et heureusement que Maignan est là à la 59ᵉ sur corner pour repousser la tête de Frattesi. Le milieu de l'Inter était à deux doigts de faire basculer la soirée des Bleus dans un cauchemar inattendu.
Entretemps, Deschamps a fait le choix de sortir Olise et Youssouf Fofana au profit d'Ousmane Dembélé et Manu Koné (58ᵉ). Spalletti profite d'un arrêt de jeu pour faire sortir son homme en forme. Frattesi cède sa place à Destiny Udogie.
Malgré les changements, l'équipe de France ne trouve pas la solution, belle qu'elle essaye de prendre le jeu à son compte. Dembélé fait du bien en apportant beaucoup de verticalité, mais ce n'est pas suffisant dans le dernier geste. À la 65ᵉ, le joueur du PSG transperce la défense italienne, mais ça ne donne rien à l'arrivée.
Les minutes défilent et rien ne se passe. Pire encore, sur une attaque directe, Udogie réceptionne dans son couloir gauche, s'avance tranquillement pour centrer à ras de terre. Raspadori choisit le moment pour récupérer dans l'intervalle, la défense est apathique et l'attaquant du Napoli ajuste Maignan du plat du pied (74ᵉ). 3-1, c'est la douche froide pour les Bleus.
Et, le dernier quart d'heure n'a rien changé. Les hommes de Deschamps n'ont pas trouvé les moyens de se révolter. Dans le dernier tiers adverse, Dembélé a été celui qui a le plus tenté, mais en vain. Rendez-vous lundi au Groupama Stadium contre la Belgique pour attendre la réaction.