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Pour l'Espagne, une infirmerie pleine et un vide à combler sans Rodri

Rodri durant la finale de l'Euro 2024.
Rodri durant la finale de l'Euro 2024.MI NEWS/NurPhoto via AFP
Malgré plusieurs cadres à l'infirmerie, l'Espagne, championne d'Europe en titre, entend maintenir son rang, mais devra faire sans Rodri contre le Danemark samedi et la Serbie mardi, en Ligue des nations.

Rodri, son pilier, pièce maitresse de son milieu de terrain et de celui de Manchester City, sera en effet absent de longs mois après une grave blessure au genou.

Neuf. C'est le nombre de joueurs espagnols présents lors du sacre à l'Euro 2024 cet été en Allemagne qui manquent à l'appel pour cette fenêtre internationale. Parmi eux, quatre maillons essentiels de ce succès collectif : le gardien Unai Simon, pas encore remis de son opération au poignet, le défenseur d'origine française, Robin Le Normand, et surtout les deux vice-capitaines de l'équipe, Dani Carvajal et Rodri, tous deux gravement blessés au genou et indisponibles plusieurs mois.

Ce sont d'ailleurs ces deux absences qui font le plus parler en Espagne, où les observateurs considèrent que le latéral du Real Madrid et le milieu de Manchester City sont tout simplement "irremplaçables" au vu de leur expérience et de leur rôle de leaders dans l'équipe.

Un constat partagé par les entraîneurs de chaque équipe, Pep Guardiola et Carlo Ancelotti : "Rodri est irremplaçable. Quand une équipe doit jouer sans le meilleur milieu de terrain au monde pour une très longue période, forcément c'est un coup dur", a réagi le coach catalan, quand l'Italien encense chez Carvajal "une énergie et un engagement qui sont essentiels" pour le Real Madrid, comme en sélection.

"Deux capitaines"

"On parle ici des deux meilleurs joueurs du monde à leur poste, en lice pour remporter le Ballon d'Or. Mais au-delà de ça, deux capitaines, des joueurs avec de l'expérience, qui te poussent à devenir meilleur. Deux personnes incroyables, qui se donnent toujours à 100 %", a ajouté le gardien d'Arsenal David Raya sur Radio MARCA.

Toujours aussi protecteur vis-à-vis de ses joueurs, le sélectionneur Luis de la Fuente partage leur avis, mais accorde dans le même temps une confiance totale aux alternatives qu'il a choisies : "Oui Rodri est irremplaçable, c'est le meilleur du monde. Mais nous avons la chance de pouvoir compter sur le deuxième meilleur à son poste", évoquant le milieu de la Real Sociedad Martin Zubimendi, son remplaçant légitime en tant que sentinelle.

Le joueur de 25 ans, courtisé par plusieurs grands clubs européens, mais qui a décidé de rester – au moins un an de plus – à la Real, son club formateur, sera donc le joueur le plus scruté, après des performances remarquées à l'Euro lorsque Rodri était suspendu ou lorsqu'il avait dû céder sa place en finale face à l'Angleterre.

"À cause des blessures, nous aurons la possibilité de voir d'autres joueurs qui pourront montrer leur potentiel. Cela arrive en club comme en sélection : il y a des joueurs tellement forts qu'ils peuvent bloquer la progression des autres. En ce sens, je suis très serein avec Martin (Zubimendi), Aleix (Garcia), Marc Roca et Pepelu", a déclaré Luis de la Fuente, qui devra donc composer avec les absences de six titulaires potentiels (Simon, Le Normand, Carvajal, Rodri, Olmo, Williams) pour les deux rencontres face au Danemark et la Serbie.

Il pourra en revanche compter sur ses prodiges du FC Barcelone Lamine Yamal et Pedri, auteurs d'un début de saison canon avec leur club, et sur le retour de son capitaine Alvaro Morata, qui veut laisser sa période de dépression derrière lui après son transfert à l'AC Milan et son divorce douloureux.

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