Rabiot, Digne et l'équipe de France créent la surprise et ramènent la première place d'Italie
Dernier match de la phase de poule de Ligue des Nations ce soir à San Siro. Pour du beurre, puisque l' Italie et la France étaient déjà certaines de voir les phases finales. Léger enjeu avec la première place du groupe, que les Bleus pouvaient récupérer en cas de succès par deux buts d'écart. Cependant, Didier Deschamps avait opté pour une équipe mixte, et l'on ne s'attendait pas à un grand match.
Un état de fait balayé en moins de deux minutes. Un corner parfaitement frappé par Lucas Digne, premier poteau, et Adrien Rabiot prenait le meilleur sur la défense pour faire trembler les filets. De quoi faire taire un public bouillant (voire irrespectueux pendant les hymnes) et forcer les Italiens à se ruer à l'attaque. Nicolo Barella tirait le premier (9e), mais globalement, la Squadra Azzura n'était pas dangereuse.
On croyait que le but précoce allait débloquer le match, mais ce n'était pas nécessairement le cas. La rencontre était même rugueuse, en plus d'être tactique. Les Bleus réussissaient à mettre le pied sur le ballon et à faire tomber le rythme, attendant leur chance. Elle arrivait juste après la demi-heure de jeu, sous la forme d'un coup franc obtenu à l'entrée de la surface transformé en coup du sort par Lucas Digne, qui fracaissait la barre pour voir le ballon rebondir sur la tête d'un Guglielmo Vicario pas verni (33e).
Un avantage qui se ternissait deux minutes plus tard, sur un ballon gratté par Federico Dimarco qui combinait et enfumait la défense pour offrir une balle de but à Andrea Cambiaso, seul au second poteau, qui transformait l'offrande. Le break n'avait pas durer longtemps, et les Bleus devaient alors endiguer la vague italienne. Heureusement, elle n'était pas si violente, et la France pouvait donc s'enorgueillir de rentrer en tête aux vestiaires (1-2).
Mais 45 minutes à tenir avec un but d'avance, cela semblait difficile. D'autant qu'il en fallait un autre pour viser la première place du groupe. Les Bleus tissaient leur toile au milieu, tentaient de garder la maîtrise du ballon à tout prix, et finissaient par se signaler en attaque sur une belle frappe signée Christopher Nkunku (57e) puis un centre-tir de Jules Koundé à l'heure de jeu.
Et les Italiens dans tout ça ? Volontaires mais imprécis, notamment sur une reprise de Manuel Locatelli dans les nuages. Ils ne parvenaient pas à développer leur football, et finissaient par se faire punir sur coup de pied arrêté, encore, quand Lucas Digne, encore, déposait le ballon sur la tête d'Adrien Rabiot, encore, ce dernier crucifiant un Guglielmo Vicario décidément en difficulté dans le jeu aérien (65e).
Les Bleus manquaient de prendre de nouveau un but dans la foulée, sur un enroulé de Cambiaso qui venait mourir près du poteau d'un Mike Maignan battu. Mais cela lançait le quart d'heure transalpin, mais les locaux, malgré l'entrée d'éléments offensifs, manquaient de tranchant. Des assauts désordonnés qui ne menaçeront jamais réellement les Bleus, jusqu'aux tout derniers instants, quand Moise Kean butait sur un Maignan incroyablement décisif à bout portant. Le clou du spectacle.
L'équipe de France s'impose donc 1-3, et à la différence de buts générale, rafle de justesse la première place de sa poule de Ligue des Nations à son adversaire du soir. Une issue inattendue, qui démontre le caractère imprévisible naissant d'un groupe passé par tous les états en 2024, mais qui recevra au retour en quart de finale en évitant les favoris. Une bonne chose de faite, et peut-être une éclaircie salutaire pour la suite.