Rencontre chaotique mais superbe affaire numérique pour les Bleus, vainqueurs en Belgique
L'équipe de France avait la possibilité de frapper un grand coup ce soir dans cette Ligue des Nations. S'ils battaient la Belgique (pour la troisième fois de l'année 2024) les Bleus n'allaient pas assurer mathématiquement leur qualification, mais allaient s'en rapprocher à un petit point avant les deux derniers matchs de novembre. Mais même s'ils avaient gagné le match aller à Lyon, il fallait se méfier de Diables Rouges ragaillardis par leur nul contre l'Italie.
Et en moins d'une minute, les Belges se mettaient en évidence sur une première frappe signée Youri Tielemans. Acculés, les Bleus avaient du mal à sortir de leur camp et concédaient une multitude de coups de pied arrêtés et de centres dangereux, notamment celui de Jeremy Doku qui faisait passer un premier frisson (11e), avant que Lois Openda ne manque de dévier dans le but une offrande de Tielemans deux minutes plus tard.
Hormis une tête petit filet de Bradley Barcola (17e), le début de match était bien difficile pour la France. Une chevauchée de Leandro Trossard mettait Mike Maignan à contribution, avant que William Saliba ne fauche Openda dans la surface. La VAR contredisait le hors-jeu initialement annoncé, mais le Bleu ne prenait qu'un jaune (incompréhensible) et Tielemans envoyait le ballon dans les nuages (23e).
Voilà qui réveillait les Bleus, notamment Barcola qui enroulait pour forcer Koen Casteels à une belle horizontale (25e). Néanmoins, trop de pertes de balle, dont une qui débouchait sur une nouvelle frappe dangereuse de Doku (31e), mais la réussite (souvent affublée d'un autre nom) revenait pour les Bleus, sous la forme d'une main "évitable" de Wout Faes qui offrait un pénalty que Randal Kolo Muani se faisait une joie de transformer (35e).
Nullement abattus, les Belges repartaient au combat, toujours à bas de débordements et de centres dangereux. Mais ils semblaient avoir perdu du mordant, et les Bleus s'apprêtaient à rentrer aux vestiaires en tête. Néanmoins, un dernier assaut voyait Timothy Castagne déposer son centre sur la tête de Lois Openda, qui battait Maignan sans opposition. Un moindre mal pour les Belges, réellement dominateurs.
Cette fois, les Bleus retenaient la leçon et faisaient à leur tour le siège de la cage belge au retour des vestiaires, Jules Koundé armant notamment une belle frappe avant une chevauchée de Ousmane Dembélé conclue par une tentative au ras du poteau (52e). C'est donc logiquement que Manu Koné, s'y reprenant à deux fois, trompait Casteels d'une frappe à ras de terre à l'entrée de la surface (58e). Mais la VAR venait au secours des Belges. Sauf que personne ne pouvait rien cinq minutes plus tard sur un centre parfait de Lucas Digne, que Kolo Muani, décidément le cauchemar des Belges en 2024, transformait en or.
Une fois encore, les Belges ne se laissaient pas abattre, Zeno Debast mettant immédiatement à contribution Maignan. Les Bleus reculaient, un centre-tir de Trossard faisant passer un nouveau frisson (70e), alors les Français tentaient de remettre un coup de gaz à l'aide du banc. Mais un oubli défensif laissait Tielemans s'échapper dans l'axe, et Tchouaméni commettait l'irréparable à l'entrée de la surface, ne laissant pas d'autre choix à l'arbitre que de l'exclure (76e).
Le match se tendait alors, et la Belgique jetait alors ses dernières forces dans la bataille. Mais ils n'allaient pas sauver le nul, malgré un Openda encore remuant et un Trossard toujours prêt à dégainer (90e). Avant une dernière énorme ocasion pour Openda qui voyait Maignan sauvegarder le succès sur une dernière belle parade. L'équipe de France s'impose donc 1-2, et n'aura besoin que d'un point sur les deux derniers matchs en novembre (en Italie et contre Israël) pour valider sa place en quarts de la Ligue de Nations. Et c'est bien le principal enseignement de la soirée. Pour le jeu, on repassera mais les résultats, eux, sont toujours là.
