Service minimum pour l'équipe de France, qui domine Gibraltar sans briller
"Il va faire chaud, ça va être un match difficile" déclarait Ibrahima Konaté en conférence de presse. Ce n'est pas spécialement ce que l'on attendait de la part de l'équipe de France ce soir. En déplacement à Gibraltar, les Bleus ne pouvaient décemment pas viser autre chose qu'une large victoire contre le petit poucet de leur groupe.
Les Français vont rassurer leur millier de supporter très rapidement, après deux minutes 30, quand Kingsley Coman cuisine son vis à vis côté droit et dépose le ballon sur la tête d'Olivier Giroud, qui s'en donne à coeur joie. Un but précoce qui asseoit la domination tricolore, mais les Bleus manquent de précision. Ce qui ne les empêche pas de se créer des occasions.
Ainsi, Griezmann, Giroud, Coman et Mbappé inquiètent tour à tour le portier local. Ce n'est qu'une question de temps avant que le deuxième but soit inscrit. Sauf qu'il ne vient pas, et les Bleus perdent le rythme. Certes, Tchouaméni va toucher la barre, Camavinga enrouler une belle frappe, mais ça ne passe pas.
Et sur une perte de balle anodine au milieu de terrain, Ayoub El Hmidi tente un lob qui vient mourir juste au dessus de la cage de Brice Samba. On croit rêver. Les jambes bleues sont lourdes, mais la chance vient à la rescousse de la France sous la forme d'un pénalty suite à une énième main discutable. Mbappé transforme l'offrande et la France mène 2-0 à la pause, mais il n'y a pas de quoi pavoiser.
D'autant que les Bleus rattaquent la deuxième période sur un faux rythme, toujours avec une possession indiscutable et beaucoup de situations non converties. Bien évidemment, la victoire est certaine, mais le score est fruste. Une nouvelle fois, les Français ont de la réussite, quand un déboulé de Mbappé se transforme en but contre son camp signé Ayman Mouelhi (78e).
Vaillants, les locaux vont se battre jusqu'au bout pour ne pas en prendre plus. Et Tchouaméni - encore - puis Disasi touchent la barre, leur permettant de mener cet objectif à bien. Les Bleus s'imposent 0-3 et poursuivent leur parcours parfait dans ces éliminatoires, mais c'est bien tout ce qu'il y a à retenir. Finalement, c'est Ibrahima Konaté qui avait raison.