Après une fin de match rocambolesque, Lyon doit finalement se contenter du nul à Hoffenheim
Alors que l' Olympique Lyonnais avait débuté sa campagne de Ligue Europa par deux victoires convaincantes, il avait raté le coche en s'inclinant à domicile contre le Beşiktaş, s'inclinant dans un match pourtant outrageusement dominé. Il fallait donc rebondir pour l'OL, et au vu de l'état de forme de son adversaire, ce n'était pas impossible sur la pelouse d' Hoffenheim.
Néanmoins, Pierre Sage avait procédé à un large turnover avant le derby contre Saint-Étienne dimanche. Ce qui explique un début de match sur courant alternatif. Autant les Lyonnais avaient la volonté de se projeter, autant Rémy Descamps, pour son retour, a failli les mettre dans l'embarras sur une sortie totalement ratée dont n'a heureusement pas profité Andrej Kramarić (11e), Duje Ćaleta-Car sauvant le coup. Mais l'OL était globalement acculé dans sa moitié de terrain. Les vagues déferlaient sur la cage d'un Descamps très occupé et pas toujours convaincant.
Le portier faisait néanmoins une parade décisive sur une tentative de Max Moerstedt à la demi-heure de jeu, mais cela ne secouait pas Lyon, qui ne parvenait pas à trouver son rythme. Puis l'OL arrivait enfin à sortir la tête de l'eau, notamment sous l'impulsion d'un Saël Kumbedi particulièrement remuant sur son flanc droit. Mais c'est bien Hoffenheim qui terminait fort, Descamps devant s'employer sur un enroulé de Kramarić (43e), et au vu du scénario, Lyon pouvait s'estimer heureux de rentrer aux vestiaires à 0-0.
Malheureusement, cet état de fait allait changer en 90 secondes. Emprunté en défense, Lyon laissait Hoffenheim développer son jeu, et l'excellent Tom Bischof se promenait sur la gauche et avait toute latitude de centrer pour Valentin Gendrey. Le Français n'avait plus qu'à ajuster Descamps pour faire exploser la PreZero Arena.
Lyon prenait l'eau, et Hoffenheim appuyait fort pour tenter de faire le break. Ce qui manquait d'arriver quand Max Moerstedt croisait un peu trop sa frappe (54e). Heureusement, l'OL venait enfin se réveiller et inversait le rythme de la rencontre. George Mikautadze se mettait notamment en évidence sur un centre tir dangeureux (59e), et Pierre Sage lançait alors ses titulaires pour tenter de surfer sur cet élan.
Et l'effet ne tardait pas à arriver. Une combinaison Rayan Cherki - Alexandre Lacazette donnait le tournis à la défense allemande, et Abner récupérait le ballon pour aligner Oliver Baumann et relancer la rencontre (66e).
Le match sentait alors le KO. Hoffenheim repartait à l'assaut via Marius Bülter, dont la déviation habile forçait Descamps à s'envoler, avant d'aller au sol à la vitesse de l'éclair sur une tentative de Adam Hlozek. Mais Lyon avait du répondant, et réinvestissait le camp allemand, sauf que les locaux haussaient encore le ton, Descamps sortant un envoi de Florian Grillitsch avant une balle de match lyonnaise bien trop enlevée par Rayan Cherki, volontaire mais imprécis (88e).
Mais c'est finalement le Général qui allait délivrer son équipe. Après un corner qu'il avait lui-même obtenu, Alexandre Lacazette récupérait au deuxième poteau et fusillait le portier allemand pour aller offrir la victoire à l'OL. Du moins le croyait-on. Un dernier centre, un ballon affreusement mal dégagé, et Umut Tohumcu qui passait par là allait frustrer l'OL au bout du temps additionnel. 2-2, pas un mauvais résultat sur le papier, mais les regrets seront indéniables.