Lille écarte le Sturm Graz et prend pour la première fois son quart européen
La septième est la bonne. Après six éliminations en huitièmes de finale des compétitions européennes - cinq en Coupe de l'Uefa ou en Ligue Europa, une en Ligue des champions - le Losc est parvenu à rallier les quarts de finale, en l'occurrence au sein du troisième échelon continental.
Après sa démonstration dans le sud-est de l'Autriche (3-0), le club nordiste a assuré ce qui semblait inévitable au vu de l'écart de niveaux entre les deux clubs, au terme d'une rencontre où il a essentiellement gérer son avance.
Le mot gestion semble d'ailleurs le plus approprié pour qualifier ce match: l'entraîneur Paulo Fonseca a profité du net avantage acquis au match aller pour aligner d'entrée plusieurs joueurs habitués au banc des remplaçants comme Vito Mannone dans les cages, Ayyoub Bouaddi au milieu de terrain, Rémy Cabella sur l'aile gauche et Yusuf Yazici en pointe.
Le Portugais n'avait pas vraiment le choix dans la mesure où il ne bénéficie toujours pas de l'apport de ses trois recrues hivernales Andrej Ilic, Tiago Morais et Rafael Fernandes, tous blessés.
Dans cette configuration-là, ses joueurs ont eu du mal à entrer dans leur match, bousculés par le deuxième du championnat autrichien. Dès la deuxième minute de jeu, les joueurs du Sturm Graz se sont rués vers les cages lilloises au point où il a fallu plusieurs tacles et un arrêt salvateur de Mannone pour éviter l'ouverture du score.
Match insipide
Au bout d'un quart d'heure, la tempête est passée, Hakon Haraldsson décochant la première flèche lilloise (16e), sans danger pour Vitezslav Jaros, excellent lors de la rencontre aller.
La première période s'est disputée sans grand rythme jusqu'au but de Tiago Santos (43ᵉ), qui a ouvert le score au milieu d'une forêt de joueurs, bien servi par Haraldsson.
Mais les Lillois ont perdu leur avantage quelques minutes plus tard, quand Mika Biereth a prolongé une jolie tête plongeante de son partenaire Gregory Wüthrich pour égaliser après un corner (45e+1).
Très méfiant avant la rencontre, Paulo Fonseca a alors fait entrer en jeu son capitaine Benjamin André ainsi qu'Angel Gomes et Jonathan David à la mi-temps.
Mais ils se sont mis au diapason de leur coéquipier, jouant piano. Hormis une tentative de Yazici détournée par Jaros, les quelque 17.000 supporters du Stade Pierre-Mauroy n'ont pas vu de quoi vibrer.
Qu'importe, Lille a franchi une frontière historique à son échelle. Il pourrait même aller plus loin dans cette compétition où seul Aston Villa, qui a écarté l'Ajax Amsterdam dans le même temps, paraît plus fort.