Dans son Stadium, devant son public, le Téfécé rêve d'éliminer le Benfica
En 1986, le Toulouse FC réalise l'exploit d'éliminer le Napoli de Diego Maradona au Stadium après une séance de tirs aux buts relativement mémorable, puisque malgré le fait que cela ne fut qu'un premier tour de C3, c'est El Pibe de Oro qui a précipité la chute de son équipe.
Malheureusement pour les Pitchouns, il n'y a rien eu de plus glorieux depuis. Et dans un sens, c'est logique, car parvenir à prendre le meilleur sur une formation pareille est gigantesque.
Si l'on doit comparer, il s'avère que le Benfica version 2023-2024 n'en impose certainement pas plus que son homologue napolitain 1986-1987. Mais, il n'empêche que si le Téfécé file en 8ᵉ, cela serait du jamais vu dans son histoire.
Écrire l'histoire du club
Un deuxième tour en 1986, puis un autre en 1987, avant de découvrir les tours préliminaires de Ligue des champions 21 ans plus tard, le Toulouse FC n'a pas connu de grandes heures de gloire. Il y a eu aussi une phase de groupes de C3 en 2008 ainsi qu'en 2010, mais c'est tout.
Un bilan bien maigre, mais pas honteux, car les hommes de Carles Martinez Novell ont bien l'intention d'honorer leurs ainés en faisant mieux. Cette saison, ils ont accompli un immense exploit : celui de triompher de Liverpool.
Certes, ce n'était pas un match à élimination directe, mais ce fut le premier acte d'un exercice européen réussi. Si le Benfica ressort vainqueur ce jeudi soir, tout n'aura pas été mauvais pour le Téf'. Mais le club présidé par Damien Comolli a les moyens de renverser l'ordre établi.
La semaine passée, les Lisboètes sont parvenus à arracher la victoire au bout du temps additionnel grâce au pénalty d'Ángel Di María. Et, il convient d'être honnête, l'équipe de Roger Schmidt l'a amplement mérité au regard de la physionomie de la rencontre. Or, dans le football, ce n'est pas toujours le meilleur collectif qui gagne. Cet adage a été vérifié un nombre incalculable de fois. Évidemment, il ne suffit pas de croiser les doigts pour qu'un miracle se produise, il faut le provoquer.
C'est là qu'intervient le public du Stadium. Lors de la phase de poules, celui-ci a célébré le retour de ses Pitchouns sur la scène continentale comme il se doit. Désormais, il sait que chaque match est peut-être le dernier et il va forcément donner beaucoup de force à ses joueurs.
Maintenant, il faut également avoir en tête que la dernière victoire à domicile des Toulousains remonte au 9 novembre dernier… le jour où ils ont battu les Reds justement… Ce jeudi soir, il va falloir faire ressurgir ce supplément d'âme, qui a transcendé Thijs Dallinga et ses coéquipiers il y a trois mois.
La tache s'annonce très difficile, mais le football français a le droit de rêver.