Décroché en Ligue 1, l'OM doit retrouver de la confiance contre le Shakhtar
C'était il y a 15 ans et cela reste clairement un meilleur souvenir pour le Shakhtar Donetsk que pour l'Olympique de Marseille : en 1/4 de finale de la Coupe de l'UEFA, les Ukrainiens s'étaient imposés à l'aller (2-0) comme au retour au Vélodrome (2-1). Au bout d'une course débutée au 3ᵉ tour préliminaire de la Ligue des champions, les Mineurs s'étaient adjugés le trophée.
Les temps ont changé, la C3 n'a plus le même nom et Mircea Lucescu n'est plus l'entraîneur emblématique d'un club qui s'est exilé depuis 10 ans à Lviv pour disputer ses matches de championnat et à Hambourg pour les rencontres européennes après les différentes invasions russes dans la région du Donbass. Néanmoins, le Shakhtar demeure une équipe redoutable qui, cette saison, s'est offert le FC Barcelone en phase de groupes de la Ligue des champions.
4ᵉ du championnat à 3 points de la tête, le Shakhtar est en meilleure forme que l'OM. Décimée pendant la CAN, l'équipe n'a gagné qu'un seul match en 2024, en 1/32 de finale de la Coupe de France contre Thionville (N2). En Ligue 1, la venue du FC Metz (1-1) n'a pas estompé la déception née de la défaite à Lyon la semaine précédente (1-0). Sur une série de 5 matches sans victoire et de 4 points pris sur 15 avec, à chaque fois, des buts encaissés, les Marseillais ont bien besoin de ce barrage en Ligue Europa pour s'extirper d'un quotidien difficile.
Retour à une défense à 4
La compétition européenne pour relancer un effectif en difficulté est un grand classique, mais il est aussi à double tranchant. 8ᵉ à 8 points du podium, l'OM aura besoin d'un sprint final démentiel pour combler son retard et espérer disputer la prochaine Ligue des champions. Une élimination en C3 dès le premier duel aller-retour accentuerait l'impression de gâchis de cette saison bancale. De là à voir Gennaro Gattuso éjecté avant l'arrivée du printemps ? La dynamique pourrait l'indiquer.
En conférence de presse, le Calabrais a évoqué à la fois les spécificités de l'équipe ukrainienne tout en se voulant rassurant quant aux capacités de son effectif pour réagir : "on joue contre une équipe très forte avec le ballon, très technique, qui a l'habitude de l'Europe depuis des d'années même si elle est jeune. Notre équipe est en crise de résultats, mais pas en crise de jeu, nous ne sommes pas morts, on doit avoir plus de confiance, avoir plus d'orgueil et d'enthousiasme et en faire un peu plus". En somme, les mêmes termes qu'à chaque match ou presque.
S'il ne peut pas compter sur Jean Onana et Pape Gueye qui ne sont pas dans la liste pour la compétition ainsi qu'Amir Murillo et Valentin Rongier, blessés, il compte sur le retour de Chancel Mbemba pour restaurer la solidité défensive, ce qui ne sera pas un luxe superflu et retrouver une base de 4 : "quand je suis passé à trois, l'équipe avait besoin de plus d'équilibre. Mais je l'ai dit aux dirigeants, je ne suis pas un entraîneur qui aime aligner cinq défenseurs et trois milieux, qui aime jouer en contre-attaque, attendre et faire le signe de croix. Ce n'est pas comme ça que je vois le football, si on veut faire comme ça, il faut changer d'entraîneur parce que je ne suis comme ça". En cas de contre-performance sur ces barrages, Gattuso pourrait pris au mot par Pablo Longoria.