Pas de retenue au Roazhon Park pour Rennes, l'objectif étant de ne pas avoir de regret
"On est tombé face à une équipe forte, avec des joueurs expérimentés, capable de sanctionner à des moments où l'on était moins bien. Mais ce n'est pas une surprise, on savait le Milan capable de faire ce genre de match et de performance. J'ai un regret : le début de la seconde mi-temps, qui nous a condamné et qui nous a fait mal sur le plan mental et psychologique. Le constat est simple, on est tombé contre une équipe plus forte que la nôtre."
Une réaction pleine de pragmatisme de la part de Julien Stéphan quelques heures après la débâcle à San Siro face à l'équipe de Stefano Pioli. Ce pragmatisme, qui le caractérise tant, l'entraîneur français a su l'insuffler à ses joueurs depuis son arrivée, elle qui avait enchaîné huit victoires consécutives, toutes compétitions confondues depuis le 20 décembre dernier. Néanmoins, la différence de statut s'est noté en terres italiennes, le Stade Rennais, belle équipe de Ligue 1 soit-elle et sur la pente montante, n'a rien pu faire face à l'historique squadra rossoneri.
L'idée, à présent, est d'entrer sur la pelouse du Roazhon Park sans retenue pour éviter le moindre regret, chose qui a été le cas à l'aller. La défaite au Milan oubliée, les Rennais ont pu continuer la dynamique en L1 ce week-end, s'imposant chez eux face à Clermont (3-1). Transposer énergique en coupe d'Europe, tel doit être l'objectif des Bretons, sans se soucier une seule seconde du résultat.
"D'avoir gagné ce match-là, c'est une très bonne satisfaction pour nous. Oui, on a switché par rapport au match à San Siro… Mais on avait déjà senti le switch, dès hier, avec l'ensemble du groupe", a expliqué Stéphan à la presse dimanche.
"On les a vus revenir hier très concentré sur le match d'aujourd'hui (contre Clermont, NDLR) avec une réelle volonté et ambition de l'emporter. De réussir à enchainer pour la première fois de la saison après un match de Coupe d'Europe par une victoire… Donc c'est une bonne chose d'avoir gagné et d'avoir marqué ces buts-là."
Une preuve que le Stade Rennais va bien mieux que sous les ordres de Bruno Genesio. Alors à eux de profiter, étant donné l'affiche et l'opportunité de se frotter à l'AC Milan, une nouvelle fois. La "remontada" s'annonce mission impossible, étant donné les trois buts à remonter, mais qui sait ?
Dans le football, tout est possible, et les joueurs de Stéphan pourront compter sur un public breton au rendez-vous. Comme pour le Deportivo de la Corogne avec Riazor, lors de la saison 2003-2004. À l'époque, pour le retour des 1/4 de la Ligue des champions, les Galiciens devaient remonter un 4-1 face au grand Milan de Carlo Ancelotti… Le score final ? 4-0 pour les hommes de Javier Irureta. On dit bien que la Galice est la Bretagne espagnole… Alors pourquoi pas transformer le rêve en réalité, comme l'ont fait les cousins éloignés des Rennais il y a de ça quasiment 20 ans jour pour jour ?