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Pour l'OM, la relation vouée à l'échec avec Gattuso s'est achevée au pire moment

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Gattuso et Longoria lors de la présentation de l'Italien en septembre.
Gattuso et Longoria lors de la présentation de l'Italien en septembre. AFP
Pour Marseille, le contexte est loin d'être optimal avant d'affronter le Shakhtar Donetsk : changement d'entraîneur, moral des joueurs au plus bas et une direction en mode "œil de Moscou".

L'heure est grave pour l'institution marseillaise. Pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'OM, Pablo Longoria doit faire face à sa première véritable crise. La zone de turbulences avait démarré l'été dernier, après la fameuse réunion avec certains supporters qui avait acté le départ de Marcelino. Celle-ci était censée se calmer avec l'arrivée du technicien italien au caractère fort, capable de faire face à la pression élevée du club phocéen. L'intronisation de Medhi Benatia devait apporter plus de calme en interne. Mais voilà, février n'est pas achevé, et l'Olympique de Marseille est au plus mal sur le terrain et dans les bureaux…  

Pourtant, il y avait des signes avant-coureurs qui auraient pu mettre la puce à l'oreille du dirigeant espagnol au moment de porter son choix sur Gennaro Gattuso. Déjà, son passif. L'Italien n'a jamais été reconnu pour ses succès là où il est passé. Pablo Longoria, qui a été directeur technique de Valence entre 2018 et 2019, aurait dû s'en douter en voyant le passage de l'Italien chez les Ches quelques années plus tard.

Mais son historique ne s'arrête pas seulement à la Liga : 4 mois au FC Sion en 2013, 8 matches à Palerme en Serie B en 2013-2014, 17 rencontres à l'OFI Crète en 2014-2015, plus de bas que de haut à Pise, malgré une montée, en Serie C, puis en Serie B… C'est maigre. Il ne marquera pas l'histoire de l'AC Milan lors de son passage de 2017 à 2019, gagnera une Coupe d'Italie avec Naples la saison suivante – son seul trophée jusqu'ici –, et quittera ses fonctions à la Fiorentina quelques jours après son arrivée, après des désaccords avec ses dirigeants sur le mercato. Peut-être, Pablo Longoria s'était-il dit que son succès avec les Partenopei aurait pu se reproduire à l'OM, étant donné les écosystèmes des clubs assez similaires. Néanmoins, le constat est simple : après 5 mois sur le banc olympien, Gennaro Gattuso a une nouvelle fois raté une mission. Une de plus…  

Cinq victoires, six nuls et cinq défaites en Ligue 1 depuis son arrivée ; en huit rencontres disputées en 2024, l'OM ne l'a emporté que face au modeste club de Thionville (R1, 1-0) en Coupe de France ; une moyenne de 1,31 point pris par match de Ligue 1 depuis son arrivée, le deuxième pire bilan depuis la saison 2012-2013, derrière l'Espagnol Michel (1,25) ; et aucun des cinq matches de L1 disputés depuis le début de l'année 2024 n'a été remporté… il fallait absolument tirer la sonnette d'alarme. 

Dans le jeu, plus les semaines avançaient, moins les joueurs semblaient se comprendre sur le terrain. Les changements réguliers de dispositifs ont apporté plus de désordre qu'autre chose dans les têtes des Marseillais, qui, depuis quelques matches, sont totalement perdus footballistiquement parlant. Quand l'OM à la balle, ce dernier ne fait pas grand-chose avec, se cantonnant à jouer de manière verticale, en redoublant les passes, sans chercher à se montrer incisif. Derrière, c'est assez catastrophique : ce que l'adversaire se procure, cela finit généralement par un but ou deux. La défense ne transpire pas la sérénité, et il est clair que la CAN a fait beaucoup de mal étant donné la relation entre les absents et les résultats de janvier et février. Dans les faits, on n'a jamais réellement su comment l'Italien voulait que son équipe joue. 

Bref, Gennaro Gattuso a décidé de couper les ponts, Jean-Louis Gasset assurera l'intérim jusqu'à la fin de la saison, mais rien ne dit que des jours heureux sont promis à Franck McCourt, Pablo Longoria et Medhi Benatia. Des bruits courent que l'entrepreneur américain aurait fermé le robinet au dirigeant espagnol et que le club serait bel et bien en vente… Dans ce contexte, le Marocain, lui, semble avoir instauré un climat tendu entre lui et les joueurs. Coup de pression à l'un d'entre eux, filtration à la presse, destruction publique de la personne en question chez Canal+, tout confine au harcèlement : "sur l'état d'esprit de Clauss ? Depuis cette affaire-là, c'est un petit peu mieux". Les joueurs sont prévenus, ils savent avec qui ils ont à faire. 

Et dans tout ça, le peuple olympien continue d'attendre un trophée. L'Olympique de Marseille a un rendez-vous important ce jeudi face au Shakhtar Donetsk, alors qu'il a réussi un bon résultat à l'aller (2-2). Quelle sera la réaction des joueurs ? Réponse ce soir, au Stade Vélodrome, à 21h00. 

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