Vu d'Italie : l'AC Milan s'apprête à jouer toute sa saison en Ligue Europa
La saison blanche de l'AC Milan a commencé l'été dernier, lorsque le fonds Red Bird a mis la main sur le club Rossoneri, remplaçant les intuitions et l'expérience de Paolo Maldini et par les algorithmes de Giorgio Furlani.
Une révolution si profonde qu'il est impossible de porter un jugement définitif après seulement une saison. D'autant plus que la rupture n'a pas été totale et que, sagement, les patrons ont cru bon de continuer à compter sur le professionnalisme de Stefano Pioli.
On ne peut pas décider de renvoyer un entraîneur qui a gagné le Scudetto un an plus tôt sans avoir une idée claire de la direction qu'il veut donner au club. Cela dit, d'ici là et jusqu'à la fin du mois de mai, beaucoup de choses devront changer pour continuer à voir Pioli. Et il ne fait aucun doute que l'une des variables qui pourraient l'aider à obtenir son renouvellement est précisément un triomphe en Ligue Europa.
Des hauts et des bas
Comme c'est souvent le cas, les bas pèsent plus lourd que les hauts sur l'humeur des supporters et des dirigeants. Notamment parce qu'en championnat, l'AC Milan n'a pratiquement jamais été en course pour le titre.
Pour preuve, le week-end dernier, à la veille du match contre la Lazio, Pioli a jeté l'éponge : "Le championnat est fermé. L'Inter fait un championnat incroyable".
Des paroles honnêtes, mais qui n'auront pas beaucoup plu à la direction, étant donné que le mois de mars a commencé il y a quelques jours et qu'abandonner un objectif important comme le Scudetto alors que le printemps n'est pas encore arrivé est très douloureux.
Tout miser sur la Ligue Europa
Mais à Milanello, ils sont habitués. Malgré eux. En janvier, en effet, il y a eu l'élimination de la Coppa Italia face à l'Atalanta, qui a suivi à l'élimination de la Ligue des champions en décembre.
Et c'est précisément pour cette raison que la C3 est devenue le principal objectif saisonnier d'un Milan qui, sinon, arriverait en juin sans rien gagner pour la deuxième saison consécutive.
Dans ces conditions, il n'est pas exagéré de penser que l'avenir de Pioli dépend directement de ce qui se passera en Ligue Europa.
Pas de champions, pas de fête
Le titre semblant promis aux Nerazzurri, il ne reste plus à Milan qu'à s'assurer l'une des quatre premières places. Et oui, car sans Ligue des champions, le projet connaîtrait un échec retentissant.
L'actuelle troisième place avec neuf points d'avance sur le cinquième du classement (actuellement la Roma) invite toutefois à positiver. Une débâcle sur ce front n'est envisagée ni par le club, ni par l'entraîneur, ni par le vestiaire. Sinon, ce n'est pas seulement la tête de Pioli qui tomberait, mais aussi celle de nombreux joueurs.
Objectif Slavia
Dans ce sens, il ne faut pas oublier que la Ligue Europa, en plus d'être la seule chance pour le Diavolo de remporter un trophée cette année, pourrait également être utile en vue de la Ligue des champions, puisque le vainqueur obtient un laissez-passer direct pour la prochaine édition.
Et c'est précisément pour cette raison que le Slavia Prague affrontera un adversaire prêt à tout pour que l'objectif ne soit pas les quarts de finale, mais la finale. Ou plutôt la coupe. La bonne vieille Coupe de l'UEFA.